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01/09/2015

L’immigration : un piège capitaliste

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Article paru dans le numéro 26 (Septembre/Octobre 2007).

La question de l’immigration fut longtemps un sujet sensible qu’il n’était pas bon d’aborder hors des sentiers balisés du politiquement correct. En effet, il était mal vu de rappeler ses conséquences néfastes, sous peine de se voir accuser de faire le jeu du Front National (qui en avait fait son juteux fonds de commerce, sans jamais en évoquer les causes réelles) et de se faire traiter de raciste. En même temps, le fait de rappeler la nature capitaliste du phénomène vous valait d’être désigné de tiers-mondiste cosmopolite dont le seul but était de saper les fondements de l’Occident Blanc.

Aujourd’hui, les choses ont sensiblement changé. Devant l’aggravation de la situation globale de la société occidentale (où les problèmes nés de l’immigration ne sont que des symptômes d’une crise plus importante), le discours officiel a nettement évolué. La reprise de la thématique lepéniste par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle, dans le but de récupérer une partie de l’électorat du vieux leader, ne fut pas qu’un habile coup de main politique. Il fut permis par un glissement des mentalités vers un racisme « soft et chic », promu par l’intelligentsia au service de l’oligarchie. Cette droite décomplexée qui méprise autant le prolo de « souche » que celui venu d’ « ailleurs », érige ses valeurs mercantiles (« Démocratie » de Marché et « Liberté » de Consommation) en lois universelles. Alimentée par la vague d’islamophobie véhiculée par les émules hexagonaux des néo-conservateurs, cette nouvelle idéologie a rapidement trouvé des adeptes à droite comme à gauche de l’échiquier politique. Avec pour toile de fond les émeutes des banlieues et la guerre américano-sioniste contre le terrorisme, elle alimente en fantasmes, les médias.

On peut s’interroger sur la raison du durcissement de son discours, de la part du système. Alors qu’il avait dénigré et réprimé toutes les réactions populaires produites par les conséquences néfastes du phénomène (aussi bien le vote populaire pour le FN, que les tentatives des mairies PCF de contenir la dégradation de la situation des banlieues dans les années 70-80), il affiche aujourd’hui une fermeté apparente. Mais comment pourrait-il résoudre un problème qu’il a volontairement déclenché ? Le gouvernement de Nicolas Sarkozy a beau faire des déclarations fracassantes, il reste prisonnier des limites que lui impose sa soumission à la domination ultra-libérale.

La question de l’immigration porte un éclairage sur le fonctionnement même du système (ce que ni les « gauchistes » ni les « droitistes » n’ont jamais compris, enfermés qu’ils sont dans une grille de lecture soit angélique soit racialiste ; deux explications aussi fausses l’une que l’autre). On est face à un des nombreux paradoxes du capitalisme, une de ses contradictions permanentes qu’il est condamné à entretenir par sa nature même.

« Immigration choisie » et « Immigration sauvage »

Le maintien du capitalisme implique que les tensions qu’il génère n’aboutissent pas à l’éclatement de la société qui le fait vivre. Rongé de l’intérieur, le monde occidental subit les conséquences du règne d’un système parasite. Pour gérer au mieux le chaos qu’il produit, il doit adopter un nouveau visage, plus autoritaire et tourné vers le « maintien de l’ordre ». Nous sommes entrés dans une phase de renforcement du contrôle social, c'est-à-dire qu’il est désormais décidé de contenir dans certaines zones le désordre et de garantir la tranquillité à l’oligarchie. C’est le mythe de la « Forteresse Europe », un espace sous surveillance totale aux frontières étanches. Mais cela est de la théorie, car en pratique, l’Union Européenne et le gouvernement français savent qu’ils doivent gérer un équilibre instable. Certaines voies doivent rester ouvertes, pour que les patrons puissent faire leur marché de main-d’œuvre.

Car dans le même temps, le capitalisme a besoin de l’immigration pour s’alimenter en force vive. A cause du vieillissement de la population occidentale et de l’échec du renouvellement social (1), il doit faire appel à un contingent important de nouveaux travailleurs. La mondialisation est synonyme de libre circulation des capitaux et des marchandises, elle ne peut donc pas prétendre bloquer la circulation de la marchandise dont dépend toutes les autres : la force de travail. C’est la chosification de l’homme. Selon le modèle nord-américain, l’ « immigration choisie » et l’établissement de « quotas » doivent permettre le contrôle par les Etat occidentaux des flux migratoires. Ils recherchent une main d’œuvre qualifiée et instruite, c'est-à-dire déjà acquise aux valeurs et aux modes de vie occidentaux (2). C’est par exemple, le cas des informaticiens indiens ou pakistanais qui peuplent désormais la Sillicon Valley. Des expériences similaires furent mises en place en Allemagne et dans les pays du Nord de l’Europe. Dans le cas de la France, Nicolas Sarkozy veut promouvoir ce type d’échange de compétences avec l’Afrique.

C’est un grand pillage des « cerveaux » qui s’opère à l’échelle mondiale, privant les pays pauvres de leurs diplômés et de leurs techniciens. Ces élites désormais nomades et sans attaches, sont à l’image du cadre idéal valorisé par les manageurs des multinationales. L’assurance d’un bon salaire et d’une situation sociale confortable, devant les inciter à être particulièrement performants. Avant tout, ils doivent être rentables pour le capitalisme et ne pas poser de problèmes au système (3).

Accaparant des spécialistes qu’il renonce à former lui-même, l’Occident provoque un déséquilibre dangereux dans les sociétés les plus fragiles. Ainsi, il y a aujourd’hui plus de médecins béninois dans la région parisienne que dans leur propre pays. Privant les états pauvres de toute capacité de développement, « l’immigration choisie » est le creuset de l’immigration clandestine.

Une « immigration sauvage » qui déborde largement la gestion étatique occidentale. Fuyant la misère, les guerres ou simplement aveuglée par le mirage de l’eldorado occidental (que véhiculent sans vergogne les médias mondialistes), une immense masse se presse sur les frontières des pays « riches ». Pour les institutions internationales, le nombre de migrants a doublé dans le monde en 25 ans. Passant de 100 à 200 millions dont 30 millions d’illégaux (7 millions en Europe). Ces chiffres officiels récents sont déjà dépassés. Le réservoir est loin d’être épuisé…

L’exploitation et la misère n’ont plus de frontière grâce à la globalisation économique : des travailleurs du Bangladesh sont traités comme des esclaves dans les Emirats du Golfe, des prostituées slaves en sont réduites à se vendre dans les bordels de Tel Aviv, des centaines d’anciens paysans chinois devenus ouvriers remplacent les autochtones, partis chercher fortune ailleurs, en Roumanie et en Algérie…

L’Europe de l’Ouest reste l’objectif principal. Ils sont chaque jour plus nombreux à vouloir l’atteindre. A l’Est, ils se pressent contre un nouveau « rideau de fer ». Au Sud, ils franchissent la Méditerranée par tous les moyens. Au passage, ils enrichissent les maffias locales des passeurs. Mais à la différence considérable de l’immigration des années 60-70, la majorité d’entre eux « resteront inemployables, surtout ceux qui, sans qualification, se dirigent vers une Europe acharnée à expédier ses industries consommatrices de main d’œuvre …. vers les pays d’où proviennent ces migrants » (4) . Livrés à eux-mêmes, il ne leur restera que le travail clandestin ou la survie par les allocations publiques. Définitivement déracinés, leurs chances de retour dans leurs pays sont maigres et leur intégration impossible. Relégués dans des ghettos, ils connaîtront le même sort que celui de nombre de travailleurs européens ou d’origine étrangère : l’exclusion sociale.

Un problème né du capitalisme…

Il nous apparaît bon de rappeler quelques évidences, qui ne le sont pas pour beaucoup. Aujourd’hui, l’immigration est un phénomène lié à la phase de mondialisation du capitalisme. Dans les années 90, Alain de Benoist avait bien situé le problème : « La logique du bouc émissaire m’est insupportable. Laisser entendre que l’essentiel des problèmes auxquels notre société se trouve aujourd’hui confrontée a pour cause la présence d’immigrés sur le sol national est tout simplement grotesque. S’il n’y avait pas un seul immigré en France, nous connaîtrions exactement les mêmes problèmes. Enrayer l’immigration implique à la fois de critiquer en profondeur la logique capitaliste et d’aider les pays du Tiers monde à rompre avec les mirages du développement tel que le conçoivent la Banque Mondiale et le FMI. Cela implique, surtout, de reconnaître que les premières victimes de l’immigration sont les immigrés, et que c’est d’abord leur identité qui se trouve aujourd’hui menacée ». Il ajoutait : « En vérité, ce n’est pas parce qu’il y a des immigrés que la France perd son Identité. C’est plutôt parce qu’elle a perdu son identité qu’elle n’est plus en mesure de faire face et à résoudre le problème de l’immigration ».

Historiquement, l’immigration massive commence à l’initiative du patronat français. Dès le milieu du XIX° siècle, la bourgeoisie français fera appel à une main d’œuvre bon marché venue des régions pauvres de l’Europe. C’est d’abord les grands propriétaires terriens du Sud- Est qui font venir des travailleurs agricoles italiens ou espagnols. Dans le Nord, les industriels n’hésitent pas à faire appel aux belges ou aux polonais. En cas de conflit avec les ouvriers français, le patronat n’hésite pas à recruter à l’étranger des « briseurs de grèves ». L’Association Internationale des Travailleurs, la première Internationale, avait dénoncé cette pratique et appelé à créer des liens de solidarité entre les travailleurs européens. D’autant que des tensions très fortes naissaient. La « chasse aux italiens », à la suite des « Vêpres marseillaises » de juin 1881, fut une des premières expressions de ce que le capital peut créer comme haine ; les journaux et le patronat, alimentant un conflit entre ouvriers pour diviser les travailleurs européens. Le cas n’est pas isolé, les irlandais connurent la même situation en Angleterre ou aux Etats-Unis. Le capitalisme a toujours divisé pour régner. Avec l’apparition des empires coloniaux, le champ de recrutement s’élargit à l’Afrique et à l’Asie. Des groupements patronaux français, surtout après la saignée de 14-18, lanceront leurs agents recruteurs sur les villages africains. Le boum économique des « Trente Glorieuses » va accentuer le phénomène. Après la seconde guerre mondiale, « Le transport, le logement et la surveillance de centaines de milliers d’hommes « importés d’Afrique du Nord étaient devenus une véritable industrie encadrée par l’Etat » (4). L’invention du regroupement familial, dans les années 70, par le gouvernement Giscard, devait permettre de fixer les travailleurs immigrés. On pensait que la présence de leurs familles, freinerait la combativité sociale et les prémisses de la marginalisation de cette couche mouvante de la population ouvrière. Mais la crise économique vint bouleverser les choses.

Pour un patron français, la venue d’immigrés est toujours positive. Surtout si elle est clandestine. Elle accentue la pression sur les salaires et procure une main d’œuvre docile (la menace de décentes policière faisant tenir tranquilles les clandestins). Même les grandes multinationales et certains chantiers publics font appel à ce type de main d’œuvre. Mais cette «  stratégie de la tension » connaît ses limites dans une société en crise : « Dresser un groupe contre l’autre, constituer chacun en « communauté » rivale de sa voisine, porte atteinte à l’équilibre social et politique, surtout à l’heure où, sous les pressions mondialisatrices, les flux migratoires échappent aux capacités régulatrices des Etats » (4).La décomposition de la société en cours, entraînant à terme une situation ingérable pour le capitalisme.

Dans les périodes de relative prospérité économique, les immigrés avaient la possibilité de sortir des ghettos et de prendre part à la vie de la communauté nationale. A terme, ils finissaient pas s’assimiler. En particulier, s’ils étaient d’origine européenne ou qu’ils avaient la maîtrise de la langue française (comme les anciens « indigènes » des colonies). Le modèle jacobin et laïque imposait, à tous, les mêmes normes républicaines (5). Il fallait en accepter les règles sans discuter. Pour les deuxièmes générations, ce processus était favorisé par l’Education Nationale, qui donnait des références et des valeurs communes sans distinction d’origine. Ce modèle n’était pas parfait et il appartient au passé, mais il permettait l’assimilation des anciens étrangers « par le haut », à la communauté nationale. Elle n’aurait pas était possible sans un autre élément décisif : le creuset de la classe ouvrière.

Totalement occulté aujourd’hui, cet aspect gêne la représentation idéologique que l’ont veut donner des prolétaires européens. Eux qui seraient une horde de beaufs racistes, des Dupont Lajoye en puissance, auraient barré la route à l’intégration des immigrés en restant attachés à la pureté de leur classe. « Il n’y a pas plus ni moins de racisme spontané et d’amour universel innée chez les prolétaires que parmi les être humains en général (….) Le racisme n’est pas un facteur en soi : il ne joue de rôle que par rapport à une situation générale qui le fait exister ou non » (4). Dans les années 70, des luttes communes, dans les usines, étaient possibles avec des travailleurs français, algériens, portugais, africains, italiens… Au delà des préjugés et des méfiances qui existaient réellement, il y avait une « fraternité » (au sens de « lien social) née du travail sur un même lieu. On ne peut que respecter celui qui peine de la même façon que soi, même si après on ne comprend pas vraiment sa culture ou son mode de vie. Cette « fraternité » disparut quand le lieu et l’environnement qui l’avaient vu naître furent détruits au nom de la rentabilité. Lorsque dominent le chômage et la précarité, les tensions entre groupes d’origines différentes sont difficilement évitables. Comment pouvoir offrir aux nouveaux arrivants une situation décente, alors même, que les travailleurs européens n’ont aucune garantie d’avenir ?

… Une solution qui ne peut venir que d’une rupture socialiste révolutionnaire

L’Occident ne peut pas proposer de solution viable à la question de l’Immigration. Dirigé par la logique capitaliste, il se décompose de l’intérieur et s’enferme dans une course vers le vide. Les immigrés comme les travailleurs européens sont victimes du même système, ils ont donc un intérêt commun à le voir disparaître. Il ne sert à rien de chercher des boucs émissaires, les véritables responsables sont bien identifiés.

En tant que français et européens, nous sommes devant la nécessité de construire une alternative au capitalisme. Nous pensons que la voie du socialisme révolutionnaire peut permettre de mettre fin à sa domination et fonder un autre type de société. Avec « une socialisation » de la société, le problème de l’immigration ne se poserait donc plus sous sa forme actuelle. Son caractère économique et massif serait aboli, par le simple fait que ce ne serait plus la loi du profit qui dirigerait les choix économiques.

Dans le même temps, l’émancipation de la France et de l’Europe du joug capitaliste aurait une portée importante sur la situation internationale. Une solidarité active se mettrait naturellement en place avec les autres peuples en lutte contre l’impérialisme et la globalisation. Utopie ? L’Amérique Latine nous donne l’exemple des réalisations d’une révolution en marche.

La fin de l’immigration, c’est d’abord l’amorce d’une renaissance africaine. Actuellement, l’Afrique est principalement la source des flux migratoires. Sortant des modèles de développement imposés par les institutions mondialistes - dont le bilan est éloquent : le Produit Intérieur Brut par habitant est inférieur à celui de 1960 – et du pillage de ses ressources naturelles, ce continent doit d’abord trouver en lui-même la forme de développement qui lui convient. La libéralisation exigée des marchés et l’hostilité manifestée par les institutions financières internationales à toute politique économique indépendante des Etats africains a abouti à la ruine de nombres secteurs. Ainsi l’agriculture est actuellement exsangue, alors que la pression démographique ne cesse d’augmenter la demande. La désertification des campagnes et l’urbanisation galopante, créent des villes champignons au bord de l’explosion sociale. Perdant son lien avec la terre et son identité propre, c’est toute une génération qui a bâti son univers culturel via les stéréotypes de la culture de masse occidentale. Nombreux sont les jeunes qui, impatients de consommer, n’en peuvent plus d’attendre et partent vers l’Europe. De jeunes intellectuels africains refusent cette situation. L’économiste sénégalais, Cheikh Tidiane Diop, pose ainsi les « logiques culturelles comme dimensions essentielles du développement ». Il dresse un tableau de la situation africaine dans son livre, qui pourrait être celui de la situation européenne : « Nulle part, la mondialisation ne procède à l’égalisation des chances et des économies. Au contraire, partout elle creuse et polarise les écarts (…) Les formes traditionnelles d’organisation sociale ont toutes été vaincues par ce rouleau compresseur acculturant de l’économie. Les communautés de solidarité de base se sont dissoutes à mesure que le marché étend son emprise à toutes les sphères de l’organisation sociale en s’immisçant dans la vie quotidienne des populations. La question sociale alimentée par la misère culturelle et des inégalités inédites est devenue brûlante. Dans un tel contexte, l’Afrique est sommée de se ressaisir et de commencer à compter sur ses propres forces » (5).

 

Notes :

  1. La fin de la circulation sociale, qui permettait de fournir aux secteurs de production des personnels formés, est la conséquence directe du démantèlement de l’Education. A l’heure actuelle des pays émergeants, comme la Chine et l’Inde, ont des systèmes éducatifs plus performants dans certains domaines que ceux en crise des Etats occidentaux.

  2. Au début des années 90, les anciens pays du bloc soviétique connurent un démarchage agressif de leurs scientifiques et informaticiens par des entreprises américaines. Ironie de l’histoire, on voyait le vainqueur capitaliste faire appel à des personnes formées à l’école du socialisme. Dans le cas de la Russie, un certain patriotisme et une reprise en mains des secteurs de la recherche par l’Etat permit d’arrêter l’hémorragie.

  3. Il arrive pourtant que certains d’entre eux dérapent. Etre formé sur le modèle occidental, n’implique pas forcément une adhésion sans limite à ses valeurs. Le cas de « cadres » musulmans ralliant les courants les plus archaïques de l’islamisme en est une preuve.

  4. Gilles Dauvé, Karl Nesic, Demain, Orage, Essai sur une crise qui vient, Troloin, 2007. Disponible gratuitement sur le site http : troploin.fr.

  5. Cheikh Tidiane Diop, l’Afrique en attente ? L’Harmattan, 2007. Voir aussi l’article d’Augusta Conghiglia, l’Afrique au delà des idées reçues, dans le Monde Diplomatique de Juillet 2007.

 

Commentaires

Pour savoir "que faire" il faut commencer par revenir aux fondamentaux et développer, voici un humble essai

Le Manifeste du Parti communiste de Marx en 1848 peut être vu comme un résumé, sous commande, de la pensée "marxiste" qui en se qualifiant de communiste cherche à se différencier du socialisme de l'époque. Par cette œuvre, la Ligue des communistes veut montrer que le « socialisme » devient trop respectable, trop proche du mutualisme (réformisme) La Ligue veut un renouveau, plus contestataire mais qui ne soit pas utopique. Son principe est de rendre manifeste au monde ce qu’est le projet communiste qui, comme le souligne le texte, est combattu par la classe dirigeante dans toute l'Europe.
En effet, le Manifeste communiste n'est pas l'œuvre annonciatrice du communisme, mais l'affirmation d'un mouvement déjà existant. (en 1848)
Le texte commence par exprimer l'importance de la lutte de classe, qui oppose « oppresseurs et opprimés ». Selon Marx, « La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois ». Mais la lutte des classes moderne est spécifique en ce sens qu’elle se résume à un antagonisme simplifié : bourgeois contre prolétaires.
Le texte constate ensuite la formation d’un marché mondial : « Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations. Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. » L'existence du capitalisme est un progrès par rapport à la période précédente, mais elle doit s'achever lorsque le prolétariat mettra fin au règne de la bourgeoisie.
« Tous les mouvements historiques ont été, jusqu'ici, accomplis par des minorités ou au profit des minorités. Le mouvement prolétarien est le mouvement spontané de l'immense majorité au profit de l'immense majorité ».
Marx écrit que « L'existence et la domination de la classe bourgeoise ont pour condition essentielle l'accumulation de la richesse aux mains des particuliers, la formation et l'accroissement du Capital ; la condition d'existence du capital, c'est le salariat. » Estimant que « Les travailleurs n'ont pas de patrie », il s'agit de mettre fin au règne du capital partout dans le monde (sous entendu abolir le salariat et rendre leur patrie aux peuples une fois les économies , le seul débat non résolu depuis 1848 entre communistes)
Le texte énonce que « Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers. » Cela s'explique de la façon suivante : « Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde. Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux. »
Dans le texte, Marx s’adresse directement aux bourgeois en réfutant chacune de leurs objections possibles contre le communisme : sur l'abolition de la propriété privée, de l'héritage, et du travail des enfants, sur la liberté, sur la famille, sur limpôt progessif et l'éducation publique gratuire pour tous les enfants, etc. Le changement de régime passe par la rupture avec l'idélologie bourgeoise, et par l'union internationale des prolétaires.
La société communiste est caractérisée comme suit : « À la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ».
Le troisième chapitre examine et critique les divers courants « socialistes » de l'époque. Marx s'emploie a les ridiculiser en accumulant les sarcasmes à leur égard. Il qualifie par exemple Proudhon de « socialiste bourgeois » qui « n'atteint son expression adéquate que lorsqu'il devient une simple figure de rhétorique : Le libre-échange, dans l'intérêt de la classe ouvrière ! Des droits protecteurs, dans l'intérêt de la classe ouvrière ! Des prisons cellulaires, dans l'intérêt de la classe ouvrière ! ».
Enfin, le dernier chapitre s'attache à dégager des perspectives immédiates pour les communistes, dans l'Europe d'avant les révolutions de 1848. Les communistes « combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière ; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l'avenir du mouvement. », et « travaillent à l'union et à l'entente des partis démocratiques de tous les pays ». Le texte s'achève par le célèbre slogan : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! ».
citation wikipédia

la lutte contre le mondialisme en Russie n'a pas été inventé de nos jour, Marx a déjà décrit Merkel, Sarkosy, Hollande, et tous le "gratin" actuel qui combattent pour avoir le "marché russe" au nom de "l'efficacité" économique du capitalisme occidental sur le reste du monde "barbare", déjà en 1848 même Marx prenait les russes pour des arriérés (à tord) sur les occidentaux qu'il pensait en avance grâce au capitalisme (à tord) alors qu'en fait, il assistait à la lutte de deux capitalismes dont l'un avait une structure politique qui ne plaisait pas à l'autre (le tsarisme face à la "démocratie avancée")
CERTAINS AVAIENT VU LA CONTRADICTION D'IMPOSER UN CAPITALISME INDUSTRIEL A UN PAYS BÂTI SUR UN COMMUNISME PRIMAIRE RURAL (le MIR) et dont le développement industriel n'avait pas besoin d'un modèle occidental ne répondant pas à ses besoins immédiats, mais avait besoin en fait d'une simple réforme politique d'émancipation religieuse. L'émancipation ne pouvait venir que du peuple russe lui même, et la crise du capitalisme en 14-18 à accélérer le processus de prise de conscience de la masse dans cette direction par un mouvement de réaction "national" contre un système mondialiste qui tentait de s'imposer et surtout qui utilisait la guerre comme moyen de régulation... instinctivement le peuple russe à réagi pour survivre et reprendre son destin que le capitalisme occidental voulait lui voler, et contre la vision "démocratique" que l'on tentait de lui imposer comme solution

Lénine approfondira cette notion dans "impérialisme, stade suprême du capitalisme" où il fera ressortir que le capitalisme ayant atteint son uniformisation mondiale dans l'impérialisme, il faudra attaquer et réformer tout le système par une révolution mondiale qui partira du "maillon faible" du système, l'endroit où justement le système est plus vulnérable c'est à dire la Russie, dernier entré dans le club dans le système capitaliste, qui saura "à sa manière" trouver les solutions qui conviendront à sa situation.

Les socialistes marxistes "orthodoxes" prônant eux au contraire une "réforme" partant du centre capitaliste (occidental) pour le diffuser dans le reste du système (système des fabiens, par corruption du système par une contagion diffusée par les syndicats, les francs-maçons, les groupes de pression ) grâce aux leviers politiques, le capitalisme se transformant doucement par réformes politiques en système social et humain, tel que prévu par les "scientifiques" "marxistes orthodoxes" qui se veulent les correcteurs gentils des capitalistes bourgeois "réactionnaires"
Aujourd'hui, on voit le résultat de ce débat, le capitalisme triomphant continue à se disputer les morceaux du "gâteau" mondial par guerres mondiale récurrentes, seules soupapes permettant par l' extermination des consommateurs trop nombreux, de relancer régulièrement les marchés économiques qui ne répondent plus qu'à des critères subjectifs de rentabilité et de profits de plus en plus important, aux dépends de l'intérêt et des besoins réels de ces consommateurs. La concentration de l'industrie dans les hyper forteresses capitalistes paupérise une zone de manœuvre mondiale ou les pays sacrifiés et paupérisés sont devenus les jouets des besoins que l'on leur créés et des désires "tactiques" de ceux qui détiennent les leviers ... aucun "progrès" sinon qu'il y a des pays pauvres et certains très riches, mais même dans ces derniers, les "producteurs" ne possédant pas l'outil ni le capital, sont peut-être plus perdant que les "barbares" des pays sous-développés. Ce système est une horreur, il est à rejeter en bloc ... Rien à en attendre de bon, même les avancées médicales sont détournées pour des raisons "économiques" ou "stratégiques"
En fait, le capitalisme montre son vrai visage, un monstre fait pour une petite minorité de "profiteurs" (qui font du profit) aux dépends des populations et des peuples
Hier les "classes" étaient définies, par Marx, et la plupart des socialistes, comme "bourgeois" et "prolétaires", les "bourgeois" étaient les habitants des bourgs qui possédaient les capitaux, les gros paysans, les "sabreurs", les fonctionnaires, les nantis de l'époque et les prolétaires formés par les paysans montant sur les villes pour louer la seul richesse qu'ils avaient à vendre , leur force musculaire, n'existent plus qu'en petite minorité surexploitée, mais aujourd'hui, il y a la fameuse "classe moyenne" largement dominante, les petits bourgeois intellectuels tout aussi exploités que les prolos du siècle passé mais élevés dans l'idée que leur situation est la meilleur, que chacun a sa chance suivant ses moyens, et que celui qui ne réussi pas mérite son sort... un nouveau catéchisme remplace les prêches du curé, celui de la télé et de la culture moderne, tout ce qui sort des stéréotypes présentés est "ringard". Cette classe d'une suffisance crasse est l'ancienne petite bourgeoisie domestiquée digne serviteur d'un système et de valeurs qu'elle vénère parce que on lui fait croire que les tarés du système, les marginaux, drogués, prostitués, petits délinquants, étrangers déracinés, sont le reflet d'inadaptés que eux ne sont pas, donc légion d'honneur à cette classe de dignes serviteurs de l'état, devenu le garant de l'intégration, ou le capitalisme est le passage obligé pour "l'abondance" de bien ou elle est entretenue, quitte a en perdre toute dignité et toute indépendance d'esprit... ce pouvoir est intrinsèquement pervers, il détruit vraiment l'homme et n'en laisse rien, juste un robot idiot... Celui qui tente d'envisager une autre vie, d'autres valeurs, une autre conception de la liberté et de la morale est jugé et considéré comme prétentieux et dangereux, il n'a pas "été reconnu", c'est un associal, un révolutionnaire utopiste ou un rétrograde rêvant de système qui ont tous échoué face à la puissance du grand capital populaire et démocratique... on peut même se faire traiter de nazi en remettant en cause la cohabitation forcée de certaines races ou peuples prévues par le capitalisme pour ses besoins tactiques, contre l'avis de ces peuples... Le système se joue des sentiments du peuple, avec sa "franc-maçonnerie" qui pense pour lui, il n'a pas d'état d'âme, il pense pour tous, et transforme la vie des peuples en logos amusant pour lui, ce système est monstrueux, et il en sort des hydres comme le nazisme ou le sionisme suivant ses besoins...
Oui les choses ont changées ... relativement, car c'est toujours dans les faits 2 classes qui s'affrontent, et comme toujours il y a ceux qui dominent et ceux qui subissent, mais ceux qui subissent sont toujours leurrés par leur condition sociale qu'on leur présente presque comme la plus confortable, celle d’esclave. Et comme les esclaves sous Rome, il y a les consentants et les Spartakus, ceux qui subissent leur sort avec philosophie (de préférence religieuse dans le passé, maintenant scolaire) et ceux qui refusent, mais du temps de Spartakus, il n'y avait pas de perspectives de changement, et toute révolte ne pouvait déboucher que sur une impasse, les structures mondiales étant figées dans des sociétés pratiquant toutes une pratique économique basée sur les mêmes valeurs esclavagistes universelles et dont la culture réelle donc le savoir n'était réservée qu'à une toute petite minorité dirigeante (et encore bien fruste) , alors que maintenant... la culture et la connaissance universelle existe encore, mais les moyens de communication et l'expérience ont aussi profité aux humbles esclaves qui désormais osent passer des frontières de penser qui ne sont plus l'apanage d'une seule classe, et même si le mensonge cultivée par la classe dirigeante a aussi profité de l'expérience historique, la mémoire collective a enregistré la mémoire de classe historique et la fait marcher malgré l'efficacité de plus en plus avérée du système en place qui met tous ses moyens pour étouffer toute indépendance d'esprit, et surtout tout espoir ... la résolution de l'être humain face à une technologie contrôlée qui a même remplacée la puissance divine est un outil qu'utilisent les tenants du pourvoir pour incruster dans l'esprit de leurs sujets qu'ils sont désormais dans un système ou il y a juste a se laisser vivre en consommant des biens mis a disposition et que tout autre besoin est superflu. Le capitalisme triomphant, comme le pouvoir féodal apporte la sécurité à ceux qu'il exploite faisant de cette situation "enviable" un style de vie "bourgeois" supportable si on n'ouvre pas les yeux. En fait les moyens sont différents, mais le résultat est le même, faire croire que ce que l'on supporte est plus supportable que cela pourrait être dans un autre monde qui ne peut pas exister et qui de toute façon ne pourrait être qu'un retour à des valeurs intolérables... Bref, seul le progressisme est supportable, et le capitalisme par son "envie" de vendre des choses utiles donc vendables est le seul système progressistes, et toutes les valeurs qui s'y rattachent sont pareillement progressistes... Mais en fait, si on garde un peu d'esprit indépendant et critique, tout s'écroule, le capitalisme ne supporte pas la moindre contrariété, nous passons dans la subversion, le système devient hystérique car un rouage ne peut exprimer un doute sur le mode de production "qui le fait vivre", l'homme n'est vivant que par le système qui le fait vivre, et toute remise en cause n'est pas envisageable, le progrès ne peut être remis en cause, et le capitalisme est le progrès, sans lui il ne peut y avoir qu'une remise en cause de lois naturelles et universelles qui ont définitivement triomphé et dont les contradicteurs ont prouvé par leur défaite qu'ils ne sont pas raisonnables... et sont en vérité partisans à des valeurs "barbares" non civilisées car non reconnues par l'académie des décorés...
Donc, ni Max, ni Proudhon, n'ont raison quand ils misent sur le "progrès" que représentent le capitalisme, un communiste ne peut être partisan du système qui empêche les gens d'être libres et heureux, et encore moins d'une nécessité d'attendre "l'unification" mondiale de ce système pour en constater les méfaits et les combattre. Lénine a fait la bonne analyse et cela rend fous tous les théoriciens réformistes restés sur leur conception réformiste "progessiste", alors que Lénine a passé ce cap et a tenté ce qu'il pensait correspondre à l'analyse juste des circonstances "vivantes" en cours et correspondant à l'état d'esprit des masses et à une intervention efficace d'un parti socialiste uni, décidé et révolutionnaire, et à "l'opportunisme" percutant, celui des bolcheviks, mené par l'esprit lucide de Lénine, qui a été un capitaine remarquable, un vrai chef de guerre... et n'a jamais eu la prétention de se prendre pour un Dieu, revenant même sur des erreurs de tactique quand il le constatait. Il n'y a rien de naturel dans le capitalisme, et c'est une ânerie de penser que ce système privant les prolétaires de leur patrie, est à encourager, et prôner que parce que les prolétaires n'ont pas de patrie (à cause du capitalisme) il faut en faire un système de vie "non bourgeois" de référence... Parce que le capitalisme oublie l'amour, il faudrait aussi que les communistes ne pratique plus ce mode de sentiment "bourgeois alors ... et parce que les capitalistes pratiquent la pédophilie, il faudrait s'y rallier comme une nécessité économique ? Le capitalisme n'a plus de "valeur" surtout culturelle, et ceux qui se rallient à tous les phénomènes de mode, genre musique afro-américaine, ou métal, ou autre, que nous proposent le marché capitaliste, ne font qu'alimenter la foi des gens dans le progrès du capitalisme... même la médecine n'est plus exploitable pour le bien des gens dans le cadre de ce système et n'est plus qu'une valeur marchande cotée en bourse avec des laboratoires de recherches non plus scientifiques et dévoués au bien public, mais dévoués a la notion de rentabilité du capital injecté... un mode de production organisé répondant aux besoins des gens, ce n'est plus ce que propose le capitalisme, il a montré sa vraie nature en créant des besoins dont les gens sont devenus dépendants, ce système arrive même à être économiquement communiste si cela rapporte, par exemple en uniformisant les besoins ou même l’existence des "consommateurs", transformant effectivement l'homme en une machine à consommer pour sa propre survivance. Il créé le carburant dont il a besoin en avançant, en lestant tout ce qui ne lui est pas nécessaire, c'est un système vampirique, fait pour des vampires, des gens normaux n'ont rien à attendre d'un tel système
Par contre, la nécessité des travailleurs et des peuples dans leur ensemble de se rapprocher pour résister, et un programme d'action concret pour vaincre sont nécessaires devant l'évolution créée par la suppression du terrain d'expérience concrète qu'à été la Russie. Le recul prévisible de la révolution mondiale jusque dans ce pays socle remet en avant la nécessité de définir d'avance, comme l'a fait Lénine en son temps, le programme communiste de prise de pouvoir et surtout d’exercice de ce pouvoir face à un système mondialiste dont la capacité à réagir et à nuire est diablement efficace. Comment concevoir un système de vie "communiste" c'est à dire respectueux de l'être humain, de son travail, de sa vie, de sa conception de vie et de son environnement dans un monde dominé par un système ennemi de l'humanité qui se battra jusqu'au bout pour ce qu'il fait passer comme vital pour cette même humanité alors qu'il l'entraîne à sa destruction ... Non seulement les communistes ont un monde à réinventer, mais il faut aussi qu'il soigne les dégats que le système capitaliste laisse et laissera dans les masses et les êtres qu'il a démoli pour les exploiter...
Pour ma part je constate un premier fait, la notion de "transition" nécessaire pour passer d'un système à l'autre n'est qu'un leurre, la révolution est la transition, tout ce qui ne correspond pas aux nécessités du nouveau système doit disparaître instantanément, on ne peut pas instaurer un système en gardant des instruments correspondant à ce que l'on veut abatte tout en créant de nouveaux instruments pour changer les choses. Si la monnaie doit disparaître comme monnaie d'échange, il faut que ce soit dès la prise de pouvoir et définitivement, il faut dès maintenant définir ce que sera cette société que nous voulons bâtir et comment, sans hésitation et surtout sans surprises, ce qui nous ramènerait à la régression de la NEP en Russie. Redéfinir ce que deviendrait une "police", car se contenter de penser qu'il suffira de remplacer l'actuelle par une milice bien contrôlée, ou par pas de police du tout, c'est un peu trop "utopique", le faible, le malade, l'impotent, l'irresponsable, sont des humains qui seront toujours là à la merci des autres, et l'utopie anarchiste de supréssion de l'autorité laisse cette population à la merci des bureaucrates, des profiteurs, qui continueront à éxister, même dans un système communiste, alors autant avouer cela et préparer un monde nouveau en remettant les choses à leur place, il faudra une force de "chevaliers" au service des plus vulnérables, et des lois a faire respecter quoi que l'on rêve. La constitution française de 1793 aurait pu être le socle d'un code civil que Bonaparte s'est précipité pour remplacé par le sien au service des nantis... Celà serait vraiment révolutionnaire, une déclaration des droit du peuple et des travailleurs qui enterrerait l'actuel droits de l'homme, cache sexe de la dictature de la bourgeoisie rentière... Un vrai projet révolutionnaire, impossible à mettre en oeuvre dans un cadre capitaliste, mais destiné a être la première pierre d'une nouvelle société socialiste avec des droits pour les hommes vraiment applicables pour une vraie justice sociale, abolir l'utopie pour le travail concret, cela fera triompher la révolution et la libération souhaitée, avec moins de risques d'être trahis ou trompés puisque le projet serait innaliénable, sinon adaptable aux vrais besoins du peuple et de la société devenue communiste, avec de plus un système économique de redistribution des richesses équitables et non plus budgétisée sur un capital variable mais sur une production véritablement contrôlée par les travailleurs eux mêmes et les structures socialistes et communistes nécessaires et collectivistes...ou chacun produirait suivant ses moyens, ce qui est vraiment nécessaire au bonheur de chacun... le détail de cette économie planifiée est évidemment à bien organiser, et pour cela, le débat serait grand ouvert à tous... dans une liberté de parole mais ou la dictature du travailleur s'exercera à travers ses organes jusqu'à intégration totale et égalitaire de chacun dans un peuple organisé pour exprimer et profiter du bonheur commun en harmonie avec les forces naturelles qui nous permettent de vivre, qu'il doit être reconnu vital de préserver comme nos propres vies, c'est ce qui nous différencie des capitalistes, qui eux n'ont plus cette notion.
Bien entendu, c'est le plus dificile, mais indispensable, Lénine avait prévu énormément de choses, et pourtant les obstacles imprévus ont surgis quand même... La différence entre la théorie et la pratique est justement le plus difficile a analyser, et il faut le faire humblement, et sans parti pris. En fait, Trotski avait raison avec sa révolution permanente (mot inapproprié pourtant) en préconisant que le communisme étant un système mondial, il faudra qu'il gagne rapidement et mondialement, sous peine de piétiner et de réinventer des palliatifs non raisonnables conduisant à un établissement d'une période de "transition" comme en Russie qui s'éternise pour en fin de compte disparaître avec un système provisoire inadapté au but visé, et débouchant invariablement sur le rétablissement du systèmes abandonnés cause originelle de la révolution. Donc pas de possibilité de faire marche arrière, comme le capitalisme l'a fait avec le système précédant ... Le système féodal a été rendu inapte par l'apparition d'un système économique et politique élaboré qui a prouvé son efficacité. Bien entendu il existe quelques nostalgiques du temps passé devant la nocivité plus puissante du nouveau système qui ne laisse rien passer alors que l'ancien avait des points faibles qui le rendait presque sympathique, de même qu'il peut y avoir des partisans du rétablissement de l'esclavage, ou le "petit" trouvait au moins une certaine "sécurité" sous la "protection" d'un "grand", et ou le capitalisme (qui existait déjà économiquement) était contenu dans certaines limites par un pourvoir politique jugé plus "protecteur" la liberté dans la vie pouvant s'avérée aussi dangereuse face aux prédateurs... De même la réaction des chouans lors de la révolution "républicaine en France, le rôle de la guerre dans le jeu de ceux qui veulent rétablir un ordre chancelant par la déstabilisation d'une guerre avec "l'étranger" , bref, il faut tout prévoir, suivant ce que l'histoire nous a laissé de traces, ainsi la Commune de Paris, mouvement spontané et passionné aurait pu marcher si il avait été mieux organisé et plus offensive, et la révolution russe a péri des "surprises" qui s'est présentée à elle... comment prévoir Staline ? Maintenant on sait, mais à l'époque, on utilisait l'homme brute, Staline est le fruit de la situation, une révolution mondiale tenue en échec, un sentiment que tenir dans un pays et ne rien céder était la solution, c'est humain, mais maintenant que l'on a vu les conséquences, il faut bien analyser ce genre de situation, et encore et toujours apprendre, jusqu'à la solution, sans oublier de penser que pendant ce temps, nos peuples souffrent, parfois même sans le savoir, c'est étrange mais c'est ainsi, donc il ne faut pas hésiter à tout remettre en question, sauf l'essentiel, pour qui on fait ce que l'on fait... et pourquoi. Que faire ? Avancer... et triompher, il n'y a pas d'autre solution, et ne laissr passer aucune occasion que l'on doit analyser et si possible prévoir pour frapper de suite durement et sans pitié, et ne laisser aucune chance à L'ENNEMI, la bête immonde tapie qui nous attend à chaque bataille, le seul moyen de gagner, c'est ne plus avoir d'hésitation, ni de pitié, frapper, détruire ce qui doit être détruit, et se préparer à reconstruire sur des bases saines ... pour le bien commun, il faut gagner ou périr, mais seul les systèmes périssent, l'homme ou la femme gardent toutes les expériences au fond d'eux, et savent le chemin, les plus forts gagneront, et c'est le juste travailleur uni avec et pour ses frères qui gagnera quoi qu'il arrive, mais quand une étincelle révolutionnaire apparaît et qu'un guide tel que Lénine se présente, il ne faut pas hésiter, et rester fidèle à notre coeur vaillant, combattre tous ensemble pour un monde nouveau et non utopique, un paradis que chacun pourra goûter sans être trompé, car chacun participera à sa victoire et à son établissemnt pour que la vie enfin devienne belle et les hommes solidaires et justes entre eux. Pas un système étranger, mais rétablir les lois naturelles contre la désumanisation en cours... Stopper a tout jamais l'injustice... En finir avec des notions mathématiques abstraites et inhumaines. L'idéal des soviets jusqu'au bout, avec une détermination intacte comme aux premiers jours, mais plus loin... vers l'idéal sans complexe
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Jean Ronchiato

Écrit par : RONCHIATO Jean | 08/09/2015

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