Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2011

L'OTAN et AL QAÏDA entrent main dans la main à Tripoli

Pour être plus précis, les armées de l'impérialisme français et britannique ont largement précédé et préparé le terrain aux bandes armées que l'appareil otanesque a téléguidées afin de provoquer le renversement du régime libyen. A ce jour la situation reste confuse à Tripoli car la résistance libyenne à l'agression impérialiste en cours n'a pas désarmé. L'OSRE et Rébellion condamnent fermement cette entreprise colonialiste et proclament leur soutien à la résistance libyenne. Comme pour l'intervention en Afghanistan et en Côte d'Ivoire, mais à un plus haut degré encore, l'oligarchie politique française de la droite à la gauche confondues, se vautre dans l'abjection la plus totale en soutenant le complexe militaro-industriel français et en se faisant le laquais de l'impérialisme américain aux commandes de la déstabilisation de l'Afrique, en particulier. Les médias aux ordres cachent sciemment les massacres commis par les troupes de l'OTAN en Libye, comme est largement exagérée la mobilisation de l'opposition en Syrie infiltrée par des mercenaires assassins étrangers. Nous appelons tous les militants non abrutis par le matraquage idéologique dominant à dénoncer ces manipulations. Les exactions commises par les armées impérialistes dans le monde sont les prodromes de ce qu'il adviendra aux peuples qui se révolteront dans les grands centres du système capitaliste. Ce qui se passe en Afrique et au Proche Orient nous concerne directement ; c'est l'expression de la domination absolue du capitalisme engagé dans sa fuite en avant à une époque de crise sans précédent. Travailleurs français, condamnons l'agression impérialiste en Libye!

Troupes françaises, hors d'Afghanistan, de Côte d'Ivoire et de Libye!

Le 26.08.2011.

07/04/2009

Capital et Zombie

Editorial du numéro 35 de Rébellion ( disponible au début de la semaine prochaine) 

Si le développement du monde moderne et sa mobilisation totale sous l’égide de la puissance scientifico-technique ont réalisé le « désenchantement du monde », la danse méphistophélesque du cycle de valorisation du capital s’étendant à tout le globe terrestre n’a parallèlement guère laissé d’espace vierge où le fétichisme de la marchandise n’aurait pas cours. Ainsi toutes les pratiques et croyances humaines se trouvent être ensorcelées par le processus de mondialisation contemporain. Les dernières semaines de rébellion aux Antilles viennent nous rappeler, via le vocabulaire vaudou, et l’articulation dialectique contradiction principale/contradiction secondaire recouvrant le binôme lutte de classe /lutte de race, qu’il est toujours possible de se « dézombifier ». Le soi disant contrat social cher aux théoriciens du droit naturel de l’époque ascensionnelle du mode de production capitaliste n’était en réalité qu’un pacte inégal et trompeur avec le royaume des ténèbres et son maléfique souverain, le capital qui est la valeur ayant le diable au corps. Contre quelques rares et insuffisantes espèces sonnantes et trébuchantes, le prolétaire, libre contracteur sur un marché de dupes, ne pouvait qu’aliéner son âme, sa volonté et donc son corps à un maître collectif ivre de consommation de sa force de travail. Le prolétaire était transformé en zombie auquel étaient magnanimement accordées les miettes plus ou moins importantes issues du productivisme le plus abject.

Dans sa phase d’expansion coloniale, le capital n’avait guère d’autre ressource pour satisfaire sa soif de profit et de trafic que d’instaurer dans certains pays le mode de production esclavagiste excluant le salariat et son illusoire liberté, mais dont la finalité - à la différence de l’esclavage antique ou perdurant dans des pays non européens au marché plus ou moins restreint dans son intensité - était essentiellement tournée vers l’exportation en direction des métropoles européennes. C’est ainsi que la France a hérité dans ses départements antillais d’une société à structure coloniale puis néocoloniale en ce sens que la domination de classe s’articule à une domination de race. L’inertie propre aux représentations idéologiques, couplée aux archaïsmes économiques hérités de phases économiques antérieures a largement laissé perduré une situation sociale et politique jugée à juste titre comme insupportable par la majorité des antillais. Et comme la crise capitaliste s’approfondissant ne laisse aucun lieu de la planète à l’abri d’une paupérisation croissante, les prolétaires antillais poussés dans leurs derniers retranchements ne purent que se lancer dans la lutte de classe. Nous disons bien de classe ; car si l’esclave-marchandise fut bien importé pour sa corporéité visible de race, son usage effectif dans le procès de consommation de sa force de travail fut effectivement réalisé au sein du rapport social capitaliste engendré au sein du commerce mondial (et l’épanouissant en retour) et du rapport entre les nations dominantes se partageant celui-ci et son espace géographique. L’identité antillaise visible dans sa corporéité raciale et ses pratiques culturelles put ainsi apparaître au premier plan de la lutte récente, dirigée très souvent et immédiatement contre la minorité béké, tout aussi visible en sa position dominante. Mais ce qui est visible, l’apparence, fait retour à son intelligibilité essentielle : la contradiction principale - l’activité humaine devenant marchandise - celle entre le travail mort (le capital accumulé) et le travail vivant (la force de travail). Quand le capital ne peut plus consommer de force vive de travail (crise) il la laisse dépérir, elle est surnuméraire. Quand il ne peut l’entretenir un tant soit peu en attendant de nouvelles opportunités d’extension de marché (chômage, allocations diverses) sa condition s’aggrave : le prolétaire vit de plus en plus comme un zombie. Lorsque le descendant d’esclaves n’a pu accéder, du moins pas la majorité d’entre eux, à la condition des couches moyennes à cause de la pérennité de structures économico-sociales remontant à une phase antérieure du mode de production capitaliste, la contradiction secondaire raciale (secondaire parce que dérivée de la situation du commerce de l’esclave-marchandise comme nous l’avons expliqué ci-dessus) se manifeste au premier plan, se réactualise car engendrée par la dynamique propre à la contradiction principale qui, elle, s’approfondit parce qu’universelle (crise actuelle du capitalisme).

En conséquence de quoi nous considérons que la lutte des travailleurs antillais ces dernières semaines, signifie une tentative de reprise en main de leur propre destin dans leurs conditions particulières d’existence ainsi qu’une réponse adéquate à la paupérisation dont ont actuellement à pâtir tous les travailleurs confrontés à la crise capitaliste. C’est là toute la portée de ce que nous appelons, faisant référence à la culture des caraïbes, leur dézombification. Désormais celle-ci a gagné la métropole où la journée de grève du 19 mars a été un succès alors que pleuvent quotidiennement les licenciements sur la tête des prolétaires. Alors qu’aux Antilles accouraient quelques quimboiseurs aux visages pâles venus offrir leurs services afin de récupérer le mouvement de révolte, on pourra compter ici également sur la gauche et l’extrême gauche du capital pour faire tourner en rond les travailleurs, désamorcer la puissance de leur combat qui devra s’actualiser pour résister à l’ampleur de la crise économique et sociale du capital. Néanmoins la ficelle est usée et de plus en plus de monde comprend le rôle alloué à ces soit disants anticapitalistes promus par les médias de la bourgeoisie. Ainsi chacun a pu voir sur Internet les images de l’agression conduite contre le cortège du centre Zahra venu apporter son soutien au combat de la résistance palestinienne lors d’une manifestation parisienne, par les bandes policières anarcho-trotskistes. Les travailleurs comprendront à l’occasion de leurs luttes ce que représente le gauchisme depuis des décennies : quelques rouages secrets du pouvoir du capital.

Les enjeux actuels sont gigantesques ; le système n’a d’autre solution à proposer à sa crise structurelle qu’un discours lénifiant sur son illusoire refondation et moralisation et la pratique d’une planétarisation de son économisme délirant le conduisant à une course aux abîmes dans des conflits impérialistes guerriers de grande ampleur. Obama sera l’exécuteur de cette tension extrême dirigée vers les puissances à abattre pour les Etats-Unis, que sont principalement la Russie et la Chine, et cela selon les vœux de son mentor et stratège, et des intérêts de la Trilatérale qu’il représente, Brzezinski. L’Europe comme toujours fait montre de son néant politique et du vide sidéral de ses intentions. Elle est zombifiée par la volonté impériale étasunienne et Sarkozy vient d’annoncer, ce que nous qualifiions dans notre précédent éditorial de ce qui restera le « fait marquant de la présidence sarkozyenne », l’intégration totale de la France au sein de l’OTAN, trahissant de fait la grande vision géopolitique gaullienne d’indépendance de notre Nation et de l’Europe à l’égard de l’impérialisme étasunien. Le Général de Gaulle avait clairement analysé ce qui se tramait au moyen de cette structure militaire impérialiste déployée sur notre continent : « le protectorat américain sous le couvert de l’OTAN ». Charles de Gaulle en 1966. Le représentant politique de la bourgeoisie française vient de céder le glaive de notre souveraineté à l’empire unipolaire porteur du projet du choc des civilisations et de la stratégie d’occupation et de démantèlement de l’espace eurasien.

Tout comme aux Antilles, où ti baron samedi veille la nuit à l’entrée des cimetières, ti baron Sarkozy veille désormais à l’entrée du cimetière de l’indépendance nationale et du destin de l’Europe.   

 

Erratum du numéro 35 : Dans la traduction, par ailleurs irréprochable, de Yves Branca de l'entretien de Tiberio Graziani, s'est malencontreusement glissée une coquille, page 10, dernier paragraphe, ligne quatre. Il fallait lire "séparatistes-sécessionnistes" au lieu de "sioniste". 

02/10/2008

Un appel à soutenir !

POUR UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE CONTRE L'ELARGISSEMENT ET POUR LA DISSOLUTION DE L'OTAN
EN ETAT D'ALERTE

 

Réseau international de soutien aux peuples et aux mouvements révolutionnaires en lutte contre l'impérialisme américain , le Campo Antiimperialista s'investit activement aussi bien dans l'aide aux résistances irakienne et palestinienne que dans la solidarité avec le Venezuela d'Hugo Chavez ou Cuba face aux menaces d'interventions US. Nous soutenons activement son appel international à la dissolution de l'OTAN  :



La victoire militaire fulgurante de l'armée russe en Géorgie a une importance stratégique salutaire, puisqu'elle a obtenu d'un seul coup quatre résultats fondamentaux: 1) elle a gravement compromis la position de la marionette Saakashvili, qui depuis 2003 avait transformé la Géorgie en avant-garde de l'alliance euro-atlantique dans le Caucase; 2) ella a pulverisé le mythe des "révolutions colorées" en mettant fin à la prétension impérialiste occidentale de porter au pouvoir ses fantoches grâce à la mobilisation "démocratique" des masses; 3) elle a mis fin à la prétension euro-américaine de mutiler la puissance géopolitique de la Russie en étendant l'OTAN vers l'Est (Europe, Caucase et Asie centrale); 4) elle a donc fatalement compromis le dessein unipolaire et impérial nord-américain.

Mais les nouveaux équilibres issus de la victoire russe sont fragiles, et exposés à une sûre contre-offensive nord-américaine. Les Etats-Unis, pris par surprise par le terrible échec que la Russie leur a infligé, se sont déjà produits dans les déclarations les plus menaçantes. Les deux candidats présidentiels (Obama par l'intermédiaire de Brzezinsky et McCain par l'intermédiaire de Palin) n'ont en effet pas hésité à citer la Russie comme le principal ennemi stratégique des Etats-Unis, confirmant avec force l'unipolarisme et donc la volonté d'élargir l'OTAN, en englobant non seulement la Géorgie mais aussi l'Ukraine et quiconque veuille en faire partie. Enfin, alors que l'hypothèse d'une aggression contre l'Iran reste possible, les Etats-Unis ont choisi la voie du choc frontal avec les gouvernements bolivariens de l'Amérique Latine.

L'OTAN n'est pas seulement un bras armé tactique, une simple prothèse du Pentagone avec le but de combattre toutes les Résistances populaires anti-impérialistes et de renverser les régimes hostiles (comme déjà vérifié par la guerre contre la Yougoslavie et celles qui sont en cours en Irak et Afghanistan). Non, l'OTAN est plutôt considérée par les Etats-Unis comme le pivot de sa géopolitique impériale; il s'agit d'une façon d'être structurelle. Cette formidable armée impériale est conçue pour sauvegarder la suprématie mondiale nord-américaine, et ne peut mener à bien sa mission qu'en incorporant les alliés sous forme d'états vassaux et en traitant chaque pays indépendant comme une force hostile et chaque Résistance populaire comme "terroriste" (par ex. en Irak).

Il faut rejeter avec décision soit l'unipolarisme nord-américain soit le dessein, complémentaire, d'élargir et renforcer l'OTAN. Ces deux éléments clés de la politique impérialiste sont les facteurs qui maintiennent la planète en état de guerre permanente et qui risquent de la porter au bord d'une conflagration catastrophique.

Une mobilisation ample et unitaire pour la dissolution de l'OTAN, contre l'installation des nouvelles bases stratégiques en Pologne et Tchécoslovaquie, pour le démantèlement immédiat de ses bases dans le monde e contre quelque élargissement que ce soit, est une priorité catégorique pour quiconque ait à coeur non seulement la paix, mais aussi le droit des peuples à résister et à s'autodéterminer.

L'année prochaine tombera le soixantième anniversaire de la naissance de l'OTAN. Nous nous associons, et invitons chacun à en faire autant, aux mouvements qui ont proposé une grande mobilisation européenne.

Nous nous engageons entre-temps à construire une première étape de mobilisation en vue du sommet des ministres de la Défense des 26 Pays membres de l'Union Européenne, prévu pour décembre. Ce sommet a pour but, après la non-réussite du sommet de l'OTAN à Bucarest en avril dernier, de décider de l'intégration de l'Ukraine et de la Géorgie au Plan d'action pour l'adhésion (Membership Action Plan - MAP), qui ouvre la voie à l'entrée dans l'OTAN.

Cette adhésion, fortement souhaitée par les Etats-Unis et par leurs alliés les plus serviles, constituerait un geste effrontément hostile non seulement à l'égard de la Russie, mais aussi à l'égard de tous les Pays et les peuples résistants qui refusent de se soumettre à l'arrogance impériale euro-atlantique. Elle représenterait une folle accélération dans la perspective d'un conflit dont la portée destructrice est incalculable.

La mobilisation contre l'OTAN et en défense de la paix est la priorité!

 

Le site du réseau :

http://www.antiimperialista.org/