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09/09/2015

Et revoilà les gaucho-humanitaristes dans la rue...

 

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Et revoilà nos gaucho-humanitaristes dans la rue pour clamer leur "solidarité" avec les migrants qui fuiraient la guerre en Syrie. Mais alors, pourquoi ne pas manifester contre nos politiciens, nos oligarques et nos médias qui ont promu la guerre en Syrie ! La France, comme d'autres pays membres de l'OTAN, a entraîné et armé ces soi-disant rebelles modérés dont on n'entend plus parler (1). A-t-on entendu la "gauche" critiquer cela ?

Non, nous les avons entendus faire de la propagande de guerre comme ils l'ont fait pour la Libye ; affirmer sans aucune preuve que le dictateur Assad gazerait son peuple. N'allez pas poser des questions sur cette attaque chimique du 21 août 2012, sinon on vous sortira la fameuse théorie de "la théorie du complot" (2). N'allez pas chercher à savoir si le peuple Syrien soutient Bachar-al-Assad, nos dirigeants savent mieux que les Syriens ce qui est bon pour eux. On est le pays des droits de l'Homme ou on ne l'est pas ! Toute ressemblance avec l'argumentaire de Jules Ferry pour justifier la colonisation n'est que pure coïncidence.

Il est sordide de voir ces Français qui ont voté Flanby s'enorgueillir de leur "solidarité" à l'égard de ces migrants alors qu'ils sont les complices des responsables de leur exil et de la mort de leurs proches. Mais qu'est-ce qu'un bobo sinon un être plein de bonnes intentions et de contradictions ?

La psychologie progressiste

Cette autosatisfaction, ce plaisir narcissique de se montrer comme celui qui compatit au malheur des autres, est tout simplement répugnant. On ne les entend jamais affirmer leur solidarité pour le peuple français qui voit sa situation se dégrader toujours plus. Le Français moyen, c'est un beauf et un raciste alors que le migrant, est par définition irréprochable.

« Les progressistes ont tendance à haïr tout ce qui renvoie une image de force, d'habileté et de réussite» (3). Ils détestent la civilisation occidentale, les Blancs de sexe masculin hétérosexuels et la rationalité. Leur sentiment d’infériorité les incite à s’identifier aux groupes qu’ils considèrent "stigmatisés". Lorsqu’il est sursocialisé, le progressiste est enfermé dans le carcan psychologique dans lequel il a été élevé et conditionné. Souhaitant se rebeller pour affirmer son autonomie, mais néanmoins trop faible pour s'opposer aux "valeurs" fondamentales de la société, « il s'empare d'un grand principe moral, en fait son cheval de bataille, et accuse ensuite l'ensemble de la société de le bafouer : égalité des races, des sexes, aide aux démunis, pacifisme, non-violence, liberté d'expression, protection des animaux et, plus profondément, devoir individuel de servir la société, et devoir de la société de prendre l'individu en charge. » (4). L’extrême gauche n’a rien d’anticapitaliste puisque sa revendication principale est « de demander au capitalisme d’être fidèle à ses principes » (5). Plutôt que de militer pour l’abolition du salariat, elle manifeste pour un marché du travail sans entraves.

La psychologie des progressistes est complexe et torturée, il en résulte une très faible faculté à raisonner. Le progressiste est incapable de voir autre chose que l’émotion immédiate : « Regardez ce couple d’homosexuels, ils sont malheureux de ne pas pouvoir avoir des enfants ! » Qu’importe si l’industrie s’empare du marché de la procréation et exploite de pauvres femmes dans le commerce de location d’utérus. « Et ce migrant qu’il a l’air malheureux lui aussi. Il faut l’accueillir ! » Qu’importe si cela sert la classe capitaliste en grossissant le nombre de consommateurs français tout en diluant et dissipant l’esprit de résistance et de subversion de la classe ouvrière (Francis Cousin). Et tant mieux si la culture française disparaît !

Pour penser, il faut prendre du recul dans l’espace et dans le temps. Mais ça, le progressiste est incapable de le faire.

Décidément, la "gauche" ne cesse de duper les individus "altruistes" en focalisant leurs revendications en faveur des minorités et des immigrés tout en occultant les responsables du chaos mondial et de l'exploitation capitaliste. L’extrême gauche du capital joue un rôle primordial dans la manipulation de la jeunesse. En faisant croire à l’existence d’une menace fasciste en France, elle permet au totalitarisme ultra-libéral de se développer sans heurts.

Depuis la révolution française, la gauche parlementaire n'a cessé de détourner le peuple du réel combat socialiste. Hier, Jules Ferry expulse les Jésuites pour faire dévier la critique sociale vers l'anticléricalisme (6). Aujourd'hui, l’extrême gauche du capital, en appelant à manifester pour les migrants, fait croire que l'Etat français et les oligarques sont hostiles à l'immigration, alors que l'afflux d'immigrés est pain bénit pour les capitalistes. Il suffit d’écouter les propos de l’ex-patronne du MEDEF, Laurence Parisot, pour s'en convaincre.

Jan Morvan

Notes :

(1) http://www.voltairenet.org/article188024.html

(2) Ecouter l’intervention d’Etienne Chouard sur ce point : https://www.youtube.com/watch?v=3gI_shQNZm0

(3) Voir les thèses 10 à 32 de l’ouvrage de Theodore Kaczynsky, La société industrielle et son avenir, Éditions de l'encyclopédie des Nuisances, 1998. https://dissibooks.files.wordpress.com/2013/09/avenirsoci...

(4) Ibidem.

(5) Le Complexe d'Orphée, Jean-Claude Michéa, Editions Climats, 2013.

(6) Voir à ce sujet la conférence d’Henri Guillemin, L'autre avant-guerre - 1871-1914, 2e épisode : La république des républicains : https://www.youtube.com/watch?v=giyAKxa4sKk&feature=y...

 

Commentaires

Je savais que les mouvements politiques dont les revendications tournent autour de la préférence nationale et autre bla bla avaient de fortes tendances à la manipulation, voulue ou pas. Mais cet article m'a tellement surpris par ses mensonges et son vocabulaire torturé que j'en suis quand même tombé sur le cul ! Le plus ironique c'est de critiquer la "faible faculté de raisonner" et la "réponse émotionnelle" au sein même d'un article qui fait de ces deux objets les piliers de son édification. Si c'est volontaire, bien joué, c'est bluffant, si ça ne l'est pas, ça n'est pas vraiment étonnant. Passer de "gauche" à "extrême-gauche" en faisant un détour par "progressiste", sans jamais définir aucun des termes, et du coup parler d'un ennemi politique aussi invisible qu'indistinct, ce qui permet d'amener la conclusion du "Nous, on est bons.", non, vraiment, cest bien fait. Dommage que le but ne soit que d'asseoir une supériorité intellectuelle qui, finalement, n'existe pas.

Écrit par : Rototo | 23/01/2016

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