Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/06/2011

« Terrorisme » et manipulations : Qui cherche à nous faire peur ?

Article du numéro 35 de la revue Rébellion ( Avril 2009).  Une série d’affaires, savamment médiatisée et utilisée par le gouvernement, vient nous rappeler qu’il est plus que jamais important de conserver son sens critique face aux multiples manipulations que nous concocte le système.

rails.jpg

De « l’affaire de Tarnac » à l’alerte à la bombe dans un grand magasin parisien durant la période des fêtes de fin d’année, revendiquée par un pseudo groupe terroriste afghan, aux multiples provocations liées aux conflits du Proche Orient et aux lettre de menaces à divers personnalités politiques, nous avons l’impression que les médias et l’appareil étatique cherchent à créer un climat de tension évident. La peur devant paralyser la réflexion des gens et les précipiter dans l’Union Sacrée contre la menace anti-démocratique. Dans cette stratégie, les groupes provocateurs gauchistes sont habilement instrumentalisés par les services de renseignement pour décrédibiliser les aspirations socialistes et révolutionnaires authentiques. Ce climat permet de justifier la mise en place d’un renforcement de l’appareil répressif (fichage des dissidents, utilisation des nouvelles technologies pour la surveillance et le contrôle des populations) bien utile dans cette période de crise. Le terrorisme et le sabotage ne sont pas efficaces dans la lutte contre le système, ce sont des démarches vouées à l’échec. Le « romantisme révolutionnaire » et l’idéalisme sont de nobles vertus, mais cela ne suffit pas pour changer les choses. Il faut une juste analyse des forces en présence pour ne pas se voir immédiatement écrasé par l’appareil répressif étatique.

« L’affaire de Tarnac »

L’affaire des sabotages de la SCNF, en novembre dernier, a fait grand bruit. On le doit en partie à la mobilisation d’un certain nombre d’intellectuels (Giorgio Agamben), de journaux (Libération, Le canard enchaîné), d’hommes et de femmes politiques (André Vallini, Dominique Voynet), et surtout à la création d’un comité de soutien très actif (le « comité de soutien aux inculpés du 11 novembre »), qui rassemble les proches des inculpés et des habitants de Tarnac. Comme on le sait, la principale figure de l’affaire, Julien Coupat, est un intellectuel de 35 ans, fils d’un universitaire reconnu, cofondateur de la revue Tiqqun, et animateur depuis 2005 d’une épicerie sur le plateau de Millevaches, qu’il avait reprise avec des amis, et où s’était installée une petite communauté de jeunes gens.

Avant d’évoquer les enjeux politiques et culturels de l’affaire, commençons cependant par poser précisément les faits. Pourquoi Julien Coupat et sa compagne, Yildune Lévy, ont-ils été arrêtés ? D’après un article de L’Express, se référant à un arrêt de la chambre d’instruction de Paris du 2 décembre, la voiture du jeune homme aurait été filée par la police la nuit où les incidents sur le TGV ont eu lieu. Le 8 novembre 2008, le couple se serait arrêté vingt minutes à Dhuisy, en Seine-et-Marne, près d’une voie de TGV où un fer à béton provoquera une heure plus tard la panne du premier TGV, à cinq heures du matin (Cf. Eric Pelletier et Anne Vidalie, « Tarnac, les sept clés de l’enquête », L’Express, 16/12/2008). Le 11 novembre, Julien Coupat est arrêté par la police anti-terroriste avec neuf autres personnes, puis mis en garde à vue. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’appartenir à un groupuscule de « l’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome », pour reprendre la terminologie un peu étrange des Renseignements Généraux. La procédure se poursuit le 15 novembre, avec la mise en examen de Julien Coupat pour « direction d’une structure à vocation terroriste », « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Il est placé en détention provisoire avec quatre suspects, tandis que quatre autres sont remis en liberté sous contrôle judiciaire. Trois des personnes arrêtées en même temps que Julien Coupat seront encore remises en liberté le 2 décembre. Le 19 du même mois, le juge des libertés et de la détention ordonne la remise en liberté de Julien Coupat, mais le parquet dépose aussitôt un appel suspensif via une procédure tout à fait exceptionnelle et très rarement employée : le référé-détention. Il s’agit en somme de maintenir Julien Coupat en détention de manière « préventive », pour l’empêcher de commettre d’autres actes « terroristes ». Le 23 décembre, la Cour d’appel de Paris rejette dès lors la demande de libération sous contrôle judiciaire de Julien Coupat. (En revanche, sa compagne, Yldune, sera libérée le 16 janvier 2009.) Pourquoi Julien Coupat était-il suivi par la police au cours de la nuit des sabotages, le 8 novembre ? Sur ce point, les faits sont moins clairs, mais il semblerait que Coupat ait été signalé aux autorités françaises par les autorités américaines, après s’être heurté aux forces de l’ordre en marge de manifestations altermondialistes, il y a environ un an.

Voilà pour les faits, donc. Passons maintenant à l’analyse. Cette affaire a généré une profonde indignation pour de multiples raisons. D’abord, l’opinion publique est en droit de s’étonner devant la lenteur de l’avancée de l’enquête, et l’apparente faiblesse des charges retenues contre les inculpés. Depuis plusieurs mois que Julien Coupat est en prison, la justice n’a encore visiblement rassemblé aucune preuve sérieuse contre lui, puisque son régime est toujours celui du référé-détention… Tous les autres inculpés de l’affaire ont quant à eux été relâchés, après avoir subi des traitements pourtant très pénibles. Certains ont fait mention de séances d’interrogatoire extrêmement éprouvantes, et Le canard enchaîné raconte qu’Yldune Lévy, à la prison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, était réveillée toutes les deux heures dans sa cellule, officiellement pour être « protégée d’elle-même », mais en fait de toute évidence pour « attendrir la viande » et la pousser ainsi à avouer, selon la formule expressive de l’hebdomadaire. La police a certes invoqué un témoignage sous X contre Julien Coupat ; selon Mediapart, cependant, le « X » en question serait en fait un homme sous le coup d’une condamnation pour « dénonciation de délits imaginaires »…

Mais peu importe, au fond, de savoir si Julien Coupat est coupable ou innocent de ce dont on l’accuse. La police a certainement de bonnes raisons de le soupçonner. Bien que l’ouvrage L’insurrection qui vient ait été publié anonymement aux éditions de La Fabrique, il est très probable que notre inculpé en soit l’auteur : il s’agit d’un pamphlet, au demeurant remarquable par ses qualités d’écriture, dans le style pro-situationniste qui invite à une remise en cause radicale du monde actuel, et prêche ouvertement la révolte et la sédition contre une société qui n’a plus de sens, et qui ne pourrait être réveillée que par un étrange « nihilisme actif », inspiré par l’anarchisme russe du XIXe siècle et d’une tendance contre initiatique de la tradition kabbalistique juive. Coupat a déjà été interpellé à l’étranger dans le cadre d’actions plus ou moins illégales en marge de manifestations anticapitalistes, et il se trouvait indéniablement près des lieux d’un des sabotages la nuit du 8 novembre. Le problème, à vrai dire, réside plutôt dans la dureté et la sévérité du traitement judiciaire qui lui a été réservé…

Selon les sources policières elles-mêmes, et au contraire de ce qu’une certaine presse a longtemps affirmé, les actes de sabotage avaient été conçus pour empêcher tout risque de déraillement des trains. Comme le souligne Christophe Bourseiller, l’affaire des sabotages ne relève pas du terrorisme, puisqu’il ne s’agissait nullement de vouloir causer des morts ou des destructions importantes ; cette action de sabotage était plutôt l’oeuvre de « jeunes théoriciens désireux d’ourdir des actions symboliques pour faire avancer leurs idées. » (Le Matin, 18 novembre 2008)

Quelles sont les motivations du ministère de l’Intérieur, dans cette affaire ? Pourquoi bafouer de cette façon le principe pourtant essentiel, dans nos régimes, de la présomption d’innocence ? Pourquoi infliger un tel traitement judiciaire à un homme qui, en admettant qu’il soit coupable, aurait dû bénéficier d’un statut tout à fait différent ? Faut-il croire sérieusement à la thèse d’une mesure préventive, comme si Coupat était une sorte de Ben Laden anarchiste prêt à faire exploser un Airbus sur la tour Montparnasse ?

Il est clair que cette « affaire » est survenue en pleine crise économique, tandis qu’on s’attendait déjà à d’importants mouvements de contestation en France. Est-il en outre nécessaire de rappeler que les émeutes de cet hiver, en Grèce, ont été initialement déclenchées par des groupuscules anarchistes ? Le gouvernement avait sans doute à cœur de « faire un exemple », d’autant que les actes de sabotage ont révélé une vraie faiblesse dans le réseau ferroviaire français : il est de toute évidence très facile de saboter les lignes de chemin de fer. L’arrestation de Coupat tient qui plus est du miracle ; s’il n’avait pas été signalé par les autorités américaines, les actes de sabotage auraient continué aujourd’hui sans qu’on ait même le moindre début d’indice pour débusquer ses responsables… Imaginons maintenant que, lors des mois qui viennent, d’autres groupes décident de mener le même type d’opérations : le ministère tenait sans aucun doute à effrayer les jeunes contestataires, en leur montrant « préventivement » comment ils seraient traités en cas d’arrestation… 

[[Cet aspect du problème peut en tout cas faire naître bien des soupçons sur le rôle réel des services de renseignements dans l’affaire. Si une manipulation directe n’est pas à écarter (l’histoire immédiate de l’Europe occidentale offre bien des exemples d’application de la « stratégie de la tension »), on peut très bien imaginer que l’appareil étatique ait laissé agir ce groupe dans le but évident de radicaliser l’opinion publique contre les courants contestataires au sens large. Bien connus des Renseignements Généraux français, les futurs saboteurs avaient le profil idéal de naïfs gauchistes. Les médias furent d’ailleurs très friands de l’affaire et n’hésitèrent pas à reprendre la moindre information sans vérification (Le Figaro a même parlé de la piste d’une « Internationale Terroriste Gauchiste » et le terme d’« Ultra-Gauche a été utilisé à toutes les sauces, loin de son sens originel).]]

Pour le reste, quel jugement porter sur ces actes de sabotage ? Sur le plan des idéaux, les options retenues dans L’insurrection qui vient ne peuvent susciter qu’une certaine sympathie : nous vivons effectivement dans un monde d’anomie, et nous aimerions renouer avec davantage d’entraide communautaire et de solidarité, rompre avec la société débilitante de consommation. En revanche, on peut évidemment ne pas adhérer à la ligne idéologique et stratégique de contestation sociale gauchiste qui font des criminels et des « marginaux » des révolutionnaires. Il n’est pas certain du tout qu’elle puisse avoir l’efficacité escomptée – peut-être d’ailleurs n’aura-t-elle finalement servi qu’à appuyer la montée en puissance de l’Etat policier et à dresser la majeure partie de l’opinion publique contre les idées socialisantes. Le mouvement de soutien aux inculpés reste en effet tout à fait minoritaire face à la part immense de population que cette affaire a contribué à monter contre les « nouveaux extrémistes anticapitalistes »… Mais rien de tout ça ne doit nous dissuader de porter notre attention sur ce qui demeure le noyau du problème : il est de moins en moins exagéré de dire que nos Républiques démocratiques ressemblent de plus en plus à des Républiques bananières. Les autorités sont certes utiles, quand elles se limitent à leur travail légitime, et l’on peut bien sûr condamner comme paranoïaques les discours qui, dans ce domaine, versent dans la victimisation systématique des inculpés. Mais il n’empêche qu’on assiste depuis quelques années à un renforcement dramatique de l’Etat policier, en France. Devons-nous nous en étonner ? Les romans de science-fiction prédisaient déjà, il y a quarante ou cinquante ans, que l’essor de la société de consommation serait accompagné d’un désinvestissement du politique et d’un renforcement du pouvoir policier. Les Athéniens de l’Antiquité, qui étaient extrêmement intéressés par la politique (et qui y voyaient même la condition sine qua non de leur humanité) avaient une horreur absolue de la tyrannie ; mais les peuples qui se détournent de l’action pour la cité et du vivre-ensemble ne demandent rien d’autre en général que de se soumettre à une forme quelconque de « servitude volontaire » : « Laissez-moi consommer, et occupez-vous du reste ; je vous abandonne ma responsabilité. »

Cette déresponsabilisation des citoyens s’accompagne d’une radicalisation de minorités activistes qui ne veulent pas abdiquer devant la résignation ambiante. Pour le meilleur comme le pire …

images.jpeg

21/06/2011

Un Socialisme aux couleurs de la France et de l’Europe

Il n’est pas dans notre intention d’exposer ici un programme définitif pour le SRE, nous avons conscience que nous ne sommes pas encore aux portes du gouvernement (mais il dépend de nous de rendre cela possible par nos actes. N’ayant pas la capacité immédiate de mettre en place nos idées au niveau national, nous ne nous lancerons pas dans la politique fiction ou les envolées lyriques. Nous savons, de plus, que les révolutionnaires héritent de la situation que les régimes qu’ils renversent ont produite. Le capitalisme ayant ravagé nos vies, nos esprits et notre environnement, nous serons face à son bilan globalement négatif quand il s’effondrera sous les coups de ses contradictions et/ou d’attaques dissidentes. Un long travail s’annonce pour reconstruire une société vivable. Nous ne présenterons donc que des orientations, des objectifs idéaux mais réalisables.

Les tenants du système jugeront cela utopique selon leurs normes, nous répondrons à ces personnes à la vue courte que ce qui est impossible dans leur monde ne le sera plus demain. Que la sortie progressive du capitalisme modifiera la perspective des possibilités que nous avons actuellement. Les contradictions du capitalisme ne peuvent se résoudre que par son démantèlement et son remplacement par un modèle social-économique de nature radicalement opposée. Le Socialisme Révolutionnaire Européen se veut une réponse à l’impasse dans laquelle nous nous débattons. Au delà du clivage Droite/Gauche, il défend sans concessions les intérêts des travailleurs contre l’oligarchie capitaliste. Il est porteur d’un projet alternatif propre à la réalité française et européenne.

 

L’Organisation Socialiste Révolutionnaire Européenne combat dans le but de créer une société juste et libre sur les bases suivantes :

 

  • La défense de la France des travailleurs. Pour nous la Patrie est avant tout une communauté vivante tournée vers l’avenir. Nous refusons de l’enfermer dans le passé et la nostalgie, sa raison d’être est la volonté de vivre ensemble, de lutter pour une destinée commune et pour la justice sociale. Menacée de disparaître dans la mondialisation, la France est encore un bouclier contre les agressions du capitalisme. Elle a la possibilité de devenir un point d’appui pour la résistance à la globalisation en Europe à condition que les travailleurs se réapproprient les leviers essentiels de la souveraineté.

  • Sortir de la « Technocratie Européenne », pour construire une autre Europe. Nous combattons l’Union Technocratique Européenne, qui est au service des intérêts de la mondialisation capitaliste (son rôle étant de faire éclater les Etats et de détruire les acquis sociaux des travailleurs) et au service de l’impérialisme américain. Partisans d’une Europe respectueuse des Nations, des Peuples et des Régions, nous voulons qu’elle devienne un espace culturel et politique commun basé sur le principe de subsidiarité. Il faut créer un espace géopolitique fort pour mettre en place une alternative au capitalisme et soutenir les luttes des peuples contre l’impérialisme mondialiste. Dans cette optique la sortie de la France de l’OTAN, organe militaire des intérêts impérialistes étasuniens, constitue un axe majeur de notre combat et de notre propagande. Un même courant antiotanesque doit parcourir toute l’Europe.

  • Un véritable Socialisme. La sortie du système capitaliste est notre priorité, nous voulons affirmer qu’une alternative existe à sa domination. Notre Socialisme traduit la volonté de rendre aux travailleurs la maîtrise de leur destin. Poursuivant la longue tradition du mouvement révolutionnaire ouvrier, il place les intérêts de la communauté au-dessus des intérêts particuliers des individus atomisés et des classes privilégiées. Le socialisme implique l’assujettissement de l’économique au politique orienté vers le bien commun, celui de l’immense majorité des travailleurs. Nous voulons une société qui permette à chacun de vivre dignement et où l’existence ne soit plus une course effrénée aux profits et aux bonheurs artificiels.

  • Un changement radical de société La transformation des formes de propriétés (développement de la propriété et de la gestion collective des entreprises), de production (devant libérer les prolétaires de l’aliénation salariale et protéger leur environnement) et de travail (devenant une contribution à la richesse de l’ensemble de la Nation et de ce fait générant des droits politiques spécifiques pour les travailleurs) devront aboutir à une transformation radicale de la société ; transformation nécessairement conduite grâce à l’hégémonie politique des travailleurs jusqu’à maintenant privés de tout pouvoir authentique de décision. La nationalisation/socialisation de tous les secteurs industriels et financiers stratégiques ainsi que des services indispensables à la communauté (revalorisation de l’idée de service public) doit assurer les intérêts vitaux de la Nation. Assurer une vie digne à l’ensemble des membres de la communauté nationale, en permettant l’accès de tous (en particulier les familles populaires) à la santé, à l’éducation et à une retraite décente est un objectif raisonnable.

  • Le Pouvoir au Peuple. A la démagogie et aux manipulations médiatiques dans laquelle sombre le politique à notre époque, nous opposons une République profondément renouvelée dans ses institutions par le Socialisme. La Souveraineté Populaire doit s’exprimer dans l’ensemble des mécanismes de gouvernement. Notre objectif est une démocratie participative, fédérative, organique et directe incarnée par la multiplication des assemblées populaires au niveau local (importance des communes et des conseils de travailleurs). Ce sont ces leviers qui permettront de faire basculer le rapport de force entre le Capital et le Travail, rendant ainsi au travail vivant sa prédominance sur les moyens de production mis à la disposition dans le système actuel, de l’accumulation capitaliste se traduisant par le productivisme et le processus de valorisation. La tendance à créer une libre association des producteurs bouleversera le rapport au travail (dépassement de l’aliénation et de l’exploitation) et à la pratique de la politique (dépassement de son autonomisation par rapport à la communauté).

     

Le rôle de l’organisation politique. Elle est le cerveau collectif centralisant organiquement le sens des dynamiques sociales captées. Elle fait l’effort de conscientisation nécessaire afin de formuler nettement les orientations essentielles visant le renversement des conditions sociales actuelles. Elle rejette l’immédiatisme et le spontanéisme tout en gardant une suffisante souplesse afin d’examiner ce qui vaut la peine d’être appuyé dans la mesure où cela favorise les finalités que nous poursuivons.

Son existence naissante est actuellement le symptôme apparaissant d’un bouleversement en train de se produire dans les profondeurs de la société capitaliste et elle se connaît en tant que telle, elle en est la conscience de classe agissante.

Il n’y a pas de praxis révolutionnaire sans théorie révolutionnaire et pas d’unité entre les deux sans la médiation de l’organisation révolutionnaire.    

 

1620335837.jpg

13/06/2011

La sagesse est dans l'action !

‎"Ayant reconnu comme égaux le plaisir et la souffrance, le gain et la perte, la victoire et la défaite, prépare-toi pour le combat ; ainsi tu ne commettras pas de péché". 

Le Bhagavad Gita, II, 38.

joemccann.jpg

 

Constanzo Preve : Histoire critique du marxisme

Les éditions Armand Colin viennent de publier Histoire critique du marxisme, du philosophe italien Constanzo Preve. Il s’agit d’une histoire du marxisme (et non d’une relecture ou d’une réinterprétation de la pensée de Marx) qui relance un débat nécessaire parmi les amis de Karl Marx et les penseurs qui se réclament du marxisme – deux catégories qui sont loin de se recouvrir. 

En effet, Marx et le marxisme n’ont pas grand-chose à voir. En France, il s’agit d’une problématique qui, pour rester très minoritaire n’est pas totalement inconnue. Parler du marxisme au singulier est sûrement abusif. Il y a des marxismes, souvent très différents et parfois radicalement opposés. Preve en fait le constat. 

Mais alors que les études marxologiques habituellement classifient les courants du marxisme en fonction des présuppositions théoriques ou des interprétations et réinterprétations de Marx, Preve tente d’appliquer au marxisme la méthode de Marx lui-même, c’est-à-dire la compréhension de la genèse sociale des catégories de la pensée. 

Malgré une œuvre déjà fort consistante qui fait de lui un des penseurs italiens importants parmi ceux qui se sont mis « à l’école de Marx », Costanzo Preve reste presque inconnu en France. La traduction en français et la publication de la Storia Critica del marxismo, parue en 2007, vient donc combler ce manque à l’heure où la crise favorise un sensible retour à Marx. 

Histoire critique du marxisme.jpg


Constanzo PREVE est professeur de philosophie à Turin et auteur de Elogio del comunitarismo, 2006, Storia della dialettica, 2006, Storia dell’etica, 2007, Il marxismo e la tradizione culturale europea, 2009."


 

12/06/2011

La Nation aux Travailleurs !

rébellion,socialisme révolutionnaire européen


« Une rupture radicale doit être clairement faite, aussi bien, avec les conceptions réactionnaires et bourgeoises de l'idée nationale qu'avec les tenants d'une mondialisation « post nationale » (qu'ils soient des représentants des multinationales, des bobos altermondialistes ou  les derniers rejetons des groupuscules gauchistes).  L'enjeu est de faire le lien entre la question nationale et la question sociale, c'est-à-dire de poser clairement la priorité de la libération de la France et de l'Europe de la domination capitaliste, ce qui aurait par voie de conséquence une portée internationale essentielle. »

Réinventer la patrie. Le devenir du socialisme. Rébellion n°39 Novembre>Décembre 2009