04/01/2009
COMMUNIQUE DU 04/01/2009

Un cancer ronge le monde contemporain : l’axe américano-sioniste
Depuis le début du 20° siècle, la Palestine fait l’objet d’un processus de colonisation plus ou moins accéléré, par les partisans de l’idéologie sioniste soutenus par les forces du capitalisme et cela au détriment du peuple palestinien chassé de ses terres, exproprié, parqué dans des camps, contraint à l’exil quand il n’est pas simplement et purement massacré. A la suite de la deuxième guerre mondiale et malgré la résistance du peuple palestinien et des nations arabes, a été créé l’Etat impérialiste sioniste basé sur une parodie de l’authentique Tradition judaïque. Celui-ci ne doit son existence qu’au soutien matériel, militaire et financier des Etats-Unis et à l’indifférence des nations occidentales prêtes à s’enflammer pour les fameux Droits de l’Homme mais dont l’application est, comme on le sait, à géométrie variable.
Par ailleurs, le monde arabe –du moins ses gouvernements- affaibli par ses divisions et plus appliqué à faire sa cour à Washington durant ces dernières décennies, n’a guère apporté de soutien efficace à la résistance palestinienne, se montrant même parfois complice des exactions dont celle-ci a constamment été victime. L’Etat sioniste a su, lui-même, jouer des divisions qu’il a aussi su créer au sein de la résistance palestinienne. De là, la situation tragique dans laquelle se trouvent actuellement les palestiniens isolés dans de véritables ghettos dont on essaierait de nous faire croire qu’ils constituent les prodromes de l’existence d’un Etat palestinien. De là également l’étiquette accolée à ceux que l’on désigne sous le nom de « terroristes » parce qu’ils ne se résignent pas à être traités comme des sous-hommes.
Dans sa folie destructrice, l’impérialisme sioniste prêt à étendre constamment les conflits jusqu’au Moyen Orient (Irak, Iran) et au-delà, après plusieurs jours de bombardements intensifs sur la bande de Gaza vient d’y lancer une vaste opération terrestre de laquelle Rébellion espère que le peuple palestinien pourra triompher. Sur place et dans le monde entier, les révolutionnaires doivent s’unir pour s’opposer à la politique américano-sioniste. Nous pouvons saluer l’initiative des manifestants israéliens s’opposant à l’agression militaire sur Gaza. Malheureusement, ils ne constituent pour l’instant qu’une minorité courageuse. Le prolétariat israélien reste dans l’ensemble solidaire de ses exploiteurs puisque bénéficiant d’une rente de situation à titre de membre d’un peuple colonisateur. C’est de cette prise de conscience, tournant le dos à l’idéologie sioniste, dont auraient besoin les travailleurs israéliens. Un affaiblissement de la position dominante de leur Etat dans la région et de son influence dans le monde pourrait enclencher ce processus.
Au-delà, c’est de la remise en question de l’impérialisme étasunien et du rapport social capitaliste que peut surgir la solution à cette situation terrifiante du Proche Orient.
Vive la résistance héroïque du peuple palestinien !
Vive la révolution socialiste !
22:28 Publié dans Nos Communiqués | Lien permanent | Facebook | |
Imprimer
31/12/2008
Engage-toi !
10:30 Publié dans Actions militantes | Lien permanent | Facebook | |
Imprimer
29/12/2008
Baroque Obama
L'éditorial de Rébellion 33
Il aura été difficile en cette fin d’année 2008 d’échapper à la narration des heurs et malheurs de l’empire du Veau d’Or, les Etats-Unis. Tant par l’ampleur de la crise financière dont l’œil du cyclone se trouve à Wall Street mais dont le tourbillon virtuel enserre la planète dans ses effets pervers et pourtant bien réels (1), que par l’ampleur de la campagne de marketing promouvant le nouveau messie du capitalisme dont l’incarnation chamitique serait le signe de la rédemption de l’humanité souffrante dans l’eschatologie de la bonne gouvernance mondialiste. L’homme de spectacle, Berlusconi, qui s’y entend pour amuser le gogo, a bien saisi la ficelle lorsqu’il lui a fallu définir la « marchandise » Obama : « giovanne, bello, abbronzato ».
Nous n’insisterons jamais assez sur le cynisme de la classe dominante qui prétend grâce à ses organes multiples de propagande assourdissante nous faire partager à la fois ses malheurs et angoisses financières et sa jubilation obamaniaque. Mais qu’est-ce qui est bon pour les travailleurs ? Le sauvetage des banques grâce à leur renflouement par les caisses publiques ? Le gouvernement sarkozyste pour ne pas grever officiellement son déficit budgétaire se réserve le droit de se servir dans la Caisse des Dépôts. Cela revient à masquer le larcin qui sera encore une fois supporté par le travailleur aux revenus modestes. (2) Peu nous chaut que dans la restructuration du capital financier tel requin soit avalé par un plus vicieux que lui. Le bourgeois a peu de compassion lorsqu’il jette sur le pavé des millions de prolétaires. Qu’il aille donc au diable s’il est victime du darwinisme boursier ! La situation a seulement le mérite de rappeler à tout un chacun que si la crise financière se transforme en récession économique comme cela est en train de se dessiner inexorablement, les travailleurs ne doivent pas resserrer les rangs derrière les banques et les prestidigitateurs gouvernementaux, pas plus que derrière les partis de la fausse opposition et de la vraie collaboration de classe mais bien resserrer les rangs autour du combat pour le maintien de leur existence vitale. Peut-être comprendra-t-on, à la longue, que la condition de prolétaire n’est pas une simple idée ni une condition malchanceuse échue à certains individus mais la condition même sur laquelle prospère cyniquement une classe sociale dont le pourrissement n’en finit plus de plonger le plus grand nombre dans le désarroi quotidien.
D’un autre côté peut-on espérer une solution apparaissant outre Atlantique où désormais le capital étasunien viendrait à résipiscence ? Est-ce bon pour les millions de pauvres hantant les mégalopoles d’Amérique du nord et d’ailleurs ? Le méchant Bush mis à la retraite, l’impérialisme étasunien disparaîtrait-il comme par enchantement ? Le futur président a pourtant bien évoqué dans un de ses discours « un nouveau leadership » pour son pays. La constitution de son futur cabinet laisse deviner les linéaments futurs de sa politique. On notera l’empressement avec lequel a été désigné le prochain Secrétaire Général à la Maison Blanche, le belliciste anti-iranien Rahm Emanuel. Citons le New York Times dans le texte: « Mr Obama has been close to Mr Emanuel since arriving on the Capitol Hill; Mr Emanuel considers David Axelrod, Mr Obama’chief strategist, to be one of his closest friends. The three share a common policy view and would make a triumvirate in the White House”. (06.11.2008.). S’il y a un pays où la promotion de Rahm Emanuel a suscité un enthousiasme particulier, c’est en Israël. En témoigne Le Figaro : « Sa nomination a suscité l’enthousiasme de journaux israéliens. Maarév le présente comme ‘notre homme à la Maison Blanche’. ‘Il va influer sur le président pour qu’il soit pro-israélien. Peut-il laisser sa conscience hors de la Maison Blanche ?’, a affirmé Binyamin Emanuel [son père] au quotidien ». (07.11.2008).
Aussi en conclurons-nous que le bel Obama n’est qu’une figure de style portée au pinacle du pouvoir afin d’insuffler un nouveau souffle à l’austère rhétorique académique du mondialisme étasunien : un peu de fantaisie baroque. Là où les néo conservateurs allaient droit au but en suivant la droite géométrique de l’attaque frontale, énonçaient linéairement leur objectif unipolaire, le baroque Obama dessinera la courbe ornementale du glissement géostratégique des Etats-Unis et l’énoncera elliptiquement, là où ceux-ci auront de nouveaux appétits à satisfaire et d’intérêts à défendre. Quant à l’impérialisme, il ne disparaîtra pas par enchantement…
Notes :
(1). « Il n’existe peut-être pas de plus grande mystification que la ‘Finance’. Les opérations les plus simples relatives au budget et à la dette publique sont revêtues par les adeptes de cette ‘science occulte’ d’une terminologie abstruse qui dissimule les manœuvres triviales visant à la création de toutes sortes de titres […] de manière à embobeliner le public avec cette détestable scolastique boursière et cette effroyable complexité de détails, tandis qu’avec tout nouveau système de ce genre les usuriers se voient offrir une occasion avidement attendue d’employer leur activité néfaste et prédatrice. » Karl Marx. Œuvres. IV. Politique. I. p. 1491. Ed. Gallimard.
(2). « L’ 'Etat’, cette puissance concentrée de spéculateurs financiers et fonciers coalisés, a soif d’argent aux fins d’oppression à l’intérieur comme à l’extérieur. Il en emprunte aux capitalistes et aux usuriers, et leur cède en échange un morceau de papier, en s’engageant à leur payer à raison de chaque somme de 100 livres prêtée tant d’argent sous forme d’intérêts. Les moyens pour rembourser cet argent, il les tire des poches des ouvriers par des impôts –de sorte que le peuple lui-même sert de garant à ses oppresseurs face aux gens qui leur prêtent l’argent pour couper la gorge au peuple. ». Karl Marx. Ibidem. p. 1491.
11:29 Publié dans La revue Rébellion | Lien permanent | Facebook | |
Imprimer