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01/08/2014

Orientations politiques de l'OSRE : La Patrie – La Communauté Populaire – Le Socialisme Révolutionnaire

 

Avertissement aux lecteurs : Nous proposons cette première synthèse des idées de notre organisation pour permettre une meilleure connaissance de nos positions aux lecteurs de Rébellion. Nous n'avons jamais considéré qu'un programme politique devait rester figé, l'apparition de situations nouvelles ou des évolutions sans précédent implique de conserver l'esprit en éveil et de ne jamais s'enfermer dans l'aveuglement sectaire. Pourtant, il est nécessaire de proposer des orientations claires à notre combat.

Ce texte n'est pas seulement utile pour les membres de l'OSRE; il intéressera tous ceux qui sont sensibles au destin des peuples européens. De surcroît, il pourra orienter la réflexion des militants défenseurs de leur Patrie et de leur identité, mais qui cherchent à concrétiser leur engagement dans une optique cohérente sur le plan politique et économique, construite autour d'un axe résolument anticapitaliste et explicitement socialiste révolutionnaire.

L'OSRE se définit comme une structure politique d'avant-garde, elle fait reposer son action sur trois axes de lutte : La Patrie-La Communauté Populaire-Le Socialisme Révolutionnaire.

 I - La Patrie : L'idée nationale à réinventer

Notre conception de la Patrie est celle d'une union autour d'un projet collectif commun et orienté vers l'avenir. La France est le fruit de la longue histoire commune des peuples qui la composent. C'est surtout un attachement fort d'un Peuple à sa Patrie et une volonté farouche d'indépendance nationale qui pousse notre pays à toujours faire face à ceux qui veulent l'envahir et le soumettre.

Pour nous, l'héritage historique de la Nation n'est pas une fin en soi, il est un point de départ. Il doit nous permettre de poursuivre l'aventure collective qu'est la France, en l'orientant vers une voie spécifique de construction du socialisme à l'échelle d'une Europe libérée du Capitalisme. En pratique, les formes que peuvent prendre la Nation sont appelées à se transformer pour faire face aux défis de notre époque. Les travailleurs en reprenant en mains leur destin, seront amenés à redéfinir le rôle des institutions et à remettre en cause le fonctionnement d'un Etat qui appartenait à ses ennemis de classe depuis l'origine. Pour cette raison, nous n'avons jamais idéalisé l'ancien modèle républicain jacobin et nous rejetons ses mythes, de même des nationalismes réactionnaires.

Nous considérons que l'idée de Patrie n'est compatible qu'avec la reconnaissance de la richesse constituée par les cultures, les traditions et les institutions locales de chaque région qui la constitue. Nous rejetons le nationalisme centralisateur et sa caricature, le micro nationalisme séparatiste servant les intérêts des ennemis mondialistes de l'unité européenne.

Une rupture radicale doit être clairement faite, aussi bien avec les conceptions réactionnaires et bourgeoises de l'idée nationale qu'avec les tenants d'une mondialisation « post nationale » (qu'ils soient des représentants des multinationales, des bobos altermondialistes ou  les derniers rejetons des groupuscules gauchistes).  L'enjeu est de faire le lien entre la question nationale et la question sociale, c'est-à-dire de poser clairement la priorité de la libération de la France et de l'Europe de la domination capitaliste, ce qui aurait par voie de conséquence une portée internationale essentielle.

L’immigration à grande échelle est une tragédie tant pour les peuples européens que pour les immigrés déracinés victimes du Capitalisme mondialiste qui n’a d’autre finalité que son processus de valorisation et de financiarisation. Partout dans le monde nous soutenons la cause des peuples contre l’homogénéisation et l'exploitation capitalistes dont les Etats-Unis constituent le principal, mais non unique, vecteur.

Nous préconisons un socialisme respectueux de l’identité de chaque peuple dans une Europe forte et consciente de sa communauté d’origine et de destin.

Nous considérons l’Europe de Bruxelles comme étant une parodie de souveraineté européenne, aux antipodes de l’application réelle du principe de subsidiarité, seul moyen de recréer un véritable lien social. Notre modèle est celui d’une Europe fédérale respectueuse des Nations, des peuples, des régions ; Europe à vocation impériale et non impérialiste.

II - La Communauté populaire : liberté, autonomie et responsabilité

En Europe, le socialisme peut s'appuyer sur une conception de la communauté, propre à notre civilisation. Des cités grecques aux libres assemblées du monde germanique ou scandinave, des communes libres du Moyen Age au Mir slave, les formes de communauté sont diverses dans notre histoire mais toujours porteuses de cette idée de collectif. Si le capitalisme a tenté dès l'époque moderne de faire disparaître ces systèmes communautaires, ils ont perduré un certain temps et transmis leurs valeurs au monde du travail moderne et furent salués par tous les penseurs du socialisme (de Proudhon à Marx). L'idée de communauté, avec la fin du cycle historique de la modernité capitaliste, revient naturellement nourrir la réflexion actuelle pour créer une alternative à la faillite du système.

Un même individu appartient à plusieurs communautés (dont la première est la famille et qui peut aller jusqu'à la nation) qui interagissent. Des relations qu'il tisse avec d'autres, il construit et partage une vision du monde qui lui permet de dépasser son individualité et le fait tendre vers l'universel. Force créatrice et active, l'authentique communauté n'est pas le « repli communautaire ». Dérive de l'individualisme, celui-ci est une des névroses du monde moderne. Dans notre conception, la communauté rassemble des personnes qui participent activement à son existence, elle est ouverte mais réclame, pour intégrer de nouveaux membres, qu'ils y participent et se reconnaissent dans son projet.

Garantissant et défendant la liberté de chacun, la communauté permet la prise en mains directe par sa population des leviers de décisions politiques à son échelle. On revient ici à l'idée de Commune, fédération des personnes vivant et travaillant ensemble, qui s'organisent selon le principe de la démocratie directe. Des assemblées dont les représentants seraient révocables dans des conditions clairement définies et dont la légitimité repose sur la conformité avec les principes collectifs édictés comme «lois fondamentales». Afin de mettre en œuvre un socialisme authentique et original, nous rejetons le socialisme bureaucratique d’Etat et soutenons toute forme de démocratie participative, organique et directe dans un Etat de type fédéraliste.

III - Le socialisme révolutionnaire : le rôle crucial de la socialisation

Au cœur de notre réflexion et de notre action, l’idée de la socialisation est à nos yeux la seule solution pour que chacun s’habitue à prendre une part active et consciente au travail qui a toujours une portée collective et cesse d’être instrument ou spectateur passif de la domination capitaliste. La socialisation doit s’appuyer sur des bases « saines » (c’est-à-dire non mercantiles et liées à l’idée de solidarité et d’un minimum de décence morale commune, la « common decency » d’Orwell) que représentent les rapports humains authentiques existant encore dans nos sociétés. Pour cela, les communautés locales constituées par des communes populaires auront un rôle important à jouer.

Partisans de la subsidiarité, nous pensons qu’une articulation est possible entre les divers niveaux de compétence. Il s’agit évidemment du fameux principe de subsidiarité évoqué par les instances de l’UE, mais qui pour cette dernière est un peu comme l’Arlésienne que l’on attend toujours… Cela n’est d’ailleurs pas si étonnant que cela car ce principe se situe aux antipodes du fonctionnement de la société capitaliste, de ses nécessités fondamentales. La subsidiarité consiste, si l’on veut le dire le plus simplement du monde, à s’occuper de ce qui nous regarde ! Justement, la démocratie représentative, si chère au capital contemporain, consiste à nous faire croire que l’on s’occupe grâce à elle de ce qui nous regarde. Le citoyen est invité à participer à sa propre mystification et à s’identifier aux décisions inhérentes au fonctionnement optimal du capital dans sa quête illimitée du profit. Restent alors quelques miettes de pouvoir et de prébendes, concédées à ceux qui veulent bien entrer dans le jeu de la politique du système.

La subsidiarité, c’est la souveraineté populaire qui contrôle la discussion concernant ce qui semble être le plus pertinent pour telle ou telle instance communautaire existant à telle ou telle échelle. Les communautés plus larges (au sens d’instances de décisions à portée plus large comme la région par rapport à la commune et ainsi de suite) englobant celles du stade inférieur non pour les phagocyter mais pour leur donner les moyens d’exister et de participer dans un monde complexe (par exemple, questions de sécurité nationale, approvisionnements divers, etc.).

Sans entrer dans une description de notre futur qui serait utopique, le Socialisme révolutionnaire laisse entrevoir un vaste champ du possible pour faire revivre les collectivités et communautés locales. L’attachement à des cultures enracinées ne sera nullement incompatible avec la participation à cette transformation radicale de la société. Elles trouveront leur place naturellement dans cette nouvelle organisation et permettra une régénération du corps social dans son ensemble.

Nous devons préciser qu’une relative centralisation sera toujours nécessaire. Si la relocalisation de l’économie veut être efficace, elle doit être coordonnée au niveau de la France et de l’Europe par une planification intelligente dans le domaine de la production et de la distribution. Cette planification devra viser une recherche d'efficacité, de qualité et de respect des travailleurs et de la Nature.

Le Socialisme révolutionnaire se fonde sur l'idée que le bien collectif est au dessus des appétits individuels. Que la sortie du Capitalisme doit se produire de façon progressive, par une socialisation de la société.

 

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