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26/08/2011

L'OTAN et AL QAÏDA entrent main dans la main à Tripoli

Pour être plus précis, les armées de l'impérialisme français et britannique ont largement précédé et préparé le terrain aux bandes armées que l'appareil otanesque a téléguidées afin de provoquer le renversement du régime libyen. A ce jour la situation reste confuse à Tripoli car la résistance libyenne à l'agression impérialiste en cours n'a pas désarmé. L'OSRE et Rébellion condamnent fermement cette entreprise colonialiste et proclament leur soutien à la résistance libyenne. Comme pour l'intervention en Afghanistan et en Côte d'Ivoire, mais à un plus haut degré encore, l'oligarchie politique française de la droite à la gauche confondues, se vautre dans l'abjection la plus totale en soutenant le complexe militaro-industriel français et en se faisant le laquais de l'impérialisme américain aux commandes de la déstabilisation de l'Afrique, en particulier. Les médias aux ordres cachent sciemment les massacres commis par les troupes de l'OTAN en Libye, comme est largement exagérée la mobilisation de l'opposition en Syrie infiltrée par des mercenaires assassins étrangers. Nous appelons tous les militants non abrutis par le matraquage idéologique dominant à dénoncer ces manipulations. Les exactions commises par les armées impérialistes dans le monde sont les prodromes de ce qu'il adviendra aux peuples qui se révolteront dans les grands centres du système capitaliste. Ce qui se passe en Afrique et au Proche Orient nous concerne directement ; c'est l'expression de la domination absolue du capitalisme engagé dans sa fuite en avant à une époque de crise sans précédent. Travailleurs français, condamnons l'agression impérialiste en Libye!

Troupes françaises, hors d'Afghanistan, de Côte d'Ivoire et de Libye!

Le 26.08.2011.

08/06/2011

Edito du n° 48 : L'Europe contre le Capital

"Si les masses étaient aussi transparentes, aussi moutonnières, jusqu'en leurs derniers atomes, que le prétend la propagande, il ne faudrait pas plus de policiers qu'un berger n'a besoin de chiens pour mener son troupeau. Il n'en est pas ainsi, car des loups se dissimulent au sein de ce moutonnement grisâtre : c'est-à-dire des natures qui savent encore ce qu'est la liberté."   Ernst Jünger

   La crise que traverse le capitalisme en renforçant les clivages internes à la société européenne agit comme un révélateur de ses contradictions. Une prise de conscience s'opère progressivement dans les esprits des travailleurs européens. Du Portugal à la Grèce, les classes populaires ne veulent pas payer pour l'oligarchie mondialisée les conséquences d'une logique économique suicidaire.

   Cette révolte n'a certes pas atteint un degré suffisant pour véritablement déboucher sur une révolution sociale. L'emprise idéologique du capital est encore forte, l'univers de représentations  que ce système s'est construit est encore debout. Si la dégradation des conditions de vie est progressive, elle touche véritablement au premier chef les couches populaires déjà attaquées par les «réformes» et privées des anciennes solidarités communautaires.

   Une analyse des récents évènements sociaux sur le continent, nous montre un rejet massif des conséquences des politiques libérales pour surmonter la crise économique. Mais il apparaît que ses révoltes ne sont pas encore guidées majoritairement par une idée de renversement radical du système en place. Il est évident que les «enfants chéris de l'ultra consommation» ne deviendront pas de futurs révolutionnaires du jour au lendemain. Il serait portant stupide de dénigrer ces mobilisations de la jeunesse européenne, car elles sont les symptômes d'un malaise réel. Quand la majorité des jeunes européens n'aura d'autre perspective d'avenir que celle de la précarité, il est certain que ceux-ci lutteront pour une amélioration de leur sort. Réclamer l'accès au logement ou à un travail mieux rémunéré n'est pas forcément une revendication mineure dans ce contexte mais la capacité de comprendre que ces revendications ne sont plus suffisantes en regard de la situation est primordiale, le capitalisme ayant de moins en moins la possibilité de s'offrir le luxe de conserver un visage humain. Les prolétaires n'amélioreront plus leurs conditions d'existence au stade actuel du capitalisme, c'est l'affrontement direct avec lui afin de le renverser qui est à l'ordre du jour.

   En Espagne, lancée sur les réseaux sociaux du net (1), la mobilisation «Democracia real, ya» est le symbole des limites et des possibilités de ce genre de mouvement. Avec 4,2 millions de chômeurs, l’Espagne compte aujourd’hui le taux de sans emplois le plus élevé de l’Union européenne. Soit 21 % de la population active. Chez les moins de 30 ans, ce taux avoisine les 44 %. La crise économique frappe de plein fouet la jeunesse espagnole, devenue pour une grande part surpopulation relative. Au point que le Fonds monétaire international (FMI) a récemment qualifié ces jeunes de «génération perdue». Les manifestants veulent «que les coupables de la crise paient». Des milliers de jeunes, mais aussi de travailleurs, occupent les places principales des grandes villes du pays, chaque soir, depuis le 15 mai . Pas question pour ces Espagnols de payer la facture d’une crise financière qui n’est pas la leur mais «celle des banquiers et des politiques» selon les organisateurs du mouvement. L’austérité mise en place par le gouvernement depuis plusieurs mois, pour réduire à toute vitesse la dette du pays conformément aux injonctions de Bruxelles et du FMI, défait un à un les filets de la protection sociale. Le gouvernement de Gauche de Zapatero (à l'image de ce qui se fait en Grèce et partout en Europe) opère une réduction drastique des dépenses publiques : les enseignants par exemple ont vu leur salaire réduit de 5 %.

   En s'attaquant simplement aux rôles des banques, ce mouvement se trompe de cible. Il faut viser le cœur du mal qu'est le système d'exploitation capitaliste dans sa globalité. Il ne suffit pas d'occuper des places publiques et de dénigrer le système financier comme s'il suffisait de moraliser le capitalisme. La présence du combat de la classe ouvrière contre les impératifs économiques du capital s'avère dès lors nécessaire; le noeud gordien de la question se trouve dans le processus d'exploitation du travail vivant du prolétariat et c'est à ce stade que celui-ci peut paralyser la force du capital. Pas de changement sans insurrection prolétarienne!

   En appelant à une abstention massive lors des différents scrutins électoraux et en chassant les politiciens de Gauche comme de Droite venus récupérer les événements, les manifestants montrent que la mascarade politicienne est finie pour eux. C'est déjà un pas de fait à l'égard du cirque politique organisé. A partir de là, le gouvernement s'est fait moins conciliant et a envoyé ses forces de police réprimer ces rassemblements pacifiques. Face à la répression, le mouvement reste malheureusement paralysé sur la question de l'autodéfense légitime à mettre en place contre la brutalité étatique. Illusions "démocratiques" persistantes...

   Globalement, il existe quelques éléments intéressants dans la réflexion collective de ces mouvements sociaux (comme en Grèce sous l'influence d'une ancienne et très forte conscience révolutionnaire). Encore minoritaires, ils pourraient déboucher sur une radicalisation possible au delà du clivage Gauche-Droite. En France, nous avons pu voir cela grâces aux diverses actions sympathiques menées contre les dîners mensuels du club Le Siècle.

   Notre rôle dans cette période de prémisses des luttes est de faire mûrir la réflexion de ce mouvement global, d'agir sur le terrain pour faire progresser la prise de conscience révolutionnaire et de renforcer la coordination des éléments authentiquement dissidents. Notamment il s'agit de faire savoir qu'il n'y a pas dans cette situation un problème général affectant l'indistincte catégorie de la "jeunesse" dans laquelle on voudrait noyer le poisson. C'est le phénomène de l'accumulation capitaliste qui rencontre, à une échelle toujours plus ample et intense, ses limites se traduisant invariablement par des crises, des soubresauts, des destructions massives d'hommes et de richesses multiples. L’ensemble des travailleurs européens sont touchés.

   Rébellion ne changera pas d'un iota sur ses principes d'analyse et de propositions de lutte qui ont toujours eu le mérite de la clarté, sans concessions faites aux recettes démagogiques prenant l'apparence d'une expression empreinte du vulgaire "bon sens" propre au réformisme. Le recul du prolétariat - en particulier sur le continent européen - a été de grande ampleur ces dernières décennies. Néanmoins, avec un potentiel encore important au plan industriel, l'Europe reste encore un espace - un grand espace - où peuvent se jouer des moments cruciaux dans l'affrontement qui sévit désormais sur tous les continents entre le capital et les travailleurs. Notre perspective est celle de l'insurrection socialiste révolutionnaire!

NOTE:

1) A ce sujet notons l'ambiguïté du spontanéisme virtuel. L'outil peut être utile en tant que tel, comme n'importe quel instrument, mais il ne saurait se substituer au dialogue réel lors d'assemblées générales ancrées dans des lieux de combat effectif (usines, entreprises, espace public, etc.). Sans oublier les manipulations étatiques possibles...

 

19/05/2011

Le FMI : prédateur des travailleurs

La médiatisation de l' affaire DSK laisse l'impression que ce fait divers scabreux masque l'agression mondialiste contre les peuples. La dégringolade de l'ex-espoir de la Gauche française, qui devait sa prise de fonction au FMI à l'adresse de Nicolas Sarkozy, ne doit pas nous faire oublier que son pire crime est de faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs européens. Car les mesures prises par cette état-major de l'Orde Mondial provoque la destruction des classes populaires. Au même moment en Europe, des mouvements de résistance populaire s'organisent sans bruits dans les journaux français.

Des milliers de jeunes espagnols descendent de manière spontanée dans les rues des grandes villes du pays, protestant contre les plans d'austérité du gouvernement, les travailleurs grecs affrontent de manière offensive les forces de l'ordre, la Grande-Bretagne connaît les plus grandes manifestations étudiantes des dix dernières années contre les «coupes» du budget de l'enseignement, au Portugal des grèves massives sont organisées pour protester contre des mesures inhumaines. Les islandais refusent de payer pour la finance internationale... La colère gronde en Europe, il est important de le rappeler mais aussi de s'organiser en conséquence.  

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21/03/2011

Leurs élections passent, notre lutte continue...

Alors que la France est lancée par son gouvernement dans une guerre qui ne dit pas son nom, des élections cantonales sans réels enjeux (les Conseils Généraux devant faire les frais de la prochaine refonte administrative) ont lieu.

Plus que la «montée du Front National», c'est l'abstention record qui prouve la défiance salutaire des français envers les institutions sensées les représenter. La participation à cette mascarade électorale n'étant pas nécessaire, nous appelons à une abstention révolutionnaire pour le prochain tour.

Il est plus important, pour nous, de construire la convergence des forces qui refusent le système que de choisir entre les faux opposants. Il est important que les esprits rebelles comprennent qu'ils ne peuvent compter que sur leurs propres ressources, qu'ils doivent s'organiser par eux-mêmes pour vaincre la domination capitaliste. L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, écrivait déjà Karl Marx !

20/03/2011

Libye : quand l'oligarchie impérialiste reprend l'offensive …

Le Conseil de Sécurité de l'ONU a donné le feu vert aux forces occidentales pour créer les conditions d'une défaite de M. Kadhafi, même si cela n'est pas écrit dans la résolution adopté mais a été revendiqué explicitement par M. Juppé le 19 mars au soir lors d'un entretien télévisé.

Cette entreprise guerrière nous est vendue comme une opération quasiment humanitaire pour renverser un tyran sanguinaire. Mais ce tyran n'avait-il pas été reçu avec le plus grand luxe par l'ensemble des dirigeants européens ? Rappelons-nous que Nicolas Sarkozy lui avait proposé de rééquiper son armée de l'Air avec des avions de chasse français et de lui fournir nos technologies dans le domaine du nucléaire civile. A l'époque, notre VRP de président était un chaud partisan du retour de Kadhafi dans le jeu diplomatique. Aujourd'hui, il devient urgent de supprimer celui qui, aux dires des libyens, l'aurait financé lors de sa campagne électorale présidentielle.

Mais les processus révolutionnaires arabes ont bouleversé les plans des impérialistes, il leur faut désormais reprendre la main pour ne pas perdre le pouvoir, quitte à instrumentaliser les révoltes en cours là où elles peuvent leur être utiles. Ainsi l'opposition hétéroclite libyenne permet de mettre en place au coeur de l'Afrique du Nord de futures bases pour appuyer la vaste recomposition que les forces atlantistes veulent mettre en place, de l'Afrique Noire aux confins de l'Afghanistan. L'intérêt pour le pétrole libyen qui avait été nationalisé n'est pas à négliger et les impérialistes français et anglais veulent aussi s'assurer un pré carré propre dans le redécoupage en cours du monde.

On notera que là où il y eut un véritable début de mouvement révolutionnaire, les impérialistes ont plus ou moins longuement hésité avant de lâcher leurs poulains au pouvoir. Il fallait prendre le temps de trouver une solution de substitution la plus acceptable possible pour eux (cas de la Tunisie et de l'Egypte).

Dans le cas de la Libye, là où il n'y a pas de révolution mais une tentative de coup d'Etat afin de se redistribuer le gâteau entre forces claniques réactionnaires sous l'aile protectrice de l'impérialisme occidental, la propagande dominante nous a présenté une "révolution démocratique" alors que nous avons affaire à une guerre civile entre clans. Ce serait bien la première fois dans l'histoire que l'impérialisme volerait au secours d'une authentique révolution! On croit rêver...

Et les droits de l'Homme dans tout cela ? Nous reprendrons un passage du communiqué du Comité Valmy sur la situation : « L’intérêt des peuples est de ne pas se laisser leurrer par les manipulations politico médiatiques relatives au prétendu droit d’ingérence « humanitaire » qui n’a pour objectif que de supprimer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. A Bahreïn les troupes saoudiennes massacrent les insurgés sans que cela préoccupe le moins du monde nos grands humanistes. C’est que le royaume de Bahreïn, cet archipel du golfe Persique est d’une importance stratégique pour Washington, qui y a basé le quartier général de sa V° flotte, chargée de surveiller les routes maritimes empruntées par les pétroliers, de soutenir les opérations en Afghanistan ».

La course du système vers le chaos s'accélère, les peuples doivent donc en profiter pour secouer partout sa domination. La lutte ne fait que commencer. Les peuples n'ont rien à attendre de positif de la part de quelque grande puissance que ce soit, le spectacle affligeant de lâcheté, des diplomaties brésiliennes, indiennes, chinoises et russes qui se sont couchées devant l'initiative des roquets impérialistes les plus virulents à l'ONU, en témoigne.

Le gouvernement français s'est définitivement déshonoré au regard de l'histoire en étant à la pointe du bellicisme et a montré son entière soumission à ses véritables maîtres. On reçut en grande pompe sur une chaîne télévisuelle publique, quelques dizaines de minutes avant le vote au Conseil de Sécurité, le pseudo-philosophe B-H-L qui fut chargé d'annoncer que la résolution allait être votée et qu'il avait personnellement téléphoné à Sarkozy afin que cela se fît. Cela montre amplement où en est la situation en France. La gauche officielle ne fut évidemment pas en reste dans les enchères à la curée. On se croirait revenir en août 14!

Les révolutionnaires se doivent de pulvériser cette sinistre mascarade et de s'écrier : "A BAS TOUS LES IMPERIALISMES!". De même, nous devons combattre "l'impérialisme français", c'est à dire la volonté expansionniste de notre propre oligarchie. Cette logique destructrice menant notre pays au désastre. 

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