Alain Soral à Toulouse. (03/06/2007)

Vendredi 1° juin, Egalité et Réconciliation et le journal Rébellion s’étaient associés afin d’inviter Alain Soral dans la ville rose. Celui-ci, y a exposé son analyse du contexte politique induit par l’élection présidentielle devant une salle emplie d’un public venu d’horizons très divers, mais motivé par l’engagement anticapitaliste et antimondialiste. Le public attentif a pu comprendre la stratégie du président d’Egalité et Réconciliation, basée sur un axe de rapprochement transversal entre les forces réactionnaires antilibérales et les forces progressistes anticapitalistes afin de faire sauter le verrou mis en place par le système qui a été très bien représenté par les trois premiers candidats à la Présidentielles qualifiés de « pétainistes », par notre camarade. Ce dernier, a longuement insisté sur la genèse du basculement auquel nous avons insisté lors de cette élection, en mettant en avant le travail de sape accompli par les gauchistes durant les dernières décennies contre « le sérieux de la gauche » au nom d’un libertarisme de tous les instants, propice à l’extension accélérée du processus de mondialisation. Economiquement de droite, « la gauche sociétale » a détruit la « gauche marxiste » tout en dégoûtant de la gauche bobo ce qui subsiste de bon sens populaire qui s’est alors, en grande partie, réfugié dans le vote Front National.

La prouesse de Sarkozy est d’avoir récupéré la thématique FN sans son contenu réel afin d’imposer un libéralisme sécuritaire dont le peuple français sera la cible dans les mois à venir. Sarko n’est lui-même que le produit de la collusion du pouvoir de l’argent, de la société du spectacle et de l’idéologie people dont nos compatriotes sont quotidiennement abreuvés et gavés. On peut noter à cet égard le paradoxe des propos de Sarko sur mai 68, l’homme étant lui-même le produit de la « transgression libertaire ». Au vu du recul du FN à l’élection présidentielle, on peut considérer que l’union sacrée des victimes du processus libéral était relativement fragile, poreuse aux sirènes démagogiques du pouvoir. Dans ces conditions, comment s’opposer au rouleau compresseur du capital transnational et de sa servante, la haute bourgeoisie française ? Il faut cimenter l’alliance du prolétariat et des classes moyennes, faire vivre ce qu’Alain Soral appelle « le mouvement national » plutôt que la « droite nationale ». Aujourd’hui, la Nation est de gauche ! Son identité se forge dans la lutte contre la mondialisation et ses armes atlantistes et européistes (Kouchner, l’ex gouverneur du Kosovo, au quai d’Orsay est tout un symbole à cet égard). La résistance s’organise autour de l’axe de la Nation républicaine qui n’aura de vitalité que par la remise en cause du règne absolu du capitalisme ; la valorisation économique détruisant toutes les valeurs authentiques.

Avec Egalité et Réconciliation, se met en place, sur le terrain de la lutte sociale, économique et politique (et non dans le virtuel) le rassemblement transversal de toutes les consciences et de toutes les forces prêtes en s’engager dans ce combat titanesque mais crucial contre le système et ses agents multiples. L’exposé fut suivi d’un riche et long débat, témoignant de l’intérêt et du sérieux des participants à la soirée, qui fut close par une séance de dédicace, émaillée d’échanges sympathiques avec le public. La salle était pleine, les militants sont désormais mobilisés dans le sens de la lutte.   

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