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23/09/2015

Communauté militante

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16/06/2015

Cercles Rébellion en action !

Dans le cadre de l'organisation des Cercles Rébellion, nous mettons en place de nouveaux contacts mails .

 

  • Aquitaine / Midi-Pyrénées  : rebellion.sudouest@yahoo.fr
  • PACA / Rhône Alpe : rebellionpaca@yahoo.fr
  • Ile de France (Paris et banlieues) : rebellionparis@yahoo.fr

 

Socialistes Révolutionnaires qui êtes encore isolés, ne restez pas seuls, organisez vous !

 

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14/06/2015

Collage du Cercle Rébellion Paris Banlieue

Après la commémoration de la Commune de Paris, retour dans la rue !

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D'autres photos sur

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04/06/2015

Campagne : Non au Traité Transatlantique !

Le milliardaire américain Warren Buffett déclarait en 2005 sur la chaîne de télévision CNN : « Il y a une lutte des classes, ma classe la gagne, alors qu'elle ne le devrait pas »

En ce début de siècle où le pouvoir de l’argent peut désormais s’exhiber avec le plus parfait cynisme et un mépris toujours plus exacerbé des populations, faut-il s’étonner de voir surgir un nouveau projet de traité rédigé par les têtes-pensantes de l’oligarchie occidentale ?

D’abord l’AMI (Accord Multilatéral sur l’Investissement), hier le TAFTA pour Trans-Atlantic Free Trade Agreement (Traité de Libre-échange Transatlantique), aujourd’hui le TTIP pour Transatlantic Trade and Investment Partnership Agreement (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement), les acronymes changent, peu importe, car les objectifs demeurent les mêmes. Quant aux causes de la réactivation actuelle d’un projet qui remonte aux années 90, elles sont intimement liées aux difficultés des Etats-Unis à imposer leur hégémonie par l’intermédiaire de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Le TTIP a pour particularité de s’élaborer dans le secret, afin de créer fait accompli et irréversibilité. Comme le disait un technocrate d’EDF à l’époque de la montée en puissance du nucléaire français sans consultation des populations : « On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais ». Les décisions sont prises à huis clos par des « décideurs » appartenant aux multinationales, aux groupes financiers et bancaires, aux divers groupes de pression mais aussi à la technocratie des différents Etats concernés. Les medias officiels ne vont donc pas s’empresser de vous informer de la teneur de ce traité ni même de son existence.

Mais de quoi s’agit-il ?

L’Europe persiste à faire respecter, très modestement, un certain nombre de normes de production. C’est à l’évidence une anomalie insupportable pour les détenteurs de capitaux mondialisés, un frein obsolète et ringard à la « libre circulation des marchandises », et donc à la nécessaire recherche du profit le plus abject.

Dans la religion du libre-échangisme, nos gourous mondialistes ont donc l’intention d’y remédier en réalisant une parfaite harmonisation des réglementations européenne et américaine.

C’est en Europe que l’œuvre de destruction aura le plus fort impact. Les Etats-Unis sont en effet d’ores et déjà le lieu d’une protection sociale minimale et de normes de production peu contraignantes à l’image du fast-food, néo-bouffe synthétique.

Ne soyons pas candides, il ne s’agit pas d’une inféodation économique de l’Europe à la puissance américaine, mais d’une parfaite collaboration des pseudo-élites européenne et américaine dans une même direction, y compris bien sûr des personnels politiques nationaux.

Bœuf aux hormones, néo-poulet nettoyé à l’eau de Javel, omniprésence totalitaire des OGM, disparition des AOC (Appellations d’Origine Contrôlée) sont à l’ordre du jour. L’agriculture française subira l’estocade et les suicides d’agriculteurs vont pouvoir s’accélérer jusqu’à leur disparition, leur transformation en animateurs culturels de bord d’autoroutes ou au mieux leur reconversion dans le tourisme rural.

Mais c’est aussi le sort des salariés ou des professions libérales qui sera fragilisé par la destruction du droit du travail et la déréglementation des conditions d’accès à certaines professions. Les projets de l’insignifiant Macron – petit soldat du Système fraîchement sorti des entrailles de Rothschild – participent à l’évidence de cette désagrégation organisée des métiers dont l’idée saugrenue de transformer des postiers en inspecteurs du permis de conduire est emblématique.

Le TTIP organise aussi la possibilité de réaliser « juridiquement » la totale dictature des marchés et du Capital mondialisé sur les hommes et leurs institutions. En effet, au plus grand mépris de notre « démocratie représentative », fiction d’une représentation populaire, il sera possible d’avoir recours à un « mécanisme de règlement des différends » entre Etats et investisseurs privés : l’Investor-to-State Dispute Settlement (ISDS). Ainsi, les investisseurs outrés par le maintien d’une norme ou une quelconque résistance locale à l’invasion de leurs produits ou de leur mode de production, pourront poursuivre en justice l’Etat signataire récalcitrant devant un tribunal arbitral international tel que le CIRDI (Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs à l’Investissement) situé à Washington. La signature du Traité impliquera dès lors condamnation et peines financières lourdes jusqu’à assujettissement total.

La création d’un grand marché européen tant vanté par nos pseudo-élites n’a apporté que dérégulation, régression sociale, chômage, délocalisations, pauvreté, endettement organisé. Le grand marché transatlantique programmé sera un fantastique accélérateur de cette dégradation de nos conditions de vie.

Comment expliquer l’apparition de ce funeste projet des mondialistes ? Depuis plus de 30 ans maintenant, toute critique sociale un tant soit peu solide et organisée a disparu du continent européen. Les peuples tétanisés et sans perspective politique subissent et tentent d’ignorer la violence qui leur est faite. Or, le système capitaliste n’a connu de frein à son ignominie intrinsèque que parce que des obstacles à sa toute-puissance s’étaient maintenus. Dès lors que ces obstacles ont disparu, ce système apparaît sans fard dans sa pure logique d’oppression et d’écrasement des peuples.

L’Europe est une anomalie, un reste de frein à l’expansion nihiliste du Capital, du fait de ses particularités historiques, culturelles, un lieu de la conscience et du conflit politique, elle doit donc plier et s’aligner sur le diktat anglo-saxon ultra libéral.

Le TTIP c’est la négation du droit des peuples, la baisse de qualité généralisée, le règne définitif de l’ersatz et de la falsification des produits sur fond d’esclavage par la dette. Ce que nos ennemis souhaitent c’est l’avènement d’un monde d’hommes soumis et corvéables à merci, atomisés, déracinés, acculturés, abêtis, à durée de vie courte, mais producteurs et consommateurs de poisons à bas coût de production pour la victoire insensée du profit et de l’accumulation de capital.

Le TTIP constitue avec l’OTAN les deux faces d’une même pièce, économique pour la première, militaire pour la seconde, signifiant la destruction planifiée de toute souveraineté des peuples européens.

Il est urgent de comprendre la nature de ce projet mortifère, véritable fosse commune de notre civilisation. Lutter contre le TTIP, c’est s’opposer à la barbarie et à la déshumanisation programmée. Le TTIP est l’aboutissement logique d’une oppression qui a débuté au Royaume-Uni au début du XIXème siècle instaurant la déraison marchande et la dictature de la marchandise pour le profit d’une élite nihiliste et débilitante. Ce Système doit être abattu et la dénonciation du TTIP est l’occasion de la prise de conscience de cette nécessité historique.

 

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27/05/2015

Hommage des Cercles Rébellion à la Commune de Paris devant le Mur des Fédérés – Mai 2015

 

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Au moment où le Pouvoir actuel accélère la destruction de l’enseignement de l’Histoire dans les collèges et lycées du pays, voire lui donne le coup de grâce – cet enseignement étant déjà réduit à des miettes de notions éparses et appauvries au maximum –, il est plus que jamais essentiel de commémorer le souvenir de la Semaine sanglante, issue dramatique de la Commune de Paris. La clique dirigeante actuelle déteste l’Histoire et sa transmission aux nouvelles générations. Le peu d’Histoire qui ait encore droit de cité dans les programmes scolaires concerne la connaissance de l’islam, l’esclavage, la colonisation et la Shoah. Le reste peut et doit passer précisément aux « poubelles de l’Histoire ». C’est en effet très ingénieux si l’on souhaite définitivement maintenir les populations dans une oppression implacable en les condamnant à un imaginaire centré sur un Présent manipulé. La date de mise sur le marché du dernier iPhone ou les frasques des people tiendront désormais lieu d’événement « historique ».

A n’en pas douter, le souvenir du massacre des derniers îlots de résistance des Communards lors de la Semaine sanglante du dimanche 21 au dimanche 28 mai 1871, ne fera pas partie des événements que notre République affairiste et corrompue souhaitera maintenir vif dans les consciences. Lorsque par le Passé, la République bourgeoise a utilisé la mitraille dans ses diverses opérations de maintien de l’ordre, l’Etat moderne contemporain, tellement soucieux de commémorations culpabilisatrices, devient soudain étonnamment amnésique. En effet, cet Etat méprisable se donne à peu de frais bonne conscience, car qui pourrait décemment vanter en 2015 les mérites de l’esclavage, du colonialisme ou encore de ratonnades antisémites. Evidemment personne. Il peut donc apparaître comme l’apogée de la conscience humaniste – à grand renfort de larmoiement institutionnel – en étant le grand mobilisateur du camp du Bien. Cela permet aussi à l’Etat de s’octroyer un blanc-seing pour ses exactions présentes et futures. Comment pourrait-on l’accuser d’une forme de totalitarisme soft dès lors qu’il vitupère tant les ignominies d’antan. Pourtant, il ne manquerait pas de renouveler les méthodes de répression les plus criminelles si demain, par enchantement, les Français d’en bas, « sans-dents », décidaient d’en découdre avec les forces dirigeantes. Faisons-leur confiance, comme en 1871, ils trouveraient alors les meilleures raisons du monde pour justifier la répression la plus sauvage.

Ce fut précisément le cas lors de l’insurrection populaire qui débuta en mars 1871 et dura un peu plus de deux mois seulement jusqu’à l’écrasement final lors de cette semaine fatidique. Pendant cette courte période, une majorité de Parisiens composée d’ouvriers, d’employés, d’artisans, de « petits-bourgeois » se mobilisa face aux trahisons d’un gouvernement et d’une Assemblée nationale capitulant devant la Prusse suite à la défaite militaire. Le peuple parisien, qui avait subi un siège éprouvant, la rigueur de la famine et s’était comporté si héroïquement, ne supporta pas l’humiliation et les manipulations indignes d’un gouvernement plus préoccupé d’ordre social que d’indépendance et de dignité nationale face aux occupants.

Il n’est pas question dans cette courte allocution de retracer le déroulement et l’analyse de ces deux mois d’insurrection et de Commune populaire. Que l’on retienne surtout que le peuple de Paris essaya de s’organiser par une tentative d’autogestion sur le plan économique et une représentation plus directe de sa direction politique. Confusion, erreurs, carences, contradictions sont le lot habituel de telles tentatives lorsqu’elles sont menées qui plus est dans le rationnement, l’isolement et la menace militaire. De nombreux ouvrages retracent et analysent l’événement depuis les écrits de Marx. Nous ne pouvons donc que conseiller aux curieux d’aller chercher l’information sur ce drame et d’en maintenir ainsi la mémoire et la compréhension. L’Histoire et en particulier celle du mouvement ouvrier est toujours riche d’enseignement.

Soulignons aujourd’hui la force d’un exemple historique d’initiative populaire face à l’oppression politique et sociale, un moment considérable de conscience fragmentaire mais réelle du mouvement ouvrier en actes au XIXème siècle. Saluons aussi avec nos faibles moyens le courage et la détermination de ce petit peuple parisien qui a tant marqué les consciences dans l’Europe de cette époque et même plus tardivement jusqu’à nos jours frileux et atones.

Si l’oligarchie au pouvoir souhaite effacer jusqu’au souvenir de notre Histoire, de l’Ancien régime à des périodes plus récentes, elle ne montrera pas de zèle particulier à maintenir dans la mémoire collective le calvaire de la population parisienne en 1871 avec son cortège de milliers de victimes. Il s’agit pourtant d’un crime commis par la classe victorieuse de 1789, cette bourgeoisie impatiente de renverser la société organisée en ordres pour mieux affirmer sa puissance, n’hésitant pas à réprimer sauvagement le peuple quand il prenait l’initiative pour remettre en question l’omnipotence de la classe de la froide raison marchande.

Nous croyons essentiel d’honorer les morts de la Commune par respect pour cette phase héroïque du mouvement ouvrier du XIXème siècle. Cette insurrection a maintenu tradition et patriotisme, en les unissant de manière originale à une volonté de restaurer la volonté populaire dans un projet d’émancipation économique, malgré toutes les hésitations et faiblesses de l’époque. Dès lors que l’ultralibéralisme contemporain, qui n’est jamais qu’une accentuation de la prédation économique, sévit odieusement de nos jours sans rencontrer de réelle opposition, on ne peut que renouer avec cette tradition ouvrière à des fins de résistance. La pression dans l’exploitation du travail est telle de nos jours qu’elle tend progressivement à nous ramener aux conditions socio-économiques du XIXème siècle. Ainsi, la politique de l’actuel gouvernement, prolongement du précédent et sans aucun doute avant-goût du prochain, est dirigée vers la destruction des quelques avancées sociales dues au CNR en 1945. Avec sa remise en question du Droit du travail, la dérégulation du temps de travail ou encore l’évacuation des prud’hommes, la loi Macron en est un exemple emblématique. Cette formidable régression est rendue possible par l’hypnose des populations, conditionnées par la culpabilisation liée à une dette artificielle et la mondialisation obligée qui met en concurrence tous les peuples de la planète. Elle est malheureusement aussi accompagnée d’une absence totale de conscience de classe des opprimés de ces temps nouveaux. L’intelligence moyenne, du fait de l’abrutissement organisé par les médias et l’industrie du divertissement de masse, a amplement reculé et il y a désormais une totale béance entre la conscience de l’ouvrier parisien de 1871 et l’anomie dans laquelle végète le plus souvent l’exploité de 2015. Au préalable, il avait bien fallu soumettre ce petit peuple parisien et le dissoudre géographiquement, d’abord grâce aux violences de l’urbanisme concentrationnaire des années 60 puis par son expulsion définitive hors de Paris dans les années 70.

On ne peut que souhaiter le retour de la critique sociale de manière radicale afin que ce monde ignominieux et dépourvu de style, misérable dans ses plaisirs et ses intérêts, image de la médiocrité de ses dirigeants infatués et bornés, soit abattu. La catastrophe, c’est-à-dire le début d’une profonde déshumanisation dans l’inconscience générale, a déjà eu lieu et se renforce de manière continue. Il s’agit désormais de tenter de la faire reculer.

Saluons encore une fois les victimes de la Semaine sanglante et le courage du peuple parisien de 1871 en espérant raviver, même dans ces conditions d’extrême confidentialité, le flambeau de ce vieux projet d’émancipation.

Et osons scander que décidément « la Commune n’est pas morte ».

 

Texte de l'hommage au Mur des Fédérés par Patrick Visconti

 

 

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