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19/04/2009

Entretien avec l'équipe de Rébellion

A l'occasion de la sortie de notre livre, un long entretien de l'équipe de Rébellion est disponible sur le site du groupe républicain Que Faire ? 

 

QUE FAIRE : à l'heure d'Internet, comment vous est venue l'idée de lancer un journal ?

Nous ne négligeons pas l'existence d'Internet qui permet de diffuser des idées ; la preuve en est l'existence de notre blog recevant des milliers de visiteurs chaque mois. Sa fréquentation est d'ailleurs en nette augmentation depuis que nous y avons adjoint certains de nos textes traduits en espagnol. Nous projetons d'en traduire d'autres et également dans d'autres langues. Néanmoins, il faut considérer le revers de la médaille. La fréquentation d'Internet plonge le lecteur dans un monde virtuel dont se contente la plupart des internautes et qui reproduit l'isolement social. Comme chacun le sait, ce n'est qu'un outil, certes très utile mais qu'il ne faut pas mythifier. La lecture sur Internet (sur un écran d'ordinateur) est d'ailleurs souvent plus superficielle, plus rapide car parfois fatigante sur le plan psychique.

Mais plus fondamentalement, la production et la diffusion d'une revue bimestrielle créent une communauté militante, soudent un noyau d'activistes. Il ne peut guère y avoir d'entreprise révolutionnaire sans un organe de presse à diffuser. Sa diffusion crée des contacts directs, vivants, plus exigeants sur le plan humain que l'univers du virtuel. Le journal peut-être transmis directement, lors de discussions, de conférences, de manifestations etc. Cela n'est pas négligeable et constitue un gage de sérieux eu égard à l'entreprise engagée.

 

La suite ici : 

http://quefaire.e-monsite.com/rubrique,questions-a-la-revue-rebellion,293361.html

09/04/2009

Rébellion 35

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L’EDITORIAL

CAPITAL & ZOMBIE

MOUVEMENT

CONSTRUISONS L’ORGANISATION SOCIALISTE

RÉVOLUTIONNAIRE EUROPÉENNE !

UN SOCIALISME AUX COULEURS DE LA FRANCE

ET DE L’EUROPE - RÉBELLION, LE LIVRE MANIFESTE

INTERNATIONAL

LES ETATS-UNIS UTILISENT L’EUROPE COMME TETE DE PONT

POUR ATTAQUER L’EURASIE

ANTICAPITALISME

LUTTE DES CLASSES : RÉALITES ET NÉCESSITES

POUR LES RÉVOLTES DE DEMAIN

ACTUALITE

«TERRORISME» ET MANIPULATIONS :

QUI CHERCHE A NOUS FAIRE PEUR ?

HISTOIRE

MILITARISME ET PATRIOTISME DANS LE SOCIALISME FRANÇAIS

DU XIXE SIÈCLE (2) - REGARD SUR JEAN JAURES

CULTURE

JEAN GIONO, LE TRIOMPHE DE LA VIE

CHRONIQUE : REQUIEM POUR LA CONTRE-REVOLUTION

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Rébellion le bimestriel  de

L’Organisation Socialiste Révolutionnaire Européenne

 

Disponible contre 3 euros port compris à notre adresse :

Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02 FRANCE


07/04/2009

Capital et Zombie

Editorial du numéro 35 de Rébellion ( disponible au début de la semaine prochaine) 

Si le développement du monde moderne et sa mobilisation totale sous l’égide de la puissance scientifico-technique ont réalisé le « désenchantement du monde », la danse méphistophélesque du cycle de valorisation du capital s’étendant à tout le globe terrestre n’a parallèlement guère laissé d’espace vierge où le fétichisme de la marchandise n’aurait pas cours. Ainsi toutes les pratiques et croyances humaines se trouvent être ensorcelées par le processus de mondialisation contemporain. Les dernières semaines de rébellion aux Antilles viennent nous rappeler, via le vocabulaire vaudou, et l’articulation dialectique contradiction principale/contradiction secondaire recouvrant le binôme lutte de classe /lutte de race, qu’il est toujours possible de se « dézombifier ». Le soi disant contrat social cher aux théoriciens du droit naturel de l’époque ascensionnelle du mode de production capitaliste n’était en réalité qu’un pacte inégal et trompeur avec le royaume des ténèbres et son maléfique souverain, le capital qui est la valeur ayant le diable au corps. Contre quelques rares et insuffisantes espèces sonnantes et trébuchantes, le prolétaire, libre contracteur sur un marché de dupes, ne pouvait qu’aliéner son âme, sa volonté et donc son corps à un maître collectif ivre de consommation de sa force de travail. Le prolétaire était transformé en zombie auquel étaient magnanimement accordées les miettes plus ou moins importantes issues du productivisme le plus abject.

Dans sa phase d’expansion coloniale, le capital n’avait guère d’autre ressource pour satisfaire sa soif de profit et de trafic que d’instaurer dans certains pays le mode de production esclavagiste excluant le salariat et son illusoire liberté, mais dont la finalité - à la différence de l’esclavage antique ou perdurant dans des pays non européens au marché plus ou moins restreint dans son intensité - était essentiellement tournée vers l’exportation en direction des métropoles européennes. C’est ainsi que la France a hérité dans ses départements antillais d’une société à structure coloniale puis néocoloniale en ce sens que la domination de classe s’articule à une domination de race. L’inertie propre aux représentations idéologiques, couplée aux archaïsmes économiques hérités de phases économiques antérieures a largement laissé perduré une situation sociale et politique jugée à juste titre comme insupportable par la majorité des antillais. Et comme la crise capitaliste s’approfondissant ne laisse aucun lieu de la planète à l’abri d’une paupérisation croissante, les prolétaires antillais poussés dans leurs derniers retranchements ne purent que se lancer dans la lutte de classe. Nous disons bien de classe ; car si l’esclave-marchandise fut bien importé pour sa corporéité visible de race, son usage effectif dans le procès de consommation de sa force de travail fut effectivement réalisé au sein du rapport social capitaliste engendré au sein du commerce mondial (et l’épanouissant en retour) et du rapport entre les nations dominantes se partageant celui-ci et son espace géographique. L’identité antillaise visible dans sa corporéité raciale et ses pratiques culturelles put ainsi apparaître au premier plan de la lutte récente, dirigée très souvent et immédiatement contre la minorité béké, tout aussi visible en sa position dominante. Mais ce qui est visible, l’apparence, fait retour à son intelligibilité essentielle : la contradiction principale - l’activité humaine devenant marchandise - celle entre le travail mort (le capital accumulé) et le travail vivant (la force de travail). Quand le capital ne peut plus consommer de force vive de travail (crise) il la laisse dépérir, elle est surnuméraire. Quand il ne peut l’entretenir un tant soit peu en attendant de nouvelles opportunités d’extension de marché (chômage, allocations diverses) sa condition s’aggrave : le prolétaire vit de plus en plus comme un zombie. Lorsque le descendant d’esclaves n’a pu accéder, du moins pas la majorité d’entre eux, à la condition des couches moyennes à cause de la pérennité de structures économico-sociales remontant à une phase antérieure du mode de production capitaliste, la contradiction secondaire raciale (secondaire parce que dérivée de la situation du commerce de l’esclave-marchandise comme nous l’avons expliqué ci-dessus) se manifeste au premier plan, se réactualise car engendrée par la dynamique propre à la contradiction principale qui, elle, s’approfondit parce qu’universelle (crise actuelle du capitalisme).

En conséquence de quoi nous considérons que la lutte des travailleurs antillais ces dernières semaines, signifie une tentative de reprise en main de leur propre destin dans leurs conditions particulières d’existence ainsi qu’une réponse adéquate à la paupérisation dont ont actuellement à pâtir tous les travailleurs confrontés à la crise capitaliste. C’est là toute la portée de ce que nous appelons, faisant référence à la culture des caraïbes, leur dézombification. Désormais celle-ci a gagné la métropole où la journée de grève du 19 mars a été un succès alors que pleuvent quotidiennement les licenciements sur la tête des prolétaires. Alors qu’aux Antilles accouraient quelques quimboiseurs aux visages pâles venus offrir leurs services afin de récupérer le mouvement de révolte, on pourra compter ici également sur la gauche et l’extrême gauche du capital pour faire tourner en rond les travailleurs, désamorcer la puissance de leur combat qui devra s’actualiser pour résister à l’ampleur de la crise économique et sociale du capital. Néanmoins la ficelle est usée et de plus en plus de monde comprend le rôle alloué à ces soit disants anticapitalistes promus par les médias de la bourgeoisie. Ainsi chacun a pu voir sur Internet les images de l’agression conduite contre le cortège du centre Zahra venu apporter son soutien au combat de la résistance palestinienne lors d’une manifestation parisienne, par les bandes policières anarcho-trotskistes. Les travailleurs comprendront à l’occasion de leurs luttes ce que représente le gauchisme depuis des décennies : quelques rouages secrets du pouvoir du capital.

Les enjeux actuels sont gigantesques ; le système n’a d’autre solution à proposer à sa crise structurelle qu’un discours lénifiant sur son illusoire refondation et moralisation et la pratique d’une planétarisation de son économisme délirant le conduisant à une course aux abîmes dans des conflits impérialistes guerriers de grande ampleur. Obama sera l’exécuteur de cette tension extrême dirigée vers les puissances à abattre pour les Etats-Unis, que sont principalement la Russie et la Chine, et cela selon les vœux de son mentor et stratège, et des intérêts de la Trilatérale qu’il représente, Brzezinski. L’Europe comme toujours fait montre de son néant politique et du vide sidéral de ses intentions. Elle est zombifiée par la volonté impériale étasunienne et Sarkozy vient d’annoncer, ce que nous qualifiions dans notre précédent éditorial de ce qui restera le « fait marquant de la présidence sarkozyenne », l’intégration totale de la France au sein de l’OTAN, trahissant de fait la grande vision géopolitique gaullienne d’indépendance de notre Nation et de l’Europe à l’égard de l’impérialisme étasunien. Le Général de Gaulle avait clairement analysé ce qui se tramait au moyen de cette structure militaire impérialiste déployée sur notre continent : « le protectorat américain sous le couvert de l’OTAN ». Charles de Gaulle en 1966. Le représentant politique de la bourgeoisie française vient de céder le glaive de notre souveraineté à l’empire unipolaire porteur du projet du choc des civilisations et de la stratégie d’occupation et de démantèlement de l’espace eurasien.

Tout comme aux Antilles, où ti baron samedi veille la nuit à l’entrée des cimetières, ti baron Sarkozy veille désormais à l’entrée du cimetière de l’indépendance nationale et du destin de l’Europe.   

 

Erratum du numéro 35 : Dans la traduction, par ailleurs irréprochable, de Yves Branca de l'entretien de Tiberio Graziani, s'est malencontreusement glissée une coquille, page 10, dernier paragraphe, ligne quatre. Il fallait lire "séparatistes-sécessionnistes" au lieu de "sioniste". 

01/04/2009

Rébellion, le livre manifeste

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Né de l’association de notre équipe de rédaction et des Editions Alexipharmaque, le projet d’un livre faisant une synthèse de nos idées vient de se concrétiser après plusieurs mois de travail. Préfacé par Alain de Benoist, cet ouvrage retrace pour la première fois l’histoire de notre revue de l’intérieur, présente notre méthode de travail et nos idées. Rassemblant de nombreux articles dont certains inédits, il offre un panorama complet des idées SRE. Louis Alexandre et Jean Galié sont membres du comité de rédaction de la revue Rébellion au sein de laquelle la production théorique s’élabore de manière communautaire. Ils ne poursuivent pas un objectif de promotion personnelle et se situent au delà des repères du système qu’ils combattent.

 

Collection Réflexives - 274 Pages.

25 euros (port compris)

 

Pour toutes vos commandes :

Alexipharmaque

BP 60359

64141 BILLERE cedex

France

http://www.alexipharmaque.net/index_fichiers/Page266.htm


Les livres de cette maison d’édition peuvent aussi être commandés par votre libraire et sur les sites de vente en ligne. Mais en commandant directement auprès d’Alexipharmaque, vous soutenez un éditeur indépendant.

« La revue bimestrielle Rébellion paraît à Toulouse depuis l’année 2003. Elle s’inscrit dans un projet de renaissance du socialisme révolutionnaire tant de fois abandonné et trahi par ceux qui étaient sensés le promouvoir. Pour ce faire, il était nécessaire de mettre à jour les causes de cet échec, en particulier les impasses auxquelles aboutit le carcan idéologique imposé par le clivage droite/gauche géré par la représentation autoproclamée des partis du système. La démarche de la revue appuyée par les cercles Rébellion est en rupture avec la logique du capital qui est celle de la réification du lien social par la soumission de ce dernier au devenir planétaire de la loi de la valeur se manifestant par les diverses métamorphoses de la recherche du profit. Les socialistes révolutionnaires revendiquent l’héritage du mouvement ouvrier international en réponse à la lutte de classe imposée par les conditions d’existence du rapport social contemporain. L’apparition de la revue est elle-même l’expression d’une prise de conscience émergeante de l’impasse dans laquelle se trouve le capitalisme et du nécessaire dépassement de sa trajectoire multiséculaire. A l’Etat capitaliste, Rébellion oppose la Nation des travailleurs, à l’européisme technocratique la fédération européenne des peuples socialistes, au projet mondialiste le monde multipolaire débarrassé de l’impérialisme ».