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19/04/2013

La rue abattra les tyrans !

 

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Plus de trois millions de chômeurs en France, mille usines fermées depuis 2009, de nouveaux plans sociaux chaque semaine... Délocalisation, chômage de masse, austérité : la situation économique et sociale est une réalité que nous ne pouvons fuir. Le retour des conflits sociaux durs dans plusieurs grosses entreprises, accompagné de fortes tensions dans l’ensemble du tissu économique des PME, révèe la montée d’un malaise dans le société. Une rupture est en train de se produire.

Dans le même temps, des milliers de personnes se retrouvent dans la rue pour refuser une loi sur le «mariage pour tous» qui se révèle être une étape supplémentaire vers le règne de la marchandisation de l'homme par le capital. Ce refus moral de voir disparaître les liens de la filiation est sûrement une surprise pour les tenants du libéralisme sociétal qui ne pensaient pas qu'il existait encore une telle force dans le peuple.

Le constat est là, implacable. Alors comment pouvons nous combattre efficacement le système qui est responsable de cette situation? Vous connaissez peut-être le vieux principe de Lénine : «Avoir raison est une chose, en convaincre les classes populaires est une autre chose». C’est là tout l’enjeu pour que les idées SRE ne s’épuisent pas en vains bavardages mais trouvent un écho dans le peuple.

Que faire alors? La priorité est de rassembler nos forces et de les organiser. Pour cela, nous devons être clairs. Notre autre priorité est d’agir pour de nouvelles convergences. L’unité d’action permettra de réunir sur le terrain les «dissidents» du système. La mise en commun de connaissances et d’expériences est nécessaire pour vaincre les pièges du système. Concrètement, Rébellion doit devenir le carrefour de la réflexion et de l’action de tous ceux qui recherchent une alternative à la crise du monde moderne.

Plus largement, nous voulons que la révolte d'Aulney rejoigne la révolte des Champs Elysées. Nous savons que les « limites sociologiques » peuvent être dépassées dans le refus d'un avenir préparé par le capitalisme. Nous savons que la colère peut devenir positive, que le combat est la source de la création !

Pour nous, ce projet a déjà son incarnation. Hugo Chavez était pour nous un symbole de la force qui pouvait naître de la rencontre du socialisme et du patriotisme. Il incarna la volonté d'un peuple de refuser la pauvreté et le pouvoir d'une l'oligarchie qui confisque toutes les richesses de son pays à son seul profit. Rejetant la domination impérialiste, il mena son pays dans la voie de l'indépendance et montra l'exemple à toute l'Amérique du Sud. Même si beaucoup de choses restent à faire,il a redonné la liberté et la justice sociale à son peuple. Ne pleurons pas Hugo Chavez, soyons dignes de son combat et soyons fiers d'oeuvrer pour la construction d'un socialisme du XXI° Siècle !

 

Note :

Nous souhaitons remercier les nombreux lecteurs qui ont pris le temps de répondre à notre enquête. Nous vous livrons les résultats dans le bulletin interne de notre revue.

15/04/2013

La critique moralisante

Décidément la République a du mal à se moraliser et plus largement le monde est devenu la proie, comme chacun le sait, de rapaces de la finance dont la turpitude n'a d'égale que la cupidité et la malhonnêteté d'hommes politiques confondant les finances publiques avec leur porte-monnaie. De même, le carriérisme politique ne serait plus à l'ordre du jour au nom de l'idéal démocratique et de "transparence". Au sein des convulsions du système mondialisé en crise et des lézardes profondes traversant notre régime politique se font entendre les voix scandalisées de la critique moralisante. Il faut mettre des barrières, des limites à tous ces abus et toutes les bonnes volontés sont convoquées à s'exprimer en ce sens. Qui ne souhaiterait la mise en oeuvre de nouvelles pratiques vertueuses au sein de l'Etat et de la société civile? Les "méchants", les "dictateurs", n'ont-ils pas été mis au ban de l'humanité et éradiqués manu militari par les puissances démocratiques ces dernières décennies? Bref, la République démocratique est potentiellement l'incarnation, la réalité effective de l'idée morale, il faut qu'elle devienne adéquate à son concept. Nous dispenserons le lecteur de l'évocation des devises sacrées au nom desquelles son épiderme devrait être parcourue de frissons indescriptibles. En conséquence, le bon citoyen doit payer ses impôts et ne pas avoir de compte bancaire à l'étranger, les banquiers doivent restreindre leurs appétits et les hommes politiques ne pas trop exagérer dans leur quête de sinécures et tout irait au mieux dans le meilleur des mondes capitaliste possible.

Le problème est que le réel est toujours un possible actualisé mais que le possible n'est pas toujours réalisé. Quel est donc l'obstacle métaphysique se dressant entre le meilleur possible et le réel présentifié et objectivé? Doit-on incriminer la nature humaine, le péché originel, "l'insociable sociabilité" (Kant) de l'homme? Et suffirait-il de psalmodier les très spiritualistes vertus républicaines pour qu'enfin règne la justice sociale (1) puisque celle-ci serait l'horizon insurpassable du devenir humain? Comment faire admettre aux prolétaires qu'il est souhaitable d'admettre que les inégalités sociales pourraient être admissibles au cas où, s'ils avaient à tirer au sort leur condition, la moins bonne parmi celles mises en jeu leur étant échue, ils s'en satisferaient quand même (version social-démocrate du contractualisme, chère à John Rawls)? Car enfin, le citoyen démocratisé est seul, individu ayant son "contrat" en poche avec écrit dessus, "droits de l'homme" et tout le saint-frusquin. E n effet, la dimension communautaire des hommes s'est évanouie dans les souvenirs obscurcis et manipulés des formes d'existence antécapitalistes et les prolétaires ne devraient se satisfaire que d'un lien juridico-politique les liant/aliénant à la sphère autonomisée de l'Etat et des instances de la "gouvernance" bureaucratique idéalisée et purifiée par le mensonge spectacliste. Puisque les "représentants" du "peuple" ne sont pas des parangons de vertu nous devrions nous satisfaire du devoir-être de la représentation de la vertu qui, somme toute, ne vaut que comme vertu de la représentation. C'est tout dire. Mais les prolétaires ne seront jamais qu'au pied du mur de la reproduction sans cesse approfondie du rapport central, essentiel, capital-travail. Peu nous chaut l'état d'âme du membre citoyen de la classe dominante, filou authentique ou mystique de sa condition sociale profane. Le prolétaire se heurte quotidiennement à la plus grande injustice que l'on puisse infliger à un homme. Il ne souffre pas d'un tort particulier qu'une panacée administrative pourrait redresser comme le suggère le réformisme définitivement irréformable mais du tort plus essentiel et universel : celui d'être étranger à toute communauté humaine digne de ce nom. La condition du travail salarié, fondamentalement soumise aux aléas de la quête financière guidée par la nécessité du processus de valorisation du capital ne peut avoir d'autre destin. Afin de maintenir le flot de la colère face aux exactions des bandes mafieuses de la bourgeoisie, l'idéologie spectacliste tente de nous revendre une énième version d'une opération "mains propres". Cela ne sera jamais plus comme avant, le système est capable de se corriger et Cahuzac ira à Canossa. Mais sous le règne despotique du capital, il n'y a jamais que la répétition pseudo-cyclique du Même, l'autocratie des instances du pouvoir. Le machiavélisme de celui-ci avec ses combinaisons malhonnêtes ne traduit que le rapport essentiellement machiavélien au monde dans lequel le moyen (équivalent général abstrait) ne peut être qu'une fin, celle issue de la production pour soi traduisible en argent comptant. En dernière instance qu'importe comment celui-ci sera capté. Tel est l'impératif catégorique de la pratique aliénée.

Aussi la critique que nous conduisons ne consiste pas à dénoncer les symptômes d'un système corrompu que nous aimerions voir reconnaître ses fautes. Le mensonge est au coeur de sa structure inversant le rapport humain à son être. Il est la réalité de son irréalité foncière au sens de la déréalisation inhérente à l'activité salariée. L'être du capital est le non-être du prolétaire, son existence appauvrie de son inexistence. Celle-ci est sa radicale altérité générée dans son rapport au travail mort incarné dans les diverses métamorphoses du cycle de reproduction capitaliste. Nous ne savons pas quand le prolétariat rejettera "les écorces mortes" de la "fatalité" économique ni sous quelle latitude. Mais cela est, non pas son impératif catégorique de classe qui témoignerait d'une autonomie subjective classiste (qui est à la recherche du sujet révolutionnaire transcendantal?), mais une nécessité en devenir complexe constituée de sa défense réformiste obligée aux attaques agressives incessantes des organes d'exploitation et de la conscience afférente à cette lutte productrice d'un savoir-faire susceptible de miner les fondements du vieux monde ; susceptible et non mécaniquement imposé par une instance miraculeusement tapie et agissante au coeur de la lutte ni importé de l'extérieur par une officine éclairée et éclairante. L'autonomie du prolétariat se forge dans sa communication agissante à portée universelle et polyvalente lors de ses combats. Et dans la guerre sociale, il peut, certes, y avoir des régressions, des défaites lourdes dont aucune recette dialectique ne peut assurer qu'elles seront suivies d'une avancée majeure à venir. La légitimité éthique de nos motivations trouve son fondement dans cette communication agissante de classe et nous pose aux antipodes des mobiles propres aux illusionnistes du système.

D'ailleurs, ce dernier ne développerait pas des trésors d'ingéniosité pour pérenniser son règne s'il ne savait que le prolétariat n'est pas définitivement vaincu , qu'il peut resurgir dans toute sa force là où lui ont été imposées les conditions modernes de production. Dès lors, oeuvrer en vue de la communauté humaine constitue réellement une finalité pour soi. Nous sommes les héritiers de la perspective de la liberté concrète.

NOTE :

1) Nous ne savons guère ce qu'est la justice sociale. L'égalité? De quel ordre? La justice commutative? Distributive? L'expression est certes attrayante mais remarquons que toutes ces évaluations normatives reposent sur l'existence de la réduction de l'existence humaine au règne de la valeur dans son sens marxien. Au mieux, elle fonctionne dans ce que Marx a appelé la phase inférieure de la société communiste ( néanmoins "le droit égal" y "reste prisonnier d'une limitation bourgeoise") dès lors que le temps de travail humain est encore comptabilisé bien que dépouillé de la forme de la production et de l'échange marchands. 


 

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10/04/2013

Pour le Peuple et la Patrie !

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06/04/2013

Rejeter le Pessimisme !

 

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 "Nous sommes trop jeunes pour attendre le Kali-Yuga dans un réduit. La civilisation occidentale qui se meurt ne doit pas nous arracher une seule larme. Ses valeurs marchandes n'ayant jamais été les nôtres, nous laissons à d'autres le soin de pleurer sur son tombeau pour nous consacrer à bâtir des temps nouveaux. Nous sommes porteurs d'avenir, d’espérance et pour cela nous rejetons la culture du pessimisme très fréquente dans la sphère de la dissidence. Avec son enfermement dans un passé mythifié et son attentisme devant les évènements, cette attitude stérile doit être combattue par l'affirmation révolutionnaire de la dimension proprement futuriste de notre lutte. 

On ne construit pas de civilisations sur des nostalgies. Si nous n’oublions pas le passé nous ne lui sacrifions pas le futur. Nous sommes trop jeunes pour attendre le Kali-Yuga dans un réduit. 
La convergence des catastrophes n'est nullement certaine, le système ayant montré plusieurs fois montré sa capacité de surmonter momentanément ses contradictions. Nous risquons bien de voir ce monstre se transformer à nouveau. Nous assistons actuellement à un pourrissement de la situation qui se poursuivra tant qu'aucune force ne viendra l'arrêter. 
Il peut y avoir des secousses sociales, des révoltes populaires comme des raz-de-marées populistes, mais qui demeureront inefficaces tant que rien ne viendra les canaliser vers une orientation révolutionnaire. 
Il est temps de comprendre que ça n'est pas de Mormons survivalistes que l'Europe à besoin, mais de combattants politiques qui ne laisseront pas les évènements agir seuls. 
Ils essaieront, au contraire, de faire naitre un esprit nouveau en Europe. Le changement révolutionnaire ne suivra pas un calendrier strict et aucun scénario ne devant être écarté, chacun devant se tenir prêt à toutes les situations." 

Extrait de l'article "La rébellion des peuples européens" parut dans le magazine "Rébellion" n°56, page 7.