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14/02/2015

Pour le Peuple et la Nation :Petite Histoire du National-Bolchévisme

 

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L’expression « National-Bolchévik » est porteuse de nombreuses ambiguïtés, découlant de la mise côte à côte de deux notions totalement opposées en apparence, car servant à définir des expériences politiques souvent très différentes. Les multiples interprétations du phénomène, loin d’apporter une définition claire, ont entraîné au contraire de nombreuses confusions. Pourtant comme l’écrivait Louis Dupeux (qui ne portait pas dans son cœur l’objet de son étude) : « Le National-Bolchévisme est un courant politique marginal mais du plus haut intérêt théorique ». Il conserve donc son importance comme source d’inspiration pour les Partisans de la Révolution Européenne.

 

Allemagne 1919 : La naissance d’un national-communisme.

 

L’origine du National-Bolchévisme est allemande, et cela n’est pas un hasard. Lénine considérait ce pays comme la clef de l’avenir de la Révolution en Europe. Dès avril 1919, certains nationalistes allemands, encore sous le coups de la catastrophe que représentaient pour eux la défaite de leur pays dans la Grande Guerre, appelaient de leurs vœux une « révolution bolchévique » pour libérer leur peuple de l’occupation alliée. L’idée d’une alliance des forces révolutionnaires et nationalistes planait dans un pays au bord de l’explosion. Pourtant, c’est à l’extrême-gauche que la véritable première expérience National-Bolchévik verra le jour. Nous la devons à deux grands noms du mouvement révolutionnaire allemand, Heinrich Laufenberg et Fritz Wolffheim. Les deux camarades se rencontrent en 1912, ils ont déjà chacun un long parcours militant éprouvé dans les combats du mouvement socialiste de l’avant-guerre.

 

Engagés dans les rangs socialistes révolutionnaires, ils refusent la ligne réformiste et parlementaire des organisations de gauche de l’époque. Ils jouent un rôle actif dans la formation révolutionnaire des groupes radicaux d’Allemagne du Nord, en particulier à Hambourg où ils disposent de nombreux soutiens. La menace croissante d’une guerre européenne, fait d’eux des pacifistes actifs. Pourtant,  ils ne refusent pas de prendre les armes quand l’heure de la mobilisation générale arrivera. C’est dans l’expérience de la guerre que va se forger l’approche nouvelle du socialisme de Laufenberg et de Wolffheim. Elle trouvera son terrain d’application dans les bouleversements qui vont frapper l’Allemagne après l’armistice de 1918.

 

Le 6 novembre 1918, la révolution éclate à Hambourg et Wolffheim, alors mobilisé sur place, y joue immédiatement un rôle de premier plan. Les soldats mutinés, encouragés par les radicaux de gauche proclament, pour la première fois en Allemagne, la République socialiste. Wolffheim participe à la constitution du « Conseil des ouvriers et des soldats » qui assurent le contrôle de la ville. De retour du front, Laufenberg est proclamé président du conseil, il a alors conscience que « tout le sort de la révolution européenne repose entre les mains de la classe ouvrière allemande ». Étape par étape, le véritable socialisme se construit par des mesures concrètes. Les conseils hambourgeois vont ainsi multiplier les mesures sociales (réduction des heures de travail, augmentation des salaires, amélioration des conditions de vie…) qu’ils imposent par la force aux patrons. Ils n’hésitèrent jamais à collectiviser les usines des patrons récalcitrants. Les radicaux de gauche envahissent aussi les permanences des syndicats et distribuent les fonds de ces organisations réformistes aux chômeurs. Mais la démarche des hambourgeois est aussi pragmatique. Ils tentent de rallier des classes sociales, comme les classes moyennes, que les conséquences de la guerre poussent objectivement vers la classe ouvrière. Il était alors possible de dépasser les anciens clivages, pour réaliser l’unité des classes opprimées, et par là de la nation, autour de la révolution. La notion de Nation prolétarienne en lutte contre les impérialismes fut alors développée par les deux de Hambourg. Elle engloberait l’ensemble des classes laborieuses en excluant la haute bourgeoisie de l’unité nationale. « Les conseils d’usines deviennent, écrit Wolffheim, l’élément du rassemblement national, de l’organisation nationale, de la fusion nationale, parce qu’ils sont l’élément de base, la cellule originelle du socialisme’ .

 

Au moment où le diktat de Versailles remettait en cause l’intégrité de la nation même, ils tentent de proposer une alliance aux cadres militaires. La classe ouvrière allemande se retrouve sous la menace d’un écrasement complet sous la botte du capitalisme anglo-saxon. Ils vont donc rejeter naturellement le Traité et appeler à la constitution d’une « Wehrmacht populaire » qui devait reprendre le combat contre l’impérialisme aux côtés de l’armée rouge soviétique. C’est dans ce contexte que furent pris des contacts avec les milieux nationalistes. S’ils éveillèrent un certain intérêt parmi les jeunes officiers, ils devaient se heurter à l’incompréhension de la haute caste militaire, qui laisserait ainsi passer une chance pour l’Allemagne à cause de son vieux fond réactionnaire et anticommuniste. «  La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît, écrivait Laufenberg. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie». Leur positionnement ouvertement patriotique, devait leur valoir la haine des spartakistes et des agents du Kominterm, ainsi que les premières accusations de dérives « nationales-bolchéviques ». Les sociaux-démocrates, devenus progressivement majoritaires au sein des conseils de Hambourg, devaient obliger Laufenberg à démissionner de son poste. Très rapidement la Réaction triomphe, les modérés livrant la ville à l’armée régulière qui liquida la Révolution. Ainsi finit la première tentative National-Bolchévique de l’histoire, mais très vite d’autres héros de cette cause prendront la suite des « Hambourgeois ».

 

Ernest Niekisch, le socialiste prussien.

 

Ernest Niekisch est probablement le plus intéressant penseur politique allemand de l’entre-deux-guerres et en même temps le moins connus. Avec lui, les nationaux bolcheviks vont constituer l’aile la plus radicalement anticapitaliste de la mouvance de la Révolution-Conservatrice.

 

Avant la guerre, Ernest Niekisch est instituteur et proche des milieux socialistes. Il développe sa propre vision du monde et du socialisme sous l’influence conjuguée de Karl Marx et de Frédéric Friedrich Nietzsche. À l’annonce de la défaite, il est en Bavière où on le propulse à la présidence du Conseil des ouvriers, des paysans et des soldats bavarois. Quand la révolution est écrasée dans le sang par le gouvernement central, il se retrouve en prison et chassé de l’enseignement. Dégoûté par la lâcheté des sociaux-démocrates, il va découvrir, à l’ombre des barreaux, que la libération nationale et la révolution socialiste doivent êtres unies pour vaincre.

 

À sa libération, son intérêt se porte principalement sur les questions de politique étrangère qui sont d’une brûlante actualité dans une Allemagne traumatisée qui se cherche. Lucide sur la décadence de l’Occident, Niekisch tourne son regard vers l’Est. Il voit bien que l’esprit mercantile qui domine la mentalité bourgeoise occidentale n’apportera rien d’autre au peuple allemand que la servitude aux lois du Capital. Au contraire, c’est un peuple jeune, porteur d’une promesse de renaissance, qui se lève à l’Est. La Russie fascine ce prussien d’origine et d’esprit qui ne voyait pas dans le communisme soviétique le mal absolu, mais une nouvelle forme de l’élan impérial russe. Il développera l’idée qu’une alliance russo-allemande contre l’Ouest serait l’aboutissement naturel d’une communauté de destin de deux nations sœurs. La constitution d’un vaste espace eurasien devant transfigurer l’Europe par une idée impériale unitaire qui dépasserait le nationalisme chauvin et les fausses valeurs du capitalisme.

 

On ne peut que rester admiratif devant la pertinence de son analyse qui si elle avait été suivie auraient sûrement empêché bien des massacres et des divisions en Europe. Le National-Bolchévisme, selon Niekisch, exigeaient l’éradication pure et simple du système capitaliste et une orientation à l’Est qui ne pouvait que se heurter au national-socialisme, fondamentalement petit-bourgeois et pétris de doctrine raciste primaire. Mais les thèses NB trouveront un écho favorable dans la jeune génération national-révolutionnaire des années 30. Il eut ainsi une importante influence sur le mouvement de jeunesse Bündisch, participant à son orientation anti-capitaliste et à la recherche d’un nouveau lien communautaire au sein de la nation allemande. Des revues comme Das Junge Volk et Die Kommenden dirigées alors par K.O. Paetel se feront les portes-paroles des idées NB.

 

Entre temps, Ernest Niekisch avait fondé son propre journal, Widerstand (Résistance), en 1926. Cette « Feuille pour une politique socialiste et nationaliste-révolutionnaire », regroupait en son sein des socialistes et des Nationalistes-révolutionnaires. Ce journal sera un laboratoire d’idées pour ceux qui luttaient contre la République de Weimar. Une génération de jeunes cadres en sortira : K.O. Paetel, Werner Lass ou Eberhard « Tusk » Kaebel qui se retrouveront dans la résistance au régime hitlérien.

 

L’idéal humain voulu par Ernest Niekisch s’incarnera dans la « Figure du Travailleur d’Ernest Jünger : l’Homme nouveau de l’Etat Total. En effet, l’auteur d’ « Orage d’Acier » fut longtemps un ami de Niekisch et un compagnon de retour du National-Bolhévisme durant la période des années 30.

 

La montée du nazisme va précipiter Niekisch dans la résistance à Hitler. Jugeant que le « petit caporal bavarois » mène l’Allemagne à la catastrophe, il va devenir son plus tenace ennemi déclaré. Ne cédant jamais rien au régime et refusant de s’exiler, il est poursuivi par la Gestapo et voit son journal interdit. Arrêté finalement par la Gestapo en 1937, on le retrouve interné dans un camp de concentration. Malgré toutes les tentatives pour le briser, Ernest Niekisch résistera stoïquement aux mauvais traitements et à la souffrance.

 

En 1945, il est libéré par l’Armée Rouge. A moitié aveugle et ne pouvant plus marcher, c’est pourtant un homme qui a gardé toute sa force intérieure qui recouvre sa liberté. Les Soviétiques l’accueillent dans leur zone d’occupation où il adhère au Parti communiste allemand. Enseignant à l’Université de Berlin-Est, il participe à la fondation de la République démocratique allemande. Mais cet esprit frondeur rompra avec les communistes à la suite de la brutale répression par les troupes soviétiques de la révolte ouvrière de Berlin. Ernest Niekisch se replie alors en RFA, où il s’enferme dans le silence jusqu'à sa mort le 23 Mai 1967.

 

Alexandre Douguine et Edouard Limonov, les veilleurs de l’Apocalypse

 

Aujourd’hui les héritiers indirectes de Niekisch se trouvent à l’Est. L’éclatement de l’URSS et la chute du communisme laissèrent dans les esprits russes un vide immense. La rapidité du phénomène, le rôle obscur des élites dirigeantes dans la grande braderie de l’Empire amena nombre d’ex-soviétiques à s’interroger sur la véritable raison de cette formidable débâcle. Dans ce contexte de remise en question d’une société entière, émergent des courants contestataires qui refusèrent en bloc le capitalisme, l’occidentalisation et la décadence de leur Patrie. Unissant, au sein d’un large front patriotique communistes staliniens, tsaristes, nationalistes révolutionnaires de tout poil, cette opposition s’est dressée contre le pouvoir corrompu d’Eltsine.

 

En son sein, s’est développé un mouvement activiste qui n’hésite pas à manier la provocation comme une arme dans sa propagande : le Parti National Bolchevik. Fondé en 1994 par le philosophe Alexandre Douguine et l’écrivain Edouard Limonov,  cette organisation se veut le point de rencontre de tout les rebelles à l’ordre en place. « Nous vivons une époque d’un changement radical des alliances, déclaré Limonov, partout de nouvelles barricades sont en construction et nous les défendrons, ces barricades, avec nos  nouveaux « frères d’armes » ».

 

Rassemblant une majorité de jeunes autour de lui, dont de nombreux artistes et écrivains de la « nouvelle littérature russe » (comme Zakhar Prilipine), le PNB est implanté dans les principales villes du pays et édite un hebdomadaire de haute tenue, Limonka (« La grenade »).

 

Si Alexandre Douguine s’est écarté du PNB pour servir d’« éminence grise » à certains secteurs de l'armée du pouvoir russe, avant de devenir le théoricien d'un eurasisme faisant l'alliance de la Tradition et de la Révolution, le retrait de Douguine ne signifie toutefois pas que celui-ci se soit éloigné des théories NB, mais qui réactualise ce courant à travers l'eurasisme. Limonov s’est lui investis dans une lutte totale avec le régime de Poutine. Il a d’ailleurs été emprisonné pendant plus d’un an et demi dans une prison sibérienne après une sordide manipulation des services étatiques. Loin de l’avoir brisé, ce petit séjour derrière les barreaux semble au contraire renforcer sa volonté et son image. Aujourd'hui engagé dans le combat pour l'annulation des privatisations des années 1990, il veut veut arracher les biens nationaux volés par l'oligarchie et soutient la République Populaire du Dombass

 

31/08/2011

Un entretien avec Edouard Limonov

E. Limonov est à la mode dans les médias. L'occasion de revenir sur l'entretien accordé à notre journal en avril 2004 par lui. À la demande d’Édouard Limonov c’est Sergei Fomchenkov, membre du Comité central du Parti National-Bolchevik, qui présente son organisation. L'écrivain évoque ensuite sa première détention et ses idées politiques. 

 

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Rébellion . Pourriez-vous nous présenter le Parti national bolchevik , son idéologie et ses objectifs? 

Le Parti national bolchevik est une organisation politique active avec une histoire de lutte vieille de 10 ans, qui compte environ 12 000 membres, qui a plus de 50 sections régionales en Russie. Les membres du parti sont pour la plupart des jeunes (de 15 à 30 ans. Toutes les couches sociales sont représentées, ainsi que différentes ethnies et religions.

Notre idéologie se base sur les écrits des théoriciens du national-bolchevisme comme Ustryavol, Agursky, sur les travaux d’Édouard Limonov. Nous empruntons également des idées actuelles à ce jour chez Lénine, Mussolini, Mao, etc.

Notre but est la prise de pouvoir en Russie au moyen d’une Révolution Nationale. Nous voulons l'établissement en Russie d’une justice nationale et sociale, le changement complet de la classe dirigeante, l’écartement du pouvoir des fonctionnaires, de l’ancienne élite bureaucrate, la redistribution et la nationalisation de la propriété. Nous combattons également pour l’espace vital russe, pour le changement des frontières de la Russie au moyen de l’annexion de territoires traditionnellement russes. Des objectifs à court terme, plus vitaux, sont le combat pour les droits civils et la liberté dans la Fédération de Russie, la protection des droits des populations russes et russophones dans les pays du CEI, des pays Baltes et de l’Asie.

Rébellion. Quelle tactique PNB a-t-il choisi en Russie? Quelle est l’attitude des autorités envers vos activités? 

Notre tactique de combat est dictée par la situation politique en Russie même. La Fédération de Russie d’aujourd’hui est un État policier agressif avec un dur système répressif. La Constitution (adoptée en 1993) et le Code criminel (1999), donnent des possibilités pratiquement illimitées au système policier et judiciaire pour combattre les forces radicales d’opposition. C’est pourquoi nos méthodes sont à la marge de la loi. D’un côté de cette marge on a des années de pourrissement dans des prisons des nôtres et la réduction du parti à une existence illégale; de l’autre côté de la marge on a une existence paisible en tant qu'opposition respectueuse. Dans la présente étape de la lutte nous employons des actions de protestation pacifiques, non-violentes, comme les occupations de la tour du Club de la Marine à Sebastopol (Ukraine) sous la devise « Sebastopol est une ville russe! », du train Moscou-Kaliningrad (protestation contre l’introduction d’un régime de visas), des toits des Ministères de Justice à Moscou et ensuite dans d’autres régions et beaucoup d’autres encore. Une variété de ces actions se nomme « le terrorisme de velours » qui a été commencé par les camarades Bahur et Gorchkov, qui ont jeté des œufs sur Nikita Mihalkov. Cette tactique pourrait être appelée « un tir de précision » c’est à dire d’un coup dans un point faible du système. En tant que cible on choisi une figure symbolique et l’action elle-même est une sorte d’exécution politique. Premièrement, c’est un moyen d’exprimer ouvertement les crimes commis par telle ou autre personne contre le peuple, deuxièmement cela aide à détruire le mythe d’invincibilité et d’inviolabilité des gens qui sont entourés de l’auréole du pouvoir ou de popularité. Elles acquièrent aussitôt des traits physiques concrets, montrent leur vrai visage. Certains commencent à nous tourner en dérision , a nous répondre par des accusations lâches, ce qui réussit mal sans un texte préparé d’avance, par exemple, Jirinovsky s’abaisse jusqu’à des insultes vulgaires à l’adresse des exécuteurs de l’action et à des ordres de les tabasser, qui conviendraient à un aubergiste du XIX siècle. Les actions du « terrorisme de velours » attirent une énorme attention de la part des média de masse, provoquent l’intérêt pour le Parti, son travail, ses opinions sur la présente situation politique. Nous recevons des sympathies et du support dans la société de la part de ceux qui sont aussi mécontents de la situation dans l’État mais qui n’osent pas ou ne sont pas capables d’actions radicales. 

En plus, l’organisation de pareilles actions politiques est un bon entraînementpour les gens. 
Nous essayons de rester dans les marges de la légalité (nos actions peuvent être qualifiées par la loi comme des infractions administratives ou de la délinquance mineure), contrairement aux autorités qui luttent contre nous. Ce n’est pas pour rien que l’un de nos slogans est « Nous vous apprendrons à aimer la Constitution! ». 

L’attitude des autorités pour nous se manifeste aussi par le fait que dans plusieurs régions, les départements régionaux pour la lutte contre le crime organisé « s‘occupent » du NBP. Les explosions à Moscou, la lutte avec le terrorisme tchetchène et international annoncée par le président devient aussi un prétexte pour le renforcement du régime policier. 

Quatre fois on nous a refusé notre enregistrement comme parti politique sur le territoire russe, en plus la dernière fois, directement avant les élections à la Douma, pour un motif inventé et bureaucratique de « paperasse ». À l’encontre des nationaux bolcheviks on emploie des détentions illégales, lors d’évènements de masse et lors des arrestations – des coups sévères, des menaces, du chantage, des tortures des détenus et des accusés – des méthodes standards du travail des organes du « maintien de la loi ». Dans les appartements des chefs et des activistes des sections du PNB partout en Russie on procède à des fouilles, des confiscations illégales de littérature et de matériel du parti. Les services spéciaux ne se gênent pas à recourir à de telles méthodes comme l’enlèvement (un exemple récent – l’enlèvement du membre du Comité Central Dmitri Bahur, qui a été sauvagement battu par des agents du FSB qui essayaient de le faire pencher à la « collaboration »), coup monté en plantant de la drogue ou des armes pour les « découvrir » plus tard lors de la fouille et aussi… des meurtres qui probablement ne seront jamais prouvés.
Maintenant le Parti compte quatre prisonniers politiques. Parmi eux, la dernière victime du laissez-aller judiciaire et fonctionnaire est l’activiste de 27 ans de Belgorod Anna Petrenko, une mère monoparentale, enseignante supérieure de l’université locale, diplômée de sciences sociologiques. Anna a été jetée derrière les barreaux (Elle a été accusée d’avoir installé devant l’édifice de l’administration régionale de Belgorod une boîte de gâteau avec un réveille-matin qui se trouvait à l’intérieur, qui le FSB et le Procureur ont jugé « une maquette d’un appareil explosif »), son enfant a été transféré dans une maison pour jeunes.

Toutes ces méthodes ignobles de lutte contre notre parti démontrent l’attitude des autorités envers nous comme une force politique puissante qui menace la criminelle Fédération de Russie, bureaucrate et policière. Et ces mêmes méthodes discréditent le pouvoir devant le peuple, provoquent chez lui seulement la méfiance et le dégoût pour lui.

Rébellion. Quelles sont vos relations avec d’autres partis politiques en Russie?

En 10 ans d’existence, le PNB a plus d’une fois appelé les organisations politiques à la coopération. Nous avons toujours appelé les gens, quelles que soient les particularités de leurs idéologie, nationalité, age, appartenance religieuse ou toute autre, de se rallier dans la lutte contre notre ennemi commun – le système. Mais même si de telles alliances se formaient, les alliés nous trahissaient bientôt comme c’est arrivé par exemple avec la Russie Ouvrière d‘Anpilov. Les partis politiques ne veulent pas coopérer avec nous, soit parce que notre radicalité les effraie alors qu’ils veulent par leur modération provoquer la sympathie des électeurs, soit qu’ils ont peur de disparaître tout à fait dans notre arrière-fond par leur archaïsme, leur dogmatisme, l’inertie de leur idéologie et la situation politique moderne inadéquate dans le pays et le monde. Nous pourrions donner à ces forces politiques une vraie vie active, la part de notre succès. Eux pourraient nous donner leur support, par exemple en tant que des parties officiellement enregistrées sympathisantes, qui ont un certain statut en rapport et une influence aux yeux de la population et des autorités, un support matériel.

Aujourd’hui, à la veille des élections présidentielles dans la Fédération de Russie, nous appelons de nouveau les organisations politiques indépendamment de leur idéologie et d’orientation droite ou gauche ainsi que tous les citoyens de la Russie de se rallier pour le boycott de ce crime organisé devant le peuple.
Nous prenons avec calme la courte durée de telles alliances. Nous avons notre but et le reste ne sont que des moyens pour l’atteindre. Ceux qui comprendront l’avantage de la collaboration avec nous sur la voie de la lutte avec l’autorité en place viendront vers nous tous seuls, puisque réellement plus personne maintenant ne lutte avec elle en Russie.

Récemment une scission s’est produite entre la Russie Ouvrière et son mouvement de jeunesse, créée autrefois selon le modèle du PNB, l’Avant-garde de la Jeunesse Rouge (AKM) sous la direction d’Udaltsov. Dans le moment, le AKM nous a proposé de collaborer et bien sur nous essayerons d’aller à leur rencontre.

Rébellion. À l’extérieur de la Russie, avez-vous des contacts avec d’autres organisations national-Bolcheviques? Souhaitez-vous développer vos liens politiques sur le plan international dans le futur?

Oui, nous avons des contacts avec les national bolcheviks du Kazakhstan, du Tadjikistan, de la Venezuela, de la Bielorussie, d’Israël, de la Suède. Nous nous efforçons de développer des liens politiques sur le plan international. Actuellement, nous nous occupons activement de la version anglophone du principal site Internet du PNB et de la traduction des documents du programme en d’autres langues.

Rébellion. Selon l’opinion de l’Europe de l’ouest, la politique de Poutine manque de netteté. Comment évaluez-vous sa politique? Diffère-t-elle de la politique de Ieltsine?

Cette opinion de l’Europe de l’ouest n’est pas surprenante. Poutine essaie de manœuvrer entre l’Ouest et les États-Unis. Ayant passé quelques années en Allemagne, Poutine idéalise l’Europe, s’efforce de rentrer dans l’Union Européenne, ne comprenant pas que même si cela arrivait, la Russie sera pour l’Europe un sorte de « trou noir » économique. Poutine essaie de construire les rapports avec l’Allemagne et la France mais sous la pression des États-Unis trahit aussitôt leurs intérêts.

Il n’y a probablement pas de différences radicales entre la politique de Ieltsine et celle de Poutine. Toutes les décisions se prenaient par Ieltsine sous l’influence secrète des États-Unis et d’autres États de l’Ouest. Poutine cependant, sous le prétexte de la lutte avec le terrorisme international après le 11 septembre a ouvertement déclaré sa position pro-americaine. La Russie de Poutine rend calmement aux Américains ses sphères d‘influence : les troupes américaines se sont établies dans les anciennes républiques de l’union Soviétique – en Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan, ils ont atterri leurs militaires en Georgie et au Kazakhstan et aussi selon l’entente avec le Kremlin et Bakou se sont mis à la construction de systèmes de localisation de radars pour leur système anti-missile en Azerbaïdjan. Les pays Baltes sont devenus des membres de l’OTAN. Le régime de Poutine dépend entièrement de ses principaux commanditaires, il ne joue aucun rôle autonome sur l’arène mondiale.

La situation politique intérieure de la Russie de Poutine est caractérisée par le fait que le pouvoir y est concentré entre les mains des fonctionnaires bureaucrates, les anciens membres du PC. Des néo-libéraux et des oligarches qui ont reçu beaucoup de libertés sous Ieltsine sont maintenant complètement écartés du pouvoir et perdent clairement dans la concurrence avec les bureaucrates.

Malgré les déclarations optimistes à la télévision, les faits ne parlent pas du tout en faveur de Poutine. En quatre ans de son pouvoir la population de la Russie a diminué de deux millions. De la carte de la Fédération de la Russie ont été rayés environ neuf cents points habités; des petites villes de la Sibérie et de l’Extrême-Orient où après l’effondrement de l’URSS toute perspective de vie a disparu. Sur le trajet Kaliningrad-Moscou un régime de visas a été implanté, la situation de la population russophone dans les pays du CIE et des pays Baltes s’est aggravée. Sur le compte de Poutine il y a le sous-marin coulé « Koursk », les maisons explosées dans les villes russes, l’interminable sanglante boucherie de la guerre de Tchétchénie, l’effondrement des restes de l’ancienne armée Soviétique, le « Nord-Ost » de Moscou… et beaucoup d’autres coups manqués honteux et irréparables.

Maintenant, à la veille des élections présidentielles, notre Parti organise le mouvement social « Russie sans Poutine » dont le président est Édouard Limonov. L’activité du mouvement est dirigée vers l’empêchement d’une réélection de Poutine pour un second mandat par le moyen d’un boycott des élections.

Rébellion. Comment évaluez-vous les résultats des dernières élections parlementaires en Russie?

J’évalue les élections qui ont eu lieu ainsi que leurs résultats comme un crime organisé qui a été conduit contre les citoyens de la fédération de la Russie. Les termes de la lutte préélectorale ont été inégales dès le début. Des gigantesque ressources administratives (c’est à dire les moyens émis par l’État pour les dépenses préélectorales) étaient à la disposition du parti « Russie Unie » qui a reçu l’absolue majorité des voix.. Longtemps avant le début officiel de la campagne préélectorale, la « Russie Unie » s’est positionnée comme « le parti au pouvoir » et a insolemment usé de ses privilèges. Les média-clé de l’information, pratiquement monopolisés par l’État sont devenus le haut-parleur de leur propagande obsessive. De la part d’observateurs indépendants sur les secteurs électoraux et de simples citoyens dans plusieurs régions de la RF nous avons reçu de l’information sur des effractions les plus criantes au cours des élections, la violation des droits civils des électeurs. Par exemple nous connaissons des faits de contrainte des employés d’une entreprise quelconque, de professeurs sous peine de congédiement ou de non payement de salaire de voter pour « Russie unie » en présence de la direction. Dans des secteurs électoraux on jetait dans les urnes des bulletins supplémentaires avec des voix pour «Russie Unie ». Directement sous les yeux des observateurs qui en essayant d’arrêter le laissez-faire se faisaient éjecter du secteur de force, sous prétexte, par exemple, de l’invalidité des papiers d’identification de l’observateur. Les mêmes falsifications se produisaient aussi lors des comptes de voix. 

Quelle attitude peut-on avoir face à de telles élections?

Ces élections étaient prévisibles mais ils ont même surpassé nos attentes. Le pouvoir s’est fait tellement arrogant qu’il a « massacré » toute l’opposition – non seulement le Parti communiste qui depuis longtemps était un mort politique, mais aussi les miséreux « Yabloko » et « L’union des Forces de Droite » qu’on aurait pu placer au moins comme camouflage. Les partis qui ne plaisaient pas au pouvoir, PNB entre autres, ont été tout simplement ignorés : en nous refusant l'enregistrement le Minjust a déclaré une active organisation de plusieurs milliers de personnes tout simplement inexistante. Les autres ont été neutralisé par la barrière du 5%, qui selon nos lois permet aux seuls partis qui la dépassent d'obtenir des sièges à la Douma.

Rébellion. Quelle conclusion peut-on tirer de l’expérience des années soviétiques?

Nous, les nationaux bolcheviks de la Russie faisons à present la suivante conclusion : la révolution de 1917 n’était pas si radicale que la présentent divers historiens et média de masse. Sous l’action du facteur externe et des mauvaises traditions russes le projet du nom de « révolution » est tombé. Depuis les dernières années du pouvoir de Staline, la décomposition d’un passable projet d’un État russe a déjà commencé. La conclusion est assez pessimiste – Il n’y a jamais eu de socialisme en Russie, tout comme maintenant il n’y a pas de capitalisme (cela est décrit en plus de détails dans le livre de Limonov « L’autre Russie »). Et la conclusion positive c’est évidemment que Lénine a crée le précédent d’une telle situation et nous espérons que ce sera possible à nouveau dans l’une ou autre forme. C’est pour cela que nous luttons et croupissons dans les prisons. 

Les questions qui suivent ont été adressées a E Limonov

Rébellion. Récemment vous avez été libéré de prison. Qu’est ce qui a provoqué votre emprisonnement?

D’abord on m’a arrêté à cause des témoignages de Karyagin, accusé sous l’article 222 (achat, possession, et déplacement illégal d’armes) (Dmitri Karyagin, arrêté en mars 2001, résident de la ville de Balashov de la région de Saratov – ed.) Et ensuite le FSB s’est mis au tissage de la toile d’araignée et c’est seulement le 31 août 2001 qu’on m’a soumis des charges sous l’article 205 (terrorisme) et 208 (création de formations armées illégales). En octobre on m’a ajouté encore l’article 280 (appels au renversement de l’ordre constitutionnel).

Tous ceux qui étaient présents au procès ont pu s’assurer qu’il était question de textes littéraires. Il était question de trois documents sous le nom de « PNB-info », d’autres articles, le procureur a même demandé d’ajouter à l’affaire la requête pour l'interdiction du journal « Limonka ». Le journal aurait été interdit à cause de mes articles, des chapitres d’un livre déjà écrits en prison. Seulement le tiers, l’article 222, avait un rapport avec la réalité : des vraies mitraillettes, de vraies armes. Ils parlaient de texte, de paragraphes, de qui était l’auteur de ce texte, qui l’auteur d’un autre, etc. Cela rapproche mon affaire de celle de Chernichevsky. Car là c’est pareil, autant bizarre que ça puisse paraître. Je l’ai bien étudié et je sais qu’il a été arrêté le 7 août 1862 pour une proclamation, elle s’intitulait « Aux paysans du seigneur », cette proclamation n’était même pas écrite par lui-même. Elle a été écrite par Mihailov. Ensuite il y avait le provocateur Kostomarov qui prétendument allait imprimer cette proclamation à la typographie. Il y avait une lettre, saisie à la frontière, de Herzen, adressée à Serno-Soloveyich, dans laquelle Chernichevsky était mentionné. Il s’agissait de la publication du « Contemporain » à Genève ou quelque part dans l’Ouest. Nous aussi nous avons une lettre interceptée à la frontière du citoyen français Morignac. C’est surprenant et frappant que 140 ans plus tard il y a pratiquement le même précédent. Après le pouvoir Soviétique, après la Grande révolution d’octobre, 70 ans de dictature du prolétariat on voit soudainement que nos braves services secrets se sont tournés vers des méthodes vieilles de 140 ans. Dans l’affaire Chernichevsky il y a 130 rapports de police sur une surveillance externe. Il était suivi depuis l’automne 1861. Deux ans il était entretenu dans la forteresse Petropavlovskaia, où il a écrit son fameux « Que faire? » et ensuite a été jugé à 20 ans de bagne. Pratiquement, l’État l’a détruit. En plus ce n’était pas n’importe qui, c’était un démocrate révolutionnaire comme l’ a appelé Lénine. C’était l’un des hommes les plus brillants de son temps. Et voilà qu’on découvre 140 ans plus tard des méthodes exactement identiques. 

Je fus confronté avec la monstrueuse cruauté de l’État, de plus avec une cruauté si stupide et aveugle qu’elle détruit complètement tout. C’est surprenant qu’au cours du procès le procureur affirmait plus d’une fois qu’il était d’accord avec nos idées. S’il est d’accord, alors pourquoi nous juge-t-on? Pour les méthodes, comme dit le procureur. Mais nous n’avons même pas pu appliquer nos méthodes on ne nous a pas donné cette chance. Et pourtant on nous jugea pour les intentions, même si on ne peut juger pour l’intention. Malgré cela, telle est cette monstrueuse cruauté. 

Rébellion. Quelles étaient les conditions de votre détention en prison?

C’est difficile autant en prison qu’en camp. Je suis passé dans trois prisons et dans un camp. Bien-sûr c’est difficile, évidemment. C’est à dire l’idée qu’on se fait du prisonnier russe comme un martyr reste vraie car de toute façon les traditions de bourreaux qui étaient dans la société russe se sont conservées. Tu te fais prendre dans les mains du pouvoir – il te presse, te bouffe comme un chien, et est satisfait. Il m’a mâché durant deux ans et quelque, m’a mâché une troisième année encore – ils n’ont rien prouvé et m’ont recrachés.

Je peux comparer les conditions de détention dans le SIZO de Sratov seulement avec la prison de Lefortovo, je suppose que pour des conditions russes, j’étais entretenu normalement. Dans une cellule de 4 places – environ neuf mètres – nous étions trois. Mes co-détenus étaient là pour vol et banditisme, d’après ce que je sais. En passant, ils ont lu certains de mes livres. Des promenades une fois par jour, colis de l’extérieur pratiquement en quantité illimitée. On m’offrait les livres de la bibliothèque que je demandais : les lettres de Lénine, Herzen, et autres. Dans la cellule j’avais une télévision, offerte par Viktor Alksnis. Je suppose que si j’avais étais un détenu ordinaire les conditions auraient été un peu plus mauvaises.

Rébellion . Comme écrivain, entretenez-vous des relations avec les milieux culturels en Russie?

Édouard Limonov entretient des relations avec les milieux culturels en Russie mais très sélectivement, puisque même après qu’on la chargé des plus odieuses accusations quand il était en prison plusieurs personnes des arts russes ont gardé le silence. D’ailleurs même avant cela il s’entretenait et était ami avec des personnes qui lui sont proches par l’esprit, et ceux-là sont peu nombreux. Chez nous nous avons plusieurs membres du parti qui rentrent dans les milieux culturels et se sont des poètes et des musiciens. Natalia Chernova qui a attaqué le premier ministre Kassyanov est une poète et une peintre. Lukovnokova qui a attaqué le gouverneur de St Petersbourg est une poète connue.

Rébellion. Comment évaluez-vous l’existant mouvement des anti-globalistes? Est-ce que ses échos atteignent la Russie?

Je dirais tout de suite qu’en Russie dans le genre qui existe chez vous en Europe, il n’y a pas et ne peut avoir d’anti-globalistes. Ce n’est pas actuel. Il y a bien sûr des petits groupes sous la direction du Parti communiste. D’habitude ils se rencontrent seulement pour une conversation autour d’une tasse de thé. Chez nous, pour survivre en tant que force politique il est nécessaire qu’il y aie un parti et non seulement un parti mais un organisme vivant. Les gens doivent être dévoués à des idéaux, fanatiques. Prêts à se sacrifier s’il le faut. Et évidemment, moins de mots et de débats sur la théorie, mais plus d’action. Comme a dit un jour Édouard Limonov : « Il n’y a plus de gauches ou de droites, il y a le système et les ennemies du système. » Pendant que nous discutons, qui avait la plus juste politique, Lénine or Staline, Castro ou Mao – le système anti-national sans face du bureaucratisme mondial nous digérera, nous détruira. Bien sur, comparé avec notre lutte (nous avons eu environ 10 tués et plus de 50 personnes ont passé du temps en prison) les manifestations de plusieurs milliers d’anti-globalistes bien nourris provoquent le sourire. Puisque cette quantité de gens pourrait facilement organiser une révolution et aucun policier ne pourra les arrêter. Reste à espérer que les idées du national-bolchevisme seront acceptées par la tumultueuse jeunesse de l’Europe et des organisations plus sérieuses et plus méchantes apparaîtront.

Rébellion . Croyez-vous que la Russie jouera encore son rôle dans le futur de l’Europe?

Bien sur. Si nous arriverons à changer le présent cours de Poutine et de la classe dirigeante alors en Europe aussi on pourra s’attendre à un débordement des mouvements radicaux. C’est déjà arrivé une fois en 1968 après la fameuse opération de Mao. La jeunesse de la France a été allumée par les idées d’une révolution sociale. Bien que la réaction contraire serait aussi possible puisque les média de masse vont nécessairement noircir notre mouvement. Mais si la politique de Poutine et de sa bande va continuer (et il veut rallonger le mandat de pouvoir jusqu’à 7 ans, ce nouveau tsar) alors il y a une possibilité de désagrégation de la Russie. Avec cette option les conséquences pour l’Europe seront désagréables.

 

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