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06/04/2010

Contre le libéralisme sauvage.Pour un Socialisme Français

Article publié dans Rébellion 27 – Novembre/Décembre 2007

 

Ils sont militants, diffuseurs, collaborateurs de notre rédaction. Ils sont la force de Rébellion. Ils expliquent leurs motivations et leurs espoirs dans notre enquête sur ceux qui font vivre la démarche socialiste révolutionnaire. Un de nos camarades parisiens, nous donne sa définition de ce que devrait être une critique radicale du libéralisme.

 

Cibler l’ennemi, le circonscrire, le définir précisément, telle est la difficulté tant il semble être protéiforme de nos jours. Passé maître dans l’art du camouflage, il change de peau au gré de ses envies un peu comme un caméléon au coeur de la forêt profonde. Pourtant Carl Schmitt nous a montré la voie dans ses nombreux écrits (1). La dialectique « ami/ennemi » n’est pas un vain mot. En politique, il est nécessaire de l’appliquer à la lettre : « dis-moi qui sont tes ennemis, je te dirai qui tu es ». Nous pensons que ce rôle sied à merveille à la doctrine libérale du capitalisme moderne qu’on essaye par tous les moyens de nous imposer. Avaler une couleuvre n’est jamais chose facile surtout lorsque l’on s’y refuse. Et nous nous y refusons.

Nos sociétés « européennes avancées » sont des sociétés libérales dans lesquelles le socialisme n’est pas et n’a jamais été, j’entends le vrai socialisme. Vouloir redonner ses lettres de noblesses à un mot tant galvaudé est toujours délicat. Surtout lorsque l’on connaît la probité des gens qui s’en réclament de nos jours. Pour prendre un exemple, les « socialistes » du P « S » actuels ne sont rien d’autre que des laquais du libéralisme. Ils n’ont plus rien de socialistes. Il faut donc dénoncer sans relâche l’usurpation qu’ils font du mot socialiste. C’est là un des problèmes majeurs de notre temps. La signification même de certains mots a changé. Or, il est absolument nécessaire de s’accorder sur la définition de chaque mot employé sous peine de ne plus se comprendre. C’est donc à un véritable travail de redéfinition du vocabulaire politique que nous devons nous atteler. Pour commencer, une critique serrée de la société dite libérale est nécessaire pour dire ce dont nous ne voulons pas. Après quoi, nous pouvons passer aux propositions toujours délicates à formuler tant l’avenir semble fortement compromis. Aujourd’hui, nous ne sommes plus maîtres de la situation car nous ne sommes plus maîtres de nos vies. Il faut, et c’est urgent, reprendre le contrôle de nos vies. L’Histoire n’est pas encore finie contrairement à ce que martèlent sans cesse nos « amis » américains. Tout simplement car elle est sans cesse à réinventer. Non linéaire, l’Histoire est toujours ouverte. Non, la société libérale n’a pas encore gagné la partie ! Non, les peuples rebelles n’ont pas encore dit leur dernier mot ! Non les hommes libres ne baisseront pas les bras ! La vie est un combat sans cesse recommencé. Qu’attendons-nous pour remettre les compteurs à zéro ?

 

L’authentique socialisme français

Reprenons le débat trop tôt faussé par le libéralisme. Souvenons-nous des grands anciens, ces socialistes français, qui nous montrent la voie à suivre (2). A commencer par Charles Fourier (1772-1837) « qui voua au commerce une haine implacable, n’y voyant que mensonge, fraude, accaparement et spéculation ! ». Pour lui, « le travail doit être source de satisfaction spirituelle » et « le commerce être tout bonnement supprimé ». Pierre Leroux (1797-1871), l’inventeur du mot « Socialisme » fut quant à lui, l’un des penseurs les plus originaux du XIX° siècle. Dans ses ouvrages, il fustige « l’illusion démocratique » et « tout en stigmatisant l’individualisme, c’est sur l’individu qu’il compte pour la construction du socialisme et qu’il fonde la souveraineté ». Auguste Blanqui (1805-1881) fut plutôt un « tacticien de l’insurrection urbaine ». Il passa plus de 33 ans en prison. « Les révolutions, écrivait-il, c’est l’unique soulagement de l’âme ulcérée des travailleurs, le seul répit à leurs douleurs morales, l’instant toujours trop court qui relève leurs fronts courbés dans la poussière ». Selon lui, « il ne doit pas rester un fusil aux mains de la bourgeoisie ». « Il faut supprimer la presse bourgeoise, évincer leur église et rompre radicalement avec la classe politique, notamment les libéraux et les pseudo-socialistes ». Il n’hésite pas à écrire que « le parlementarisme n’est qu’un ramas de nullités et d’égoïsme où priment quelques artistes de la parole et certaines habiletés malfaisantes ». Au final, « la tâche essentielle de la Révolution sera d’assurer au peuple l’éducation intégrale car, selon lui, l’oppression est fille de l’ignorance ». Proudhon (1809-1865) reste quant à lui l’inestimable auteur de la célèbre apostrophe « la propriété, c’est le vol ». Selon lui, « l’autorité sans liberté qui discute, résiste ou se soumet, est un vain mot ; la liberté, sans une autorité qui lui fasse contrepoids, est un non-sens ». A l’idée de progrès, il préfère « la recherche constante d’équilibres nouveaux ». Comment ne pas évoquer aussi sa fameuse théorie de la « force collective » supérieure à l’addition des forces individuelles qui la composent et « sa division de la société en paysans enfin maîtres du sol, en une myriade de petits fabricants et artisans et pour finir en compagnies ouvrières intelligentes et fières ». Proudhon fut, en tant que socialiste français, un adversaire déclaré du « communisme » bureaucratique et totalitariste qui ne ferait à ses yeux que substituer un nouvel esclavage à l’ancien. Toujours selon Proudhon, « chaque homme doit jouir des mêmes droit à condition de remplir les mêmes devoirs ». Il ne faut pas oublier que c’est à lui que l’on doit une grande part du principe de l’autogestion ouvrière, partagé tout autant par le syndicalisme révolutionnaire que par l’anarchisme. Il rédigea même une petite brochure intitulée « de la capacité politique des classes ouvrières » que l’on peut qualifier de véritable catéchisme du mouvement ouvrier français. Georges Sorel (1847-1922) fut le grand théoricien du syndicalisme révolutionnaire, notamment à travers son maître ouvrage « Réflexions sur la Violence », où il compare le phénomène de la grève générale aux élans d’une guerre. Jean Jaurès fut l’héritier politique des « socialistes français » dans leur ensemble, lui qui refusa jusqu’au dernier moment le suicide de l’Europe. Il paya de sa propre vie son combat pacifiste. Et l’on se prend à rêver de ce qui serait advenu si les foules l’avaient suivi plutôt que de répondre aux sirènes du nihilisme de la Grande Guerre. Nous pouvons aussi citer des auteurs majeurs venus du monde anglo-saxon, au premier rang desquels George Orwell et Christopher Lasch. Mais, amis lecteurs, attention. Il ne s’agit pas de vivre dans la nostalgie d’une époque bénie ou d’un passé révolu. Ce bref rappel doit nous servir de base en vue d’une contre-attaque sévère des lignes libérales ennemis. Il s’agit de s’inspirer de nombre de ces réflexions pour en faire vivre les principes. Le socialisme français a évolué, il s’est adapté. Il doit retrouver dès à présent tout son mordant pour propulser l’ensemble de la société française vers l’avenir.

 

Le libéralisme, fils de la bourgeoisie

La bourgeoisie possédait depuis toujours le pouvoir économique. Elle est fille de la banque. Mais l’argent seul ne suffit pas. Il faut pouvoir l’utiliser à sa guise. Avant de pouvoir donner libre cours à toutes ses fantaisies, un obstacle de taille se présentait sur son chemin : le pouvoir politique. Avec la chute de l’Ancien Régime et la disparition de l’aristocratie traditionnelle, ce fut chose faite. La bourgeoisie s’attaqua ensuite à toutes les classes de la société. Elle répandit partout l’appât du gain. Et en fin de compte, elle opéra une véritable « révolution des moeurs », l’argent devint le seul référent.

Ce système s’incarna dans un pays : les Etats-Unis. La fascination de nos élites pour « l’american way of life » est tout simplement consternante. Elles veulent imposer ce modèle à la France et l’Europe. Le libéralisme maximaliste de la société américaine, c’est la guerre de tous contre tous. Société de déracinés qui s’est construite contre l’Europe, l’Amérique est aussi la société de tous les racismes. Car, ce n’est pas en agrégeant des communautés disparates que l’on construit un peuple. Ainsi les différentes communautés qui séjournent sur le sol américain s’ignorent-elles totalement. Elles vivent parquées dans des quartiers, ou plutôt des ghettos, les unes à côté des autres et sans aucun contact. Le seul lien qui les unit est l’argent. Aux Etats-Unis, le dollar est roi et seule la réussite matérielle importe. Savoir qu’une partie non négligeable de la jeunesse de France a pour modèle les States est inquiétant. La sous culture consumériste US se répand dans le monde comme un torrent de boue…

Le Libéralisme contre les peuples

Détruire les peuples, tous les peuples de la planète, tel semble être l’éternel mot d’ordre du libéralisme. Pourquoi s’attaquer aux peuples avec un tel acharnement ? Tout simplement parce que les peuples sont beaucoup trop dangereux pour la « nouvelle idéologie ». Ils peuvent résister passivement. Ils peuvent lutter activement. Ils peuvent se rebeller, se révolter. Ils peuvent même vaincre. L’histoire est là pour le prouver. Une mosaïque de communautés, que l’on tente de créer en France, en est quant à elle totalement incapable. Car la communauté qu’il faut bien distinguer du peuple est impuissance par essence. Elle est constamment sur la défensive. Elle s’affronte à d’autres communautés ennemies. Mais elle est bien trop faible pour lutter contre « le Tout Libéral ». Et que dire de l’agrégat d’individus ? L’homme seul est profondément vulnérable et surtout il est totalement inoffensif. Perdu dans des immenses mégalopoles sans liens avec les autres humains et la nature. Le prochain objectif du libéralisme sera la destruction de la famille (ultime refuge contre l’atomisation de la société) et des derniers vestiges du « monde d’avant » (campagnes, quartiers populaires, solidarités du quotidien).

 

La société libérale, c’est la société du spectacle

et de la consommation

La société libérale est une société spectaculaire. Tout y est spectacle, en permanence, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, partout et nulle part à la fois…

Le Spectacle c’est le grand remue ménage du rien, c’est le vide intersidéral de la pensée, parfaitement incarné par le phénomène télévisuel que nous connaissons bien aujourd’hui. La réalité n’existe plus dans la société libérale avancée. On y vit par procuration. Les autres, les héros du petit écran vivent pour nous. Alors à quoi bon bouger de son canapé. Le sentiment du tragique, celui de pouvoir contrôler sa propre destinée, de pouvoir l’influencer, ont disparu depuis fort longtemps. Tous ces signes, tous ces chiffres que sont les images ne sont pas neutres. Ces dernières agissent sur nos cerveaux comme un leitmotiv : laisse-toi faire et consomme. Tel pourrait être le mot d’ordre de la société de masse dans laquelle on vit. La consommation, ce sont ces affreuses grandes surfaces qui s’alignent à perte de vue dans les zones commerciales on ne peut plus glauques, ces queues à n’en plus finir aux caisses des supermarchés, ces caddies remplis à ras bord d’objets inutiles tous plus chers les uns que les autres, ces voitures alignées devant des pompes à essence inertes…

La consommation, c’est le règne de l’inutile et de la vitesse. C’est le triomphe du vide, c’est le désespoir le plus total, c’est la dépression, c’est le suicide des jeunes à qui la société n’offre rien d’autre que le pouvoir d’achat, c’est ce monde sans aucune issue possible. C’est la solitude démentielle des grandes villes et la naissance d’une race hybride, mi-robot, mi-esclave…

 

Ce que nous voulons

De même que nous refusons l’uniformisation au sens large, nous refusons le port de l’uniforme obligatoire : jean, basket, ipod, coca et macdo. Nous ne voulons pas non plus nous plier aux diktats de la mode en vigueur. Nous rejetons en bloc la post-modernité décadente de la société occidentale. Dans un même ordre d’idées, nous dénonçons l’adoption générale du « système des objets » car avant de posséder des objets ce sont bel et bien les objets qui nous possèdent. Nous n’acceptons en aucune manière le règne sans partage de la « médiacratie » et du système publicitaire qui l’accompagne. Nous dénonçons cette agression permanente et totale des images et des slogans qui pervertit l’humanité. Nous récusons en bloc l’ « idéologie du Même » où tout le monde est interchangeable : les mêmes envies, les mêmes désirs, les mêmes destins, les mêmes fatalités, les mêmes fins. Nous revendiquons le droit d’être différents, de penser différemment, de vivre d’une autre manière.

Nous refusons pour autant de baisser les bras. Nous ne voulons plus de l’idéologie libérale niveleuse et égalitariste par en bas. Nous rejetons la fatalité. Nous réclamons le droit de vivre, tout simplement. Pour cela, nous appelons de nos voeux une véritable Démocratie Organique et non cette vague soupe parlementariste que l’on nous sert tous les jours au « vingt heure ». Nous voulons que le peuple reprenne le pouvoir par la voix référendaire. Nous voulons que les élus du peuple habitent les quartiers populaires. Nous voulons des hommes courageux pour nous représenter, des hommes qui montrent l’exemple, des hommes sans ambitions personnelles, des hommes modestes. Nous dénonçons l’inutile domination des partis et de leurs hommes liges. Dans un même ordre d’idées, nous vomissons le règne de l’argent et tous ceux qui s’y laissent prendre. Nous nous érigeons contre le système boursier, contre les patrons du Cac 40, contre l’actionnariat, contre le dieu dollar et contre la religion du tout profit. Nous ne voulons pas d’une planète morte, de ce « cauchemar climatisé » dont parlait Henry Miller. Nous condamnons le saccage des forêts, le tout voiture, le tout avion, la pollution qu’engendre la société de consommation.

 

Nous nous battons pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Nous appelons de nos voeux un monde multipolaire avec des ensembles civilisationnels fiers de leurs spécificités et identités. Nous affirmons que dans ce « Nouveau Monde », chaque homme « pensera global et agira local ». Nous réclamons haut et fort l’application généralisée, partout et en tout lieu du « Principe de Subsidiarité ». En conclusion, nous récusons toutes les idéologies de masse chères au défunt vingtième siècle : libéralisme, communisme bureaucratique et nazisme. Nous désirons un véritable socialisme, porteur d’espoir pour tous les peuples. Nous voulons des hommes libres. Nous voulons un avenir pour nos enfants.

Nous rejetons la guerre et le terrorisme. Et par-dessus tout, nous rejetons la société libérale qui nous a vu naître…< Jip de Paname

 

NOTES

1>Carl SCHMITT, La notion de politique, Théorie du Partisan, Calmann-Levy, 1972

2>Dominique BIHOREAU, La pensée politique et sociale en France au XIX° siècle, Ellipses, 1995.

02/03/2010

Cohérence idéologique et action militante

Faire le lien entre les idées et l'action est notre priorité. Pour être cohérent dans cette démarche, les cercles Rébellion ( ici celui de Toulouse) réalise un travail de terrain dans le cadre de notre dernière campagne pour une abstention révolutionnaire lors des prochaines élections régionales.

 

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19/09/2009

Editorial du numéro 38 : Animal Farm


« Délivré des souffrances et des douleurs matérielles par le climat de l’Hospice, le Malade n’est pas maître de son propre destin : il partage le sort collectif des animaux de ferme. L’arme d’extermination massive est désormais en pointillé comme le couperet l’est pour le poulet. »

Edward Limonov. LE GRAND HOSPICE OCCIDENTAL. Ed. Les Belles Lettres. 1993. p. 230.

 

Le prolétariat est-il réductible par le virus de la grippe H1N1 ? Les néomalthusiens des institutions multiformes de l’ONU et de l’OMS l’espèrent. Les manipulateurs « scientifiques » au service de la bourgeoisie transnationale tentent techniquement de lui donner les armes efficaces afin de réduire la population mondiale par le bricolage de virus létaux et en même temps de lui procurer de juteux bénéfices par la mise en vente massive de vaccins qui empoisonneront un peu plus le bétail humain car c’est la logique de la domination biotechnique que le système capitaliste porte à son apogée. Nous savions depuis Marx que « le capital épuise la terre et le travailleur » mais de cet épuisement, la forme capitaliste de domination totale, en a fait son fonds de commerce grâce à son appareil « thérapeutique » censé soigner les maux qu’elle a elle-même engendrés. Au-delà de l’aspect financier, le contrôle idéologique, mental et comportemental des peuples n’est pas un épiphénomène de la réalité sociale mais se trouve au cœur de l’entreprise de domination conduite par la classe dominante.

Nous avions déjà signalé à plusieurs reprises ces campagnes mondiales de mise au pas des populations, assorties de massives diffusions d’ « informations » concernant le « bien-être universel » que justifierait la lutte contre l’alcoolisme ou le tabagisme, etc. Le but réel de ces entreprises de sidération n’est autre que la diffusion de la crainte, de la normalisation des comportements, de l’uniformisation de la pensée. Le système met en place la Ferme Mondiale des animaux humains domestiqués par le conditionnement psychique et biotechnique. Qui se souciait jusqu’ici des cinq cent mille personnes environ, mourant des diverses formes de grippe chaque année ? A l’échelle mondiale cela ne constitue qu’un phénomène naturel inhérent aux processus biologiques et à la condition humaine finie. Ce qui n’empêche pas, évidemment, l’intérêt que l’humanité a, depuis la nuit des temps, à combattre les maladies l’affectant. Il s’agit donc, ici, de tout autre chose. C’est une expérimentation in vivo, dans un laps de temps déterminé, de prise en mains des destins de l’humanité par une institution mondiale/mondialiste, grâce à la propagation catastrophiste de la peur et par l’injection massive dans les corps de substances pour le moins suspectes dont les effets secondaires sont a priori considérés par les appareils législatifs des Etats comme ne relevant pas de la responsabilité pénale des laboratoires les fabriquant. Les Etats nationaux (la France en tête) se faisant les maîtres d’œuvre de l’application des directives de l’OMS, par son appareil de coercition qui pourrait aller très loin. Qui a dit qu’il n’y a plus de bourgeoisie nationale ?! C’est cette dernière qui détient les moyens administratifs, militaires, policiers dont nous sentirions toute la rigueur lorsque que se profilerait un état d’exception. La bourgeoisie ne renonce à l’exercice de la souveraineté nationale que lorsqu’il s’agit de défendre les conditions d’existence des travailleurs dont le respect gripperait la dynamique du capital dans sa globalité. Toujours les contradictions principales et secondaires… La bourgeoisie contemporaine a toujours un pied intra et extra muros.

La Ferme Mondiale possède ses divers bâtiments plus ou moins proprets que gèrent de manière plus ou moins indépendante, selon leur taille et leur valeur, les régisseurs et les fermiers locaux. Comme dans tout bon système capitaliste, ces derniers reçoivent une part du profit et versent une rente foncière à ce qui est devenue l’oligarchie « foncière » du globe terraqué. Dans un processus d’occultation pseudo-mystique brumeuse, cette dernière incarne l’Empire du Milieu, véritable parodie matérielle de l’ancien « despotisme asiatique ». Dans l’Empire unipolaire de la Ferme Mondiale règnent le fétichisme marchand consumériste exposé à la salivation du bétail humain, la misère réelle de ses conditions d’existence/détention et la terreur militaro-technique. Aussi chacun d’entre nous n’est-il plus qu’un malade en puissance, pour lequel l’appareil vétérinaire et policier est, semble-t-il, plein de sollicitude. L’économie comme les peuples ne relèvent-ils pas de ce que l’on a appelé des « thérapies de choc » ? Et la classe dominante ne propose-t-elle pas ses « remèdes » économiques et ses plans de « santé sociale » ? Nous avons abandonné notre destin aux mains de charlatans de la thérapie sociale qui se proposent de jouer avec nos gènes.

Néanmoins le corps de l’espèce humaine est-il saisi, çà et là, de saines fièvres de rejet. Le système de gestion de l’animal humain s’est vu perturbé lors de la récente crise « financière » et les rations de celui-ci se voient parfois fort réduites, la cachexie est le lot d’une grande partie du cheptel humain. En France, à titre d’exemple, le Fermier Général Rocard, grand humaniste de gauche comme l’on sait (c’est-à-dire, celui préférant que le prolétariat emprunte le chemin tournant à gauche lorsqu’on le dirige vers l’abattoir de la Ferme), vient de proposer de taxer le bétail sur ses propres déjections de CO2, inhérentes, qu’on le veuille ou non, à ses conditions de parcage. En gros, aux yeux de la bourgeoisie l’animal-prolétaire est gênant ; il est malpropre, pollueur, rechigne parfois à l’obéissance, devient violent maintenant lorsqu’on lui dérobe sa pitance (des ouvriers saccagent des édifices symbolisant le capitalisme !). La tragédie est que la classe dominante ne peut engraisser sans lui ! Celle-ci a d’ailleurs ses gros consommateurs de morceaux de choix ainsi que ses parasites et autres charognards (cela relevant d’une branche de la zoopolitique et de l’éthologie sociale). Aussi les gestionnaires de la Ferme Mondiale ont-ils décidé d’une grande campagne de vaccination universelle des corps et des âmes afin de réduire la Résistance avant qu’il ne soit trop tard pour eux. Malgré tout, la Vieille Taupe continue de creuser ses galeries reliant les divers bâtiments de la Ferme et fait régulièrement des apparitions publiques afin d’encourager les peuples à l’insoumission.

Que cet apologue puisse inspirer chacun d’entre nous dans les mois qui viennent afin de garder le cap de la lutte de classe.

 

01/07/2009

Affichez vos idées !

 

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Collage du Cercle Rébellion de Toulouse dans le cadre de la campagne "Libérons l'Europe de l'Otan et du Capital".
 

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18/05/2009

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